Bâtiment de transport léger (BATRAL) type Champlain
Cinq BAtiments de TRansport Léger (BATRAL) sont en service dans la Marine nationale
Quatrième de la série, le Jacques Cartier a été construit aux Ateliers Français de l'Ouest, à Grand-Quevilly (Seine-Maritime).
Le Jacques Cartier est basé à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie.
Le BATRAL Jacques Cartier est un savant mélange entre un bâtiment de type cargo et un bâtiment de débarquement. Il est doté d'un hangar accessible par des portes d'étrave et possède un atout enviable qu'est la possibilité de plager. Manoeuvre fort singulière où les marins échouent sciemment leur bateau afin de permettre à leurs passagers (jusqu'à 138 personnes) de débarquer en des lieux peu accessibles, avec une conséquente quantité de matériel (jusqu'à 23 véhicules non chenillés ).
Le BATRAL Jacques Cartier est affecté à Nouméa sous le commandement opérationnel interarmées du Général Commandant Suprême en Nouvelle-Calédonie. Sa zone d'action s'étend de la Calédonie aux pays de la zone Australe : Nouvelle-Zélande, Fidji, Tonga, Vanuatu.
Les missions du bâtiment sont les suivantes:
• participer à des interventions limitées,
• assurer des transports opérationnels et non-opérationnels,
• assurer la permanence de la France et assurer des patrouilles de longue durée en haute mer, avec 50% de ses jours de mer en Nouvelle-Calédonie et dépendances et 50% dans les pays étrangers de la zone.
Missions de service public
• Secours, assistance et sauvetage de personnes en mer.
• Assistance aux collectivités isolées après des événements graves ou des cataclysmes. En mars 1998, par exemple, le bâtiment a participé à une vaste opération humanitaire en Papouasie Nouvelle Guinée consécutive à un début de famine provoquée par le phénomène climatique El Ninio. Le BATRAL a ainsi acheminé 125 tonnes d'aide alimentaire de base (farine, huile, riz) vers Port Moresby, la capitale du pays.
Missions de relations publiques :
• Campagnes de promotion du BATRAL.
• Encadrement de manifestations sportives
Transports opérationnels
Près de 4000 véhicules transportés depuis l'admission du Jacques Cartier au service actif, environ 2500 appontages (Alouette, Lynx, Dauphin, Ecureuil, Fennec) et 350 plageages (record absolu pour un BATRAL). Les missions les plus courantes sont les acheminements de véhicules vers les îles Loyauté.
Le bâtiment participe à de nombreux exercices interarmées. En juillet 1998, le Jacques Cartier participait à un vaste exercice en coopération avec les Marsouins du RIMaP-N.C (Régiment d'Infanterie de Marine du Pacifique en Nouvelle-Calédonie) et les forces armées tongiennes, à Tonga. Au programme, des manoeuvres amphibies, des opérations terrestres.
Transports non opérationnels
Ce sont des missions de transport de personnes et de matériel sur le territoire ( enfants des colonies de vacances de l'IGeSA à l'île des Pins, bateau du comité de développement de Tiga en 1996).
Assurer la permanence de la France
Missions de présence à l'étranger : Australie et Nouvelle-Zélande (escales à Brisbane et Auckland en juin 1998), îles Fidji et Tonga (juillet 1998), mais aussi sur la grande terre et les îles Loyautés (trois semaines de reconnaissance de plage en avril et mai 1998).
Conclusion
Le BATRAL Jacques Cartier est particulièrement adapté à la zone du Pacifique Sud. Son rôle est déterminant en Nouvelle-Calédonie où il est le symbole de la coopération interarmées et où il assure régulièrement de nombreuses missions de service public et d'aide humanitaire.
Le bâtiment de transport léger (BATRAL) Jacques Cartier a affalé pour la dernière fois le 18 novembre 2013, le pavillon national lors d’une cérémonie présidée par le contre-amiral Deméocq, adjoint organique à Brest de l’amiral commandant la force d’action navale.
52 hommes
Le matériel et les véhicules peuvent être embarqués (ou débarqués) :
Stockage :
Le bâtiment a la possibilité de plager sur des plages de gradient supérieur à 5% (les transferts s'effectuent alors par la porte d'étrave) ou de transférer au mouillage le matériel, les hommes et les véhicules par le biais de sa drôme et à l'aide de la grue.
Lien vers la journal de bord du BATRAL Jacques Cartier
Jacques Cartier, marin explorateur du XVIe siècle, quitte Saint-Malo le 20 avril 1534 à l'instigation de l'évêque de la ville, avec l'appui du Roi François Ier.
Il traverse l'Atlantique en 20 jours, explore les côtes de Terre-Neuve, l'entrée du golfe de Saint-Laurent et établit quelques contacts avec les indiens Iroquois et Micmacs.
Il est de retour le 5 septembre 1534 en France et repart l'année suivante accompagné de trois navires dont La grande Hermine. Il remonte cette fois-ci le Saint-Laurent jusqu'à Hochelager et enrichit considérablement ses connaissances sur les coutumes indiennes.
Ses mérites d'explorateur et de marin sont incontestables. Il a ouvert la route de Saint-Laurent, qui sera l'un des grands axes de la découverte de l'Ouest américain et le point de départ du Canada français.
C'est la première fois qu'un bâtiment de guerre porte le nom de ce navigateur hors pair.
Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées