Chaque année, environ 250 millions de personnes en moyenne subissent les conséquences de catastrophes "naturelles", technologiques ou d'épidémies. Durant une année moyenne, prise entre 1998 et 2009, 90% d'entre elles ont subi les effets de catastrophes liées au climat comme des sécheresses et des inondations, tandis que les 10% qui restent ont vu leur avenir mis en cause par les turbulences de la croute terrestre, les désastres technologiques et les crises économiques.
La croissance démographique, les changements climatiques attendus, les scénarios relatifs aux tendances en matière d'urbanisation, de dégradation environnementale, l'absence ou la non-application de normes minimales de sécurité industrielle, le dérèglement économique et la mauvaise gestion des enjeux environnementaux entraineront en effet l'accroissement du nombre et de l'impact de ces catastrophes.
De plus, un nombre accru de personnes seront vulnérables aux catastrophes du fait de leur pauvreté et des risques inhérents à leur lieu d'établissement.
Par ailleurs, la prégnance des risques non intentionnels futurs peut contribuer à intensifier la menace de nouveaux conflits et entraîner ainsi des déplacements de populations plus massifs.
Chacune de ces perspectives représente en soi une source d'inquiétude quant à la sécurité humaine. De plus, il existe une multitude de combinaisons et de synergies possibles entre risques. L'importance des probabilités de se voir de plus en plus souvent confronté à ces combinaisons de facteurs est encore beaucoup plus inquiétante.