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Le Commando de Penfentenyo

Mise à jour  : 05/09/2011 - Direction : SIRPA Marine

En 1946, sous l’impulsion de Philippe Kieffer, l’état-major de la Marine décide de former des commandos sur le modèle britannique. Un stage Commando est mis en place à école de fusiliers marins alors installée au centre Siroco, sur le Cap Matifou, près d’Alger. Entre juillet 1946 et décembre 1947, la Marine forme successivement six commandos dont l’un, le Commando François, sera dissout après avoir été anéanti à Ninh-Binh. Ces unités portent le nom d’officiers morts au combat pendant le dernier conflit mondial ou la guerre d’Indochine.

Le Commando de Penfentenyo est créé en décembre 1947 et porte le nom de l’enseigne de vaisseau Alain de Penfentenyo de Kervereguen. Né le 28 octobre 1921 à Montpezat, Alain de Penfentenyo rentre à l’école navale en 1939. Après différents embarquements lors de la seconde guerre mondiale, il rejoint à sa demande les Forces Maritimes d’Extrême Orient en 1945. Il est affecté à la Flottille Fluviale d’Extrême Orient le 03 janvier 1946. Le 12 février de la même année, il est mortellement touché lors d’une opération de nettoyage d’îlots de résistance Vietminh sur le fleuve Donaï.

Le Commando de Penfentenyo est embarqué dès sa création sur le croiseur Richelieu puis sur le Georges Leygues. Il reste en métropole à la base aéronavale de Saint Raphaël durant le reste de la guerre d’Indochine comme commando d’instruction.

En 1952, il participe aux opérations de maintien de l’ordre en Tunisie, à Bizerte et Sfax. Regroupé avec les autres commandos lors de la création du Corps Amphibie de la marine, le Commando de Penfentenyo est mis à la disposition du commandant de la marine au Maroc entre les mois d’août et novembre 1955, et participe à différentes opérations de maintien de l’ordre.

En 1956, il débarque à Port Saïd et occupe Port Fouad lors de la réaction franco-britannique à la nationalisation du canal de Suez par les égyptiens. Cette même année, il gagne l’Algérie.

En Algérie, il s’installe dans la région de Collo, puis d’Herbillon où il effectue des opérations de ratissage et de nettoyage dans les secteurs tenus par l’armée de terre. Sous le commandement du lieutenant de vaisseau Materre puis du lieutenant de Rogron, le Commando est placé sous l’autorité du contre amiral Ponchardier. Il opère alors dans les régions de Nemours, Sefra, Aflou, Frenda, Geryville, Thiersville, Sassel et Oran. Les opérations menées jusqu’à la fin du conflit, souvent en collaboration avec la DBFM, se composent principalement d’embuscades, déploiements héliportés, ratissages et fouilles.

En février 1960 le Commando participe à l’opération « Sauterelle » où l’un des plus importants chefs rebelles du FLN, Zakaria, trouve la mort. La même année le Commando revient en Métropole sur la base de l’ETAP à Pau pour être breveté parachutiste le 3 juin et retourne en Algérie à bord du porte-avions Dixmude le 10 juin suivant.

Il s’installe alors au Fort Peyras jusqu’en juillet 1969 avant de rentrer en France pour rejoindre à Lorient les autres commandos de la marine.

Le commando participe alors à la plupart des opérations où les éléments du Groupement des Fusiliers Marins et Commandos sont engagés. Cela est notamment le cas à Djibouti en 1975, au Tchad en 1978, à Beyrouth pour le désengagement de la FMSB en 1984 et à Sarajevo en 1992 pour la réouverture de l’aéroport et la protection des personnalités de passage. En 1993, il participe aux missions Sharpguard et Balbuzard de contrôle de l’embargo en ex-Yougoslavie, début d’une longue période de présence dans les Balkans qui perdurera jusqu’en 2003 au Kossovo.

La dernière décennie est marquée par l’engagement croissant du commando dans les opérations du commandement des opérations spéciales, mais également dans des opérations aéromaritimes. Tous ces engagements opérationnels récents démontrent eux aussi la valeur militaire du commando et celle des hommes qui le composent.


Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées

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