Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la construction européenne s’est progressivement approfondie. L’Union européenne, instituée en 1992 par le traité de Maastricht, compte actuellement 28 Etats membres. La politique de sécurité et de défense commune (PSDC) a été lancée en 2009 : elle fixe le cadre de la coopération européenne en matière de défense et de sécurité.
Le Conseil européen de novembre 2016 a traduit le niveau d’ambition de l’Union européenne dans le domaine de la défense en trois objectifs : réagir aux conflits et crises externes, aider à renforcer les capacités de nos partenaires et protéger l’Union européenne, ses intérêts et ses citoyens.
La France joue un rôle moteur dans la relance d’une Europe de la défense qu’elle souhaite plus ambitieuse. Dans un contexte marqué par le retour des jeux de puissance et le durcissement des menaces, elle considère que les Européens doivent davantage assumer la responsabilité de leur propre sécurité et être capables d’agir de manière autonome lorsque cela est nécessaire.
Depuis la présentation en 2016 de la stratégie globale de l’UE, qui consacre l’objectif d’une plus grande autonomie stratégique européenne, la France s’est engagée avec d’autres Etats membres à faire émerger des initiatives concrètes et structurantes pour renforcer la capacité des Européens à agir en matière de défense et de sécurité.
La Coopération structurée permanente (CSP) est un cadre politique de coopération articulé autour d’une liste de 20 engagements visant à accroître l’effort de défense des États membres participants. Lancée par la France et l’Allemagne avec le soutien de l’Espagne et de l’Italie, elle a été créée par une décision du Conseil du 11 décembre 2017 et regroupe 25 États membres (seuls le Royaume-Uni, le Danemark et Malte n’y participent pas).
En parallèle de ces engagements, la CSP permet de faire émerger des projets coopératifs, à vocation opérationnelle ou capacitaire, répondant aux besoins des armées européennes. Trente-quatre ont été retenus pour les deux premières vagues (2017 et 2018). La France participe à vingt-cinq d’entre eux (8 qu’elle coordonne, 12 en tant que participant et 5 en tant qu’observateur). Ces projets constituent un ensemble cohérent visant à faciliter les engagements opérationnels.
La DGRIS exerce un rôle de pilotage et de coordination de l’action du ministère pour les sujets liés à l’UE, en lien étroit avec l’Etat-major des Armées (EMA), la Direction générale de l’Armement (DGA) et le Secrétariat général pour l’Administration (SGA).
En lien avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et le Secrétariat général des Affaires européennes, elle participe activement à l’élaboration des positions nationales et des instructions adressées à la représentation permanente auprès du Comité politique et de sécurité (COPS) et à la représentation permanente auprès de l’UE. La DGRIS assure également, en coordination avec l’EMA et la DGA, un suivi de la coopération en matière d’armement et de recherche et technologie à l’UE, notamment au sein de l’AED.
Elle élabore en outre, en collaboration avec l’EMA, les instructions pour le Comité militaire de l’UE.
Afin de défendre ses positions, la France dispose d’une représentation permanente auprès du COPS, qui réunit, autour d’un ambassadeur, diplomates et personnels civils de la défense, et d’une représentation militaire auprès de l’UE.