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L’essaim se gonfle à l’Ecole militaire

Mise à jour  : 02/04/2012 - Auteur : Carine Bobbera - Direction : DICoD

Contribuer à la biodiversité en plein cœur de Paris, c’est possible. En autorisant, fin mars 2012, l’installation de neuf ruches dans l’enceinte de l’Ecole militaire, le ministère de la Défense participe à la stratégie nationale pour la biodiversité et à sa politique de développement durable. 

L’activité est débordante sur le pont d’envol. Le va-et-vient est incessant et le bourdonnement assourdissant. Ailes déployées, elles décollent les unes après les autres, face à la tour Eiffel… Des abeilles qui s’élancent pour aller butiner les fleurs du champ de Mars.

Depuis la fin mars 2012, neuf ruches ont été installées sur le site de l’Ecole militaire, au cœur de Paris. Contrairement aux idées reçues, les abeilles s’épanouissent dans les milieux urbains. Paris représente à ce titre plusieurs avantages pour les apiculteurs. « Dans la capitale, nous trouvons moins de traces d’insecticides et de pesticides », explique Marc Perret, l’apiculteur propriétaire des ruches. « De plus il n’y a pas de monoculture. Les espèces de fleurs sont plus variées, ce qui renforce génétiquement les abeilles. Elles peuvent faire jusqu’à trois kilomètres pour trouver de la nourriture. Une abeille butine 700 fleurs par jour. Pour fabriquer un kilo de miel, elles doivent visiter un million de fleurs. Depuis que j’ai mis mes ruches à Paris, ma production de miel a presque quadruplé ! » Marc Perret a veillé, avec le personnel de l’Ecole militaire, à ce que les ruches soient installées dans des endroits peu fréquentés, afin de garantir avant tout la sécurité du personnel. « Une ruche contient environ 5 000 abeilles. Même si elles ne sont pas agressives, il faut veiller à les installer dans des endroits assez isolés. »

Les ruches installées à l’Ecole militaire, appartiennent à Marc Perret. Cet apiculteur est l’un des plus gros producteur de miel de Paris. Il possède d’ailleurs neuf autres ruches installées sur le toit de la Mairie du 4ème arrondissement. « C’est mon frère, militaire, qui m’a informé que la Défense favorisait l’installation de ruches sur ses terrains » explique l’apiculteur. « Cela m’a immédiatement intéressé, car je cherchais d’autres endroits pour disposer mes ruches. » Marc Perret a veillé, avec le personnel de l’Ecole militaire, à ce que les ruches soient installées dans des endroits peu fréquentés, afin de garantir avant tout la sécurité du personnel. « Une ruche contient environ 5 000 abeilles. Même si elles ne sont pas agressives, il faut veiller à les installer dans des endroits assez isolés. »

« Les terrains militaires sont écologiquement propices à l’installation de ruches » 

L’installation des ruches sur les sites militaires est possible depuis le protocole signé le 3 octobre 2011 entre l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF) et le ministère de la Défense. Il facilite  la mise en place de ruchers par les apiculteurs dans les enceintes de la Défense. Une action qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale pour la biodiversité et la stratégie de développement durable de la défense.

« Les terrains militaires sont écologiquement propices à l’installation de ruches », explique Monique Borel, correspondante développement durable au Groupe de soutien de la base de Défense (GSBdD) de Saint-Germain-en-Laye. Les emprises militaires ont échappé à l’étalement urbain, à l’agriculture intensive et à l’industrialisation. De plus la Défense n’utilise quasiment pas d’insecticides ou de pesticides sur ses 250 000 ha d’espaces naturels. Ils présentent ainsi  un intérêt faunistique et floristique souvent remarquable. « L’abeille est le symbole de la biodiversité », souligne Monique Borel. « La reproduction des plantes à fleurs grâce à la pollinisation est aujourd’hui menacée par la raréfaction des abeilles. Les abeilles contribuent à la pollinisation de 80 % des espèces de plantes à fleurs et à fruits de notre planète, soit plus de 200 000 espèces. » La disparition constatée de ces insectes pollinisateurs menacent la stabilité des écosystèmes. Les abeilles sont touchées par une mortalité importante due à l’utilisation intensive des produits phytosanitaires. Sans la préservation de ces insectes, l'impact sur tous les écosystèmes, et donc sur l’économie agricole, pourrait être considérable.

Cette initiative très positive du ministère de la Défense prouve son engagement en faveur de la biodiversité. Actuellement, des ruches sont présentes sur un nombre restreint de terrains militaires: fort du Mont Valérien (Hauts-de-Seine), camp de Canjuers (Var), camp de Coëtquidan (Morbihan), camp de Carpiagne (Bouches-du-Rhône), établissement de la DGA à Bourges (Cher)… Monique Borel s’applique à favoriser leur installation en Île-de-France : « Plusieurs autorisations d’occupation temporaire sont en cours de signature sur nos terrains militaires situés en Île-de-France. A Vincennes, Saint-Germain-en-Laye, Houilles, Villacoublay… C’est très encourageant. »

 

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Sources : Ministère des Armées