"Le contexte international n'autorise aucune faiblesse. Et c'est pourquoi, le temps de la dissuasion nucléaire n'est pas dépassé. Il ne saurait être question, y compris dans ce domaine, de baisser la garde". Dans son discours d’Istres, le 19 février 2015, le Président de la République a rappelé la pertinence de la dissuasion française au XXIe siècle alors que "la possibilité d’un conflit étatique nous concernant directement ou indirectement, ne peut être écartée", que la course aux armements a repris dans de nombreuses régions du monde et que la prolifération des armes de destruction massive reste une des menaces les plus graves qui pèse sur la stabilité internationale.
Les éléments fondamentaux de la doctrine de dissuasion française, tels qu’établis par le Président de la République dans son discours d’Istres sont les suivants :
Tout en maintenant une dissuasion crédible, la France ne renonce pas à l’objectif du désarmement, y compris du désarmement nucléaire. La France a été exemplaire à ce titre en termes de réduction du niveau de son arsenal ainsi que de mesures irréversibles avec l’arrêt définitif des essais nucléaires et de la production de matières fissiles pour les armes nucléaires, ainsi que le démantèlement des installations consacrées auparavant à ces activités.
La France se montre également transparente en rendant publiques des données précises concernant son arsenal. Enfin, convaincue de la priorité de la conclusion d’un traité interdisant la production de matières fissiles pour les armes nucléaires (traité cut-off), la France a soumis en 2015 un projet de traité à la Conférence du désarmement.
> Discours du président de la république sur la dissuasion nucléaire - 19 février 2015 - Istres