Le Nord 262 est un appareil ancien, puisque son premier vol remonte à 1962. Équipé d'un radar de recherche, il a ensuite donné naissance au Nord 262E qui est entré dans la Marine nationale au début des années quatre-vingt. Ces appareils sont aujourd'hui rassemblés au sein de la flottille 28F qui conduit sa double activité, école et surveillance maritime (Surmar), au départ de Nîmes-Garons.
L'autonomie du Nord 262, qui se limite à un peu plus de trois heures de vol dans le meilleur des cas, oblige aussi à aménager de façon particulière les patrouilles. Cela se fait en effectuant notamment des escales régulières en Espagne ou en Italie, de manière à accroître l'allonge de l'appareil. En vol de surveillance, le N262E emporte un équipage de six personnes : aux deux pilotes s'ajoutent un "mecbo" (mécanicien de bord), un radio et deux "denae" (détecteur, navigateur aérien). L'équipage est peu nombreux et les équipements assez basiques, mais l'ensemble forme un tout cohérent pour les missions de Surmar qui sont confiées à l'avion.
Les appareils participent à la surveillance du champ de tir du centre d'essais de la Méditerranée. Ils sont aussi utilisés pour les missions de liaison et la calibration des radars des bateaux de la marine nationale, en jouant le rôle de plastron. Sans oublier les classiques missions de service public, lutte contre la pollution, participation au sauvetage en mer etc. L'autre facette du travail des N262E touche à la formation des navigants au profit de l'EPV (école du personnel volant). Sont formés à bord les navigateurs, radaristes, opérateur de guerre électronique ou de lutte anti-sous-marine, autant de personnels destinés à servir sur un avion ou hélicoptère.
Sources : © Marine nationale
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