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Des tentes « Développement durable » pour les opérations extérieures

Mise à jour  : 02/04/2012 - Auteur : Carine Bobbera - Direction : DICoD

Rendre les forces déployées en opérations extérieures plus autonomes énergétiquement. Tel est le défi que tente de relever le Centre d'expertise du soutien du combattant et des forces (CESCoF). Ce dernier étudie des solutions basées sur l’énergie renouvelable.

« Quand je parle de la tente photovoltaïque, je vois souvent des sourires ironiques apparaitre sur les visages de mes interlocuteurs », s’exclame Dominique Desnous, chef de la section matériel au Centre d'expertise du soutien du combattant et des forces (CESCoF). Et pourtant son projet est des plus sérieux : un programme d’étude sur les énergies renouvelables est lancé depuis plusieurs mois au CESCoF.

Un projet phare parmi ces études consiste à doter les nouvelles tentes de stationnement de panneaux solaires photovoltaïques souples. Dominique Desnous explique : « J’ai lu plusieurs articles sur les énergies renouvelables et sur l’énergie solaire photovoltaïque. J’ai pensé qu’il serait intéressant d’utiliser ce type d’énergie pour certaines forces stationnées en opérations extérieures [Opex, ndlr]. En Afghanistan par exemple, les camps sont généralement  isolés dans des plaines et ils ne sont pas alimentés par un réseau électrique. L’énergie est fournie par des groupes électrogènes, ce qui entraine un coût de consommation. »

Un objectif : rendre les tentes autonomes sur le plan énergétique en respectant mieux l’environnement

« Les panneaux photovoltaïques doivent pouvoir alimenter deux rampes néon, huit éclairages individuels à led et seize prises de courant, afin que les soldats puissent recharger leurs batteries de téléphone et d’ordinateur portable. Il doit rester suffisamment d’énergie pour alimenter le générateur d’air chaud. Même en hiver la tente pourra être totalement autonome », déclare Dominique Desnous. Quand il a initié ce projet, Dominique Desnous avait une idée précise de ce qu’il cherchait. Il ne voulait pas de panneaux photovoltaïques rigides mais des panneaux souples à fixer sur les tentes. « Dans certains camps, on s’aperçoit que les tentes sont très proches les unes des autres. De gros sacs de sables sont positionnés tout autour. Les soldats n’ont pas beaucoup d’espace pour circuler. C’est pour cela que j’ai voulu que ces plaques photovoltaïques soient intégrées sur les toits et non pas placées à coté des tentes. »

Actuellement le CESCOF procède à un appel d’offre. Les premières tentes photovoltaïques devraient arriver dans les forces en 2013. Dominique Desnous tient particulièrement à ces projets estampillés « Développement durable ». « Je serai vraiment content quand ces tentes photovoltaïques ou le concept de recyclage des eaux de douches [voir encadré] seront déployés en Opex. Je suis persuadé que cela va aboutir. Des personnes intéressés et motivés travaillent sur ces projets. J’ai hâte de voir les résultats concrets dans les prochaines années ».

Recycler l’eau en opération

Rendre les soldats plus autonomes dans leurs campements en Opex. Toujours dans cette optique, Dominique Desnous mène également une étude sur le recyclage de l’eau. L’objectif est de faire fonctionner les douches ou les machines à laver le linge avec de l’eau recyclée. « En opex, l’eau est quelque chose de précieux. Surtout dans des régions désertiques, insiste Dominique Desnous, C’est un élément que nous devons économiser. L’objectif de cette étude est de trouver un système permettant de recycler les eaux usées des douches. » Des industriels ont déjà contacté le CESCOF pour rendre cette idée réalisable. « Une société propose déjà ce type de prestation. Elle propose 20 douches avec seulement 20 litres d’eau, recyclés en permanence. Mais ce système doit être amélioré, pour répondre aux normes d’hygiène et de sécurité du Service de santé des armées (SSA). On ne peut pas se permettre de prendre des risques. »

  

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Sources : Ministère des Armées

Fonctionnement des panneaux photovoltaïques

Les panneaux photovoltaïques absorbent le rayonnement solaire pour le transformer en courant continu. Il peut être stocké dans des batteries. Ce courant continu passe ensuite à travers un onduleur qui produit un courant alternatif (220-400 volts) et alimente la tente de stationnement.