Le Batral Jacques Cartier est rentré en France

La longue traversée du bâtiment de transport léger (BATRAL) Jacques Cartier l'a fait passer par les ports australiens de Cairns et Darwin, par Singapour, le Sri Lanka, le Sultanat d'Oman ou encore Djibouti et la Sicile. Habitué à des missions dans le Pacifique, ce périple a été atypique à bien des égards. Ce bâtiment avait tout de même effectué le transit inverse en 1983 afin de gagner alors son port-base de Nouméa en Nouvelle-Calédonie

Au cours des trois dernières décennies, le Jacques Cartier a constitué un outil militaire interarmées unique, offrant ses importantes capacités de stockage et d’acheminement logistique. Avec 651 plageages et plus de 1500 véhicules transportés à son actif, il a participé à de nombreuses missions militaires, comme l’opération Santal au Timor oriental en 1999 ou les opérations Castor menées chaque année au Vanuatu.

Outil de rayonnement , le Jacques Cartier a participé à de nombreux exercices internationaux et a arboré le pavillon français dans tout le Pacifique. Il a assuré des opérations de secours aux populations en Nouvelle Calédonie et dans toute la région suite à des catastrophes naturelles, tout en participant activement à l’action de l’État en mer avec à son actif de nombreuses missions de sauvetage effectuées. Le Jacques Cartier  a également fait office de bâtiment-base lors de l’expédition archéologique « Vanikoro » en 2005.

Le Jacques Cartier n'est pour l'instant pas remplacé en Nouvelle Calédonie. C'est une réduction temporaire de capacité. Toutefois, le Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale précise que la Marine sera dotée d'unités légères aptes au contrôle des espaces maritimes, dans ses approches et outre-mer, dont une quinzaine de patrouilleurs. La Loi de programmation militaire, votée à l'automne, détaillera les modalités pratiques dont le processus de renouvellement de la flotte et de ralliement du format.