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Dissuasion

Mise à jour  : 11/01/2017 - Auteur : DGRIS - Direction : DGRIS

"Le contexte international n'autorise aucune faiblesse. Et c'est pourquoi, le temps de la dissuasion nucléaire n'est pas dépassé. Il ne saurait être question, y compris dans ce domaine, de baisser la garde". Dans son discours d’Istres, le 19 février 2015, le Président de la République a rappelé la pertinence de la dissuasion française au XXIe siècle alors que "la possibilité d’un conflit étatique nous concernant directement ou indirectement, ne peut être écartée", que la course aux armements a repris dans de nombreuses régions du monde et que la prolifération des armes de destruction massive reste une des menaces les plus graves qui pèse sur la stabilité internationale.

Les éléments fondamentaux de la doctrine de dissuasion française, tels qu’établis par le Président de la République dans son discours d’Istres sont les suivants :

  • "La dissuasion nucléaire vise à protéger notre pays de toute agression d’origine étatique contre ses intérêts vitaux, d’où qu’elle vienne, et qu’elle qu’en soit la forme". L’appréciation de la nature des intérêts vitaux de la France (l'intégrité du territoire, la sauvegarde de la population en constituent le cœur) relève de la responsabilité du Président de la République
  • "La dissuasion nucléaire permet également de préserver notre liberté d’action et de décision en toute circonstance". "Et les forces de dissuasion permettent de garantir que les engagements internationaux de la France seront toujours honorés, même si l'emploi de l'arme nucléaire n'est concevable que dans des circonstances extrêmes de légitime défense, droit consacré par la Charte des Nations Unies"
  • l'arme nucléaire n'est pas destinée à remporter un avantage quelconque dans un conflit. En raison des effets dévastateurs de l'arme nucléaire, elle n'a pas sa place dans le cadre d'une stratégie offensive, elle n'est conçue que dans une stratégie défensive ;
  • tout en conservant une dissuasion indépendante, la France ne conçoit pas sa stratégie de défense de manière isolée. L'existence d'une dissuasion nucléaire française apporte une contribution forte et essentielle à l'Europe. Les forces stratégiques indépendantes de la France contribuent à la dissuasion globale de l’Alliance atlantique (mais la France ne participe pas aux mécanismes de planification nucléaire de l’OTAN)
  • par définition, la dissuasion s’exerce en permanence. La dissuasion nucléaire française repose sur deux composantes complémentaires : la composante océanique et la composante aéroportée concourent à l’ensemble des missions de dissuasion.

Tout en maintenant une dissuasion crédible, la France ne renonce pas à l’objectif du désarmement, y compris du désarmement nucléaire. La France a été exemplaire à ce titre en termes de réduction du niveau de son arsenal ainsi que de mesures irréversibles avec l’arrêt définitif des essais nucléaires et de la production de matières fissiles pour les armes nucléaires, ainsi que le démantèlement des installations consacrées auparavant à ces activités.

La France se montre également transparente en rendant publiques des données précises concernant son arsenal. Enfin, convaincue de la priorité de la conclusion d’un traité interdisant la production de matières fissiles pour les armes nucléaires (traité cut-off), la France a soumis en 2015 un projet de traité à la Conférence du désarmement.

En savoir plus

> Discours du président de la république sur la dissuasion nucléaire - 19 février 2015 - Istres 

> Discours de clôture du colloque pour les 50 ans de la dissuasion française – 20 novembre 2014 - école militaire

>Loi actualisant la loi de programmation militaire