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Séminaire Weimar sur le capacitaire européen - 13 juillet 2011

La Délégation aux Affaires stratégiques a organisé à Paris le 13 juillet 2011 un séminaire sur le thème des capacités européennes, intitulé « mutualisation, partage, coopération : un défi sans alternative ». Ce séminaire intervient dans le cadre de l’initiative de Weimar pour la relance de l’Europe de la Défense, lancée par la Pologne, l’Allemagne et la France en décembre 2010. En ligne avec les priorités de la présidence polonaise sur les questions de sécurité et de défense, il a stimulé la réflexion sur les gains attendus de la coopération capacitaire dans le cadre de l’Europe de la Défense.

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Mise à jour  : 13/02/2013 – Direction : DGRIS

Des représentants de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne et de l’Alliance, des institutions européennes et du secrétariat international se sont réunis à Paris le 13 juillet 2011 pour faire le point sur la production de capacités de gestion des crises en Europe.

Le Séminaire Weimar de haut niveau sur les capacités européennes : un regain de mobilisation des Etats membres en faveur de l’Europe de la Défense

Après avoir suscité une prise de conscience collective des coûts de la non-coopération et des attentes des industriels des vingt-sept à travers notamment la mise en évidence des gisements d’économies inexploités, le séminaire Weimar de haut niveau sur les capacités européennes a permis d’identifier les bonnes pratiques, mais également les obstacles à la coopération de défense, qu’ils soient d’ordre technique (obstacles normatifs, réglementaires, administratifs), ou d’ordre politique (protectionnisme industriel et la crainte de perte de souveraineté). Il a également permis de définir des facteurs-clé de succès, à travers l'identification de facilitateurs de coopération, la définition d'une méthodologie vertueuse, et l’articulation possible entre la démarche en cours au sein de l’Union européenne et celle des approches multinationales de l'OTAN.

Le séminaire a été ouvert par le ministre de la défense, M. Gérard Longuet, et conclu par le Secrétaire d’Etat polonais à la défense, M. Zbigniew Wlosowicz. Le secrétaire d’Etat allemand à la défense M. Christian Schmidt est intervenu à l’occasion du déjeuner-débat donné autour du thème du « risque de déclassement stratégique de l’Europe ».
La présentation de plusieurs projets de coopération (coopération franco-britannique au premier chef mais aussi coopération nordique, coopération de Visegrad, commandement européen du transport stratégique, coopérations entre le missilier européen MBDA et l’industriel de la défense polonais, BUMAR), a permis aux Etats membres de mesurer la réalité du déclassement stratégique qui les attend et qui attend l’Europe au cas où ils n’accepteraient pas de transformer ces exemples ponctuels en véritable stratégie et perspective européenne de coopération en vue d’une production commune de capacités.

L’ensemble des participants a reconnu que les gisements de coopérations inexploités sont nombreux. Soutien médical ou ravitailleurs en vol, formation, éducation et logistique, autant de domaines opérationnels dans lesquels les armées européennes ont intérêt à travailler sur la base de normes communes et d’un socle capacitaire partagé. Il importe de conserver au niveau européen l’ensemble des capacités nécessaires comme le transport stratégique, le ravitaillement en vol, la surveillance. Au plan industriel, le constat a aussi été fait que les seuls marchés nationaux, même les plus grands, ne suffisent pas à répondre aux besoins. Seul un véritable marché européen des équipements de défense et une base industrielle et technique de défense européenne (BITDE) peuvent être une alternative à ce déclin annoncé.

Les participants au séminaire sont convenus de l’importance de traiter cette question au plus vite en étroite collaboration avec l’Agence européenne de Défense et de la nécessité de promouvoir une concertation politique et européenne à haut niveau, dédiée, méthodique et régulière sur les évolutions de leurs budgets de défense et les conséquences pour leur outil de défense. A cet égard, la France a plaidé pour un « Eurogroupe » des budgets de défense sous l’égide de l’AED. Elle a également lancé l’idée d’un appel à contribution sous forme de conférence de génération des capacités au niveau ministériel dès 2011.

Les Européens devraient décider au plus vite et ensemble des capacités qu’ils sont prêts à acquérir, produire et gérer en commun. Face à la nécessité de développer des projets nouveaux et structurants, la France a ainsi annoncé qu’elle proposerait bientôt à ses partenaires, à travers l’AED, de mettre en commun dès à présent l’élaboration d’un « avion de transport école du futur » (ATEF).

Ces premières orientations ont vocation à permettre à la présidence polonaise d’établir une feuille de route des actions immédiates à mener pour parvenir à des résultats concrets d’ici à la fin de l’année.
Le calendrier politique à venir est le suivant :

  • 18-19 juillet : Première présentation des conclusions du séminaire lors de la réunion des directeurs de politiques de défense de l’Union européenne, à Sopot en Pologne.
  • 22-23 Septembre : Réunion informelle des ministres de la Défense de l’Union européenne à Wroclaw en Pologne.
  • 11 Octobre : Conseil « Affaires étrangères » en format des ministres de la Défense.

Mise à jour  : 13/02/2013 – Direction : DGRIS

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Mise à jour  : 13/02/2013 – Direction : DGRIS

Le séminaire a porté sur la mutualisation et le partage des capacités en Europe. En ligne avec les priorités de la présidence polonaise sur les questions de sécurité et de défense, il avait pour objectif de stimuler la réflexion sur les gains attendus de la mutualisation et du partage des capacités dans le cadre de l’Europe de la Défense autour de trois tables rondes.

La nécessité de coopérer : faire plus avec moins, c’est faire ensemble

Constat
Le monde change. Il devient plus instable, plus dangereux, plus imprévisible. Il n’est plus eurocentré, ni même" transatlantico- centré". La mondialisation déplace le centre de gravité de la richesse et des intérêts. Confrontée à une actualité stratégique intense, y compris dans son plus proche voisinage, l'Union européenne ne peut pas se permettre de laisser s'essouffler l'Europe de la Défense.
Mais, alors que la diminution des ressources devrait naturellement conduire les États à renforcer leur collaboration, dans les faits, nombre d’entre eux cèdent à la tentation du repli national, préférant se priver de capacités militaires essentielles plutôt que de coopérer pour faire face aux risques du présent et assurer l'avenir.

Objectifs du Panel

  • Démontrer que dans le contexte géopolitique et budgétaire actuel, le partage et la mutualisation de capacités est un défi sans alternative.
  • Identifier, sur la base d’exemples concrets, les coûts de la non-coopération capacitaire et industrielle et, par conséquent, les gisements d’économies inexploitées.
  • Démontrer que, contrairement aux idées reçues, la coopération n’est pas synonyme de perte d’autonomie stratégique, mais qu’elle constitue, au contraire, en cette période de disette budgétaire, le seul rempart contre le déclassement stratégique national.
  • Identifier les motivations économiques, opérationnelles et industrielles qui invitent aujourd’hui à recourir à la mutualisation et au partage capacitaire.

Coopération : quels obstacles faut-il lever ?

Constat
Si l'Europe de la Défense semble aujourd'hui marquer le pas, des avancées significatives se poursuivent pourtant au niveau régional (par exemple, coopération nordique de défense [Nordefco] ou entre Pays Baltes - Collège de défense, réseau de défense aérienne et escadron naval communs - coopération de Visegrad) ou autour de thèmes opérationnels, tels que le transport aérien (EATC) ou la surveillance maritime. Le partage et la mutualisation des expériences, l'analyse des difficultés rencontrées et le ciblage des obstacles à franchir sont générateurs de progrès.

Objectifs du Panel
En s’appuyant sur des exemples de coopérations capacitaires et/ou industrielles, émergentes ou plus installées :

  • montrer l'efficacité des coopérations engagées, tout en identifiant sans tabou les difficultés rencontrées (politiques, réglementaires, industrielles, culturelles) et les limites de la mutualisation et de la coopération ;
  • identifier, dans le domaine industriel, les avancées induites par l’entrée en vigueur du « paquet défense » tout en identifiant les dangers générés par l’absence de préférence européenne.

Les facteurs-clé de succès

Constat
Les coopérations multi ou bilatérales ne sont pas contradictoires avec le projet européen. Au contraire, elles permettent le développement et le renforcement de capacités, qui seront ensuite employées en coalition, et l'émergence de pôles de convergence capacitaire et industrielle, à condition de définir un schéma de cohérence et de mettre en place un comité de pilotage. Pour bénéficier à tous, ces initiatives doivent se compléter et se renforcer mutuellement grâce à un haut niveau de concertation. L'Agence européenne de défense a ici un rôle central à jouer.

Objectifs du Panel

  • Définir les facilitateurs de coopération (enablers)
  • Identifier les axes possibles d’une méthodologie vertueuse
  • Préciser le rôle central que l’Agence européenne de défense doit jouer
  • Mettre en évidence les articulations possibles entre le Pooling and Sharing à l’UE et l’initiative OTAN « Approches multinationales – Smart Defence » pour renforcer les capacités de défense des Européens tout en préservant leurs intérêts industriels

Mise à jour  : 13/02/2013 – Direction : DGRIS

Malgré la forte impulsion politique initiée depuis la présidence française de l’Union européenne et relayée par l’initiative de Gand lancée au second semestre 2010 sous présidence belge, les résistances sont encore grandes. Elles font peser un vrai risque pour la base industrielle et technologique de défense en Europe (BITDE), les industries européennes de défense et leur 450 000 emplois. A terme, c’est la capacité d’action autonome de l’Union européenne et des Européens sur la scène internationale qui est en passe d’être hypothéquée

Ainsi, alors même que, comme le démontre la Libye, les Etats-Unis refusent désormais clairement d’assumer seuls l’essentiel de l'effort de défense « occidental », la tentation du renoncement stratégique n’a jamais été aussi prégnante.

Le séminaire a articulé sa réflexion autour des trois axes suivants :

  • Comment inciter à davantage de coopération ?
  • Comment lever les principaux obstacles à la coopération ?
  • Quels sont les facteurs clés de succès de la coopération capacitaire ?

Réunissant des hauts dignitaires des États et des institutions de l’Union européenne et de l’OTAN, ainsi que des patrons d’industries, ce séminaire a permis de nourrir le rapport que la Haute représentante soumettra aux États membres à la fin de l’année et d’alimenter la feuille de route de la présidence polonaise pour parvenir à des résultats concrets d’ici décembre 2011.

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Les jalons politiques jusqu’à décembre sont :

  • les 18 et 19 juillet : Première présentation des conclusions du séminaire lors de la réunion des directeurs de politiques de défense de l’Union européenne, à Sopot en Pologne.
  • les 22 et 23 Septembre : Réunion informelle des ministres de la Défense de l’Union européenne à Wroclaw en Pologne.
  • le 11 Octobre : Conseil « Affaires étrangères » en format des ministres de la Défense.

Mise à jour  : 13/02/2013 – Direction : DGRIS

Ce séminaire de haut niveau, qui s'inscrit dans les objectifs de la présidence polonaise de l'Union européenne, a réuni des dignitaires de haut rang des États membres, de l'Union européenne et de l'OTAN ainsi que des patrons d'industrie, tous convaincus de la nécessité de développer des solutions de partage et de mutualisation des capacités de défense afin de permettre à l'Europe de rester garante de sa propre sécurité.

PERSONNALITES POLITIQUES ET INSTITUTIONNELLES

M. Gérard Longuet, Ministre de la Défense et des Anciens combattants
M. Christian Schmidt, Secrétaire d'État allemand à la Défense
M. Zbigniew Wlosowicz, Secrétaire d'État polonais à la Défense
M. Jiří Šedivý, Secrétaire d'Etat aux Affaires internationales de la République tchèque
M. James J. Townsend, Jr., Sous-secrétaire adjoint à la Défense pour la politique européenne et de l'OTAN
Général Stéphane Abrial, Commandant Allié pour la Transformation de l'OTAN
Amiral Édouard Guillaud, Chef d’État-major des armées, France
Laurent Collet-Billon, Délégué Général pour l’Armement, France
Mme Claude-France Arnould, Directeur Général de l’Agence européenne de Défense
M. Michel Miraillet , Directeur en charge des Affaires Stratégiques, France
M. Michael Gahler, Membre de la sous-commission « Défense et sécurité » du Parlement européen
Dr. Stavros Kyrimis, Conseiller diplomatique auprès du Ministre grec de la Défense
Général Jöchen Both, Commandant de l’European Air Transport Command (EATC)
M. Olivier Guersent, Directeur de cabinet de M. Michel Barnier, Commissaire Marché intérieur et services
M. Detlef Selhausen, Directeur national de l'armement allemand

REPRESENTANTS DU MONDE INDUSTRIEL

M. Patrick Bellouard, Directeur de l'Organisation conjointe de coopération en matière d'armement (OCCAr)
M. Edward Nowak, Président-directeur général de BUMAR
M. Antoine Bouvier, Présiden- directeur général de MBDA
M. Lütz Bertling, Présiden- directeur général d’Eurocopter
M. Gilles Bordes-Pages, Directeur des Relations Stratégiques à Air France
M. Michael Von Gizycki, Secrétaire Général d’ASD-Europe (Aerospace & Defence Industries Association of Europe)

REPRESENTANTS DU MONDE DE LA RECHERCHE ET DES MEDIAS

M. Nick Witney, Chercheur au European Council on Foreign Relations, ancien Directeur de l’Agence Européenne de Défense
Général Jean-Paul Perruche, Ancien Directeur Général de l'Etat-major militaire de l'Union européenne
M. James Blitz, Rédacteur en chef « Défense et Affaires Etrangères » au Financial Times
Dr. Christian Mölling, Chercheur au German Institute for International and Security Affairs, Berlin
M. Ben Jones, Consultant spécialisé sur les Affaires étrangères et les questions de Défense, Interel consulting
M. Christian de Villemagne, Directeur-France de l'Institut franco-allemand de recherche de Saint-Louis