Accueil | Marine | Patrimoine | Histoire | La Marine d'hier | Les bâtiments de surface | Dupleix (D 641) Marine ... Les bâtiments de surface | Dupleix (D 641)

Dupleix (D 641)

Mise à jour  : 10/03/2015 - Direction : SIRPA Marine

Présentation

  • Mise sur cale le 17 octobre 1975
  • Lancée le 2 décembre 1978
  • Entrée en service le 13 juin 1981

Morlaix est marraine de la frégate Dupleix depuis le 27 Octobre 1977

HAUT

Missions

  • Conçues à l'origine pour assurer prioritairement la défense anti-sous-marine d'un groupe aéronaval, les frégates de lutte anti-sous-marine (FASM) ont vu récemment leurs capacités d'action au-dessus de la surface fortement renforcées.
  • La mise un place de senseurs optroniques, d'armes puissantes et de mise en œuvre très rapide permet désormais à la FASM, non seulement d'identifier avec certitude la menace avant de la traiter, afin d'éviter toute méprise, mais aussi de conserver la plus grande retenue possible avant l'engagement, dans le but de ne pas élever le niveau de la crise.
  • Bâtiment de combat moderne et performant, la FASM constitue un outil militaire puissant, capable d'intervenir, seul ou au sein d'une force interarmées nationale ou multinationale, en tout point des mers où la France a décidé d'agir pour maintenir ou restaurer la paix.
HAUT

Caractéristiques

  • Déplacement : 3.880 tonnes et 4.830 tonnes à pleine charge
  • Longueur : 139 mètres
  • Largeur : 15 mètres
  • Tirant d'eau : 5,50 mètres
  • Tirant d'air : 41,60 mètres
  • Vitesse : 30 nœuds avec les turbines à gaz (TG) et 21 nœuds avec les diesels
  • Distance franchissable : 800 nautiques à 30 nœuds sur TG et 8.000 à 15 nœuds sur diesels
  • Autonomie : 45 jours

Énergie et propulsion

  • Propulsion type CODOG, avec 2 turbines à gaz Rolls-Royce Olympus TM 3 B x 26.000 ch (19.120 kW) pour la marche à grande vitesse
  • 2 moteurs diesel de SEMT Pielstick 16 PA 6 V 280 x 5.200 ch (3.824 kW) pour la navigation économique
  • 2 hélices quadripales à pas variable
  • 52.000 ch (38.240 kW)
  • 4 diesels alternateurs de 850 kW chacun

Équipements électroniques

  • 1 radar de veille air DRBV-26 A
  • 1 radar de veille surface-air basse altitude DRBV-15 A
  • 1 radar conduite de tir DRBN-32 E
  • 2 radars DRBN-34 (Racal-Decca) ou 1007 (Kelvin Hugues)
  • 1 sonar actif de coque DUBV-23
  • 1 sonar DUBV-43
  • 2 brouilleurs ARBB-36
  • 1 détecteur ARBR-16
  • 2 lance-leurres Dagaie Mk2
  • 4 lance-leurres Replica
  • 1 bruiteur remorqué SLQ-25
  • Système de direction de combat SENIT 4 (+ liaison 11)
  • Système de transmission par satellite Syracuse
  • Système de télécommunications par satellite Inmarsat
  • 2 conduites de tir DIBC-2 A
  • Système de veille IR DIBV-2 A VMB

Équipements

  • Système Prairie-Masker d'émission de bulles d'air le long de la coque et hélices ventilées
  • Citadelle NBC
  • Plate-forme (21 x 12,20 mètres)
  • Hangar (13,30 x 11,40 x 4,30 mètres)
  • Système SEAO/OPSMER
  • Drôme : 1 VD 9 et 1 EDO

Armement

  • 4 missiles Exocet MM 38
  • Missiles Crotale EDIR (8 missiles + 18 en réserve)
  • 2 systèmes Sadral (VI x 2 missiles Mistral)
  • 1 canon de 100 mm Mle 68
  • 2 canons de 30 mm Breda-Mauser
  • 2 ou 4 mitrailleuses 12,7 mm
  • 2 catapultes fixes pour torpilles anti-sous-marines L 5 mod 4 ou MU 90 (10 torpilles)
  • 2 hélicoptères WG-13 LYNX, à vocation principale de lutte anti-sous-marine

Équipage

  • 22 officiers (dont 4 pilotes )
  • 145 officiers mariniers
  • 145 quartiers-maîtres et matelots
HAUT

Journal de bord

Lien vers le journal de bord de la frégate Dupleix

HAUT

Symbolique

Fanions

Avers

Revers

Tape de bouche

HAUT

Biographie

Fils d'un directeur de la Compagnie des Indes, Joseph-François Dupleix naît à Landrecies dans le Nord le 1er janvier 1697. Son père l'envoie très jeune aux Indes où il s'occupe essentiellement à développer le commerce de la Compagnie et s'attache à faire fortune. En 1730, il est nommé directeur du comptoir de Chandernagor puis, en 1742, gouverneur de Pondichéry et gouverneur général des possessions françaises de l'Inde. En 1744, la guerre est déclarée par la France à l'Angleterre. Dupleix fait appel à la flotte de La Bourdonnais puis attaque Madras, le 12 septembre 1746, et prend la ville le 21. La mésentente qui règne entre les deux hommes empêche de tirer partie de cette opération.
Deux ans plus tard les Anglais assiègent Pondichéry mais doivent se retirer. Le 20 novembre 1748, la paix entre la France et l'Angleterre est annoncée et Madras est rendue à ses anciens propriétaires. Dupleix a pourtant gagné dans cette affaire le territoire de Valdaous, voisin de Pondichéry.
Dupleix entreprend alors I'oeuvre à laquelle son nom reste attaché. Jusqu'alors les Européens ne s'étaient présentés aux Indes que comme des commerçants. Dupleix se propose d'intervenir dans les querelles des princes indigènes et d'établir, petit à petit, un système de protectorat qui, appuyé sur une force militaire, devrait assurer à la France un monopole de trafic et, en pratique, la souveraineté. Il se heurte aux Anglais qui emploient des méthodes calquées sur les siennes et c'est ainsi qu'en pleine paix, troupes anglaises et françaises se trouvent aux prises dans l'Indoustan.
Tant que c'est le succès, on laisse Dupleix aller de l'avant; mais celui-ci ne dispose que de troupes médiocres et ne peut jamais trouver, à l'exception de Bussy, des chefs militaires capables de soutenir efficacement ses desseins. Dès les premiers revers, le Gouvernement et la Compagnie se résolvent à mettre un terme à cette périlleuse aventure. Le directeur de la Compagnie, envoyé aux Indes, destitue Dupleix et conclut avec les Anglais le désastreux traité de Sadras, par lequel les deux compagnies s'engagent réciproquement à s'abstenir de toute entreprise politique et à restituer leurs conquêtes, alors que les Anglais n'en ont fait aucune et que les Français ont fondé un empire.
Rentré en France en 1755, Dupleix passe les dernières années de sa vie en de pénibles contestations avec la Compagnie pour la restitution de la fortune qu'il a sacrifiée aux intérêts de son pays.
Il meurt à Paris en novembre 1763.

HAUT

Précédents

Trois bâtiments ont déjà porté le nom de "Dupleix"

Une corvette à vapeur (1756-1887)
Lancée à Cherbourg le 28 mars 1861, elle était armée de 10 pièces de 16 cm et avait 190 hommes d'équipage.
L'année suivante, elle fut affectée à l'escadre des mers de Chine. En 1865, elle rentra en France. Réarmée en 1867, elle arriva en février 1868 à Yokohama où elle fut mêlée aux événements de la révolution japonaise.
Son commandant, le capitaine de vaisseau Bergasse Dupetit-Thouars sut, par son énergie et son sens politique, éviter de compromettre la France dans les affaires du pays et lui conserver son prestige.
De retour en 1871 à Cherbourg, elle fut désarmée. De 1876 à 1887 elle réarma annuellement de mars à octobre pour porter le guidon du commandant de la station d'Islande.

Un croiseur-cuirassé (1897-1922)
Croiseur de 7 700 tonnes, construit à Rochefort, lancé le 28 avril 1900. Affecté en 1903 à la division navale de l'Atlantique, placé en réserve en 1905, il est réarmé le 1er novembre 1910 pour être envoyé à la division navale d'Extrême-Orient.
Le 5 août 1914, il rallie Hong-Kong et participe à un certain nombre d'opérations en mer de Chine puis dans l'océan Indien. Il rentre le 18 décembre 1914 à Toulon où il est rattaché à l'Armée navale.
Le 19 mai 1915, il rallie le pavillon du vice-amiral, commandant l'escadre des Dardanelles et participe à plusieurs missions.
Après réparations à Saint-Nazaire, d'avril à octobre 1916, il rejoint l'Afrique occidentale.
Le 17 avril 1919, il quitte Dakar et se rend à Brest pour y être désarmé.

Un croiseur (1929-1946)
Croiseur de 1ère classe, construit à Brest, lancé le 9 octobre 1930.
Affecté à Toulon, il fait partie de la 1" division, légère de la 1ère escadre.
En 1937, tout en restant inclus dans l'escadre de la Méditerranée, il subit une refonte totale.
Du 14 octobre 1939 à la fin de janvier 1940, il fait partie, avec l'Algérie, de la force X créée à Dakar. Il prend ainsi part à la saisie du cargo allemand Santa-Fé.
En juin 1940, il participe aux opérations contre Gênes. Sabordé à Toulon le 27 novembre 1942, il est renfloué l'année suivante puis à nouveau coulé

HAUT


Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées