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Amérique latine

Mise à jour  : 14/02/2019 - Auteur : DGRIS - Direction : DGRIS

A ce jour préservée des conflits armés entre États, l’Amérique latine concentre néanmoins de nombreux enjeux de sécurité pour la France, présente en Guyane et dans les Antilles. Si la protection des citoyens français d’outre-mer et des expatriés dans la région constitue l’enjeu majeur, une attention particulière est également portée aux trafics illicites, aux risques de catastrophes naturelles et aux facteurs de conflits potentiels.

La zone latino-américaine s’étend du Rio Grande mexicain au nord à la terre de feu argentine au sud et inclut les îles de la mer des Caraïbes. La France y est  présente avec les départements et collectivités d’outre-mer de Guyane, de Martinique, de Guadeloupe auxquels s’ajoutent, dans le Pacifique, ceux de Polynésie française. Elle  est ainsi concernée au premier chef par les nombreuses évolutions que connait la région.

 

Des enjeux spécifiques aux départements et collectivités françaises de la région

La Guyane représente un enjeu stratégique non seulement pour la France, mais aussi pour l’Europe du fait de l’implantation du centre spatial de Kourou. Au niveau régional, la lutte contre l’orpaillage illégal, cause de nombreuses dégradations environnementales, est menée en coopération avec les États voisins.

Le bassin caribéen est une zone de passage importante sur la route entre l’Europe et l’Asie. La sécurité du commerce maritime et le libre-accès au canal de Panama sont des enjeux pour la France, qui mène une action de contrôle depuis la Guadeloupe, la Martinique et la Polynésie française.

Les autorités françaises mènent également une action résolue contre le narcotrafic, qui touche particulièrement l’arc des Caraïbes en raison de la position géographique de cette zone entre les pays producteurs et les principaux consommateurs.

La zone économique exclusive française comprend 272 000 km2 dans la région ; cet espace maritime doit faire l’objet d’une protection particulière, notamment face à la pollution et à la pêche illégale. Les forces de souveraineté des Antilles, de Guyane et de Polynésie française participent également à des missions d’aide et de secours aux populations en cas de catastrophes naturelles sur nos territoires, comme à l’étranger.

Une région sans conflit international mais aux nombreux facteurs de déstabilisation

L’Amérique latine ne connait pas aujourd’hui de conflits ouverts entre États, notamment grâce à la médiation efficace des organisations régionales et internationales dans le règlement pacifique des différends. La région est néanmoins concernée par plusieurs crises internes et par de nombreux trafics illicites transnationaux : drogue, orpaillage illégal, blanchiment d’argent, immigration clandestine, pêche illégale… qui  fragilisent les sociétés et les États latino-américains et impactent directement l’Europe, destinataire de nombre de ces flux.

La France entretient une relation de défense particulièrement dense avec le Brésil,  encadrée par un partenariat stratégique signé en 2008. Des échanges politico-militaires de haut niveau sont menés en particulier avec l’Argentine, le Chili, le Pérou, la Colombie et le Mexique. Notre réseau d’attachés de défense assure la pérennité des liens avec la quasi-totalité des États d’Amérique latine et des Caraïbes.

À l’échelle régionale, la France participe au South Pacific Defence Minister’s Meeting – dont le Chili est membre – et siège comme observateur au sein de l’association latino-américaine des centres de formation aux opérations de paix (ALCOPAZ).

Le rôle de la DGRIS

Au travers de son bureau Amérique latine et Caraïbes, la Direction générale des relations internationales et de la stratégie pilote et coordonne, en lien avec l'état-major des armées et la direction générale de l'armement, l’action internationale du ministère des Armées en matière de relations bilatérales avec les États de la région. Elle organise les dialogues bilatéraux relatifs aux questions de défense et les conduit (à l'exception des dialogues bilatéraux militaires et d'armement, auxquels elle peut être associée).

La prospective et l’anticipation figurent parmi les missions prioritaires de la DGRIS, dans la mesure où elles permettent d’identifier les facteurs de crise potentiels et d’être en mesure d’adapter les moyens nationaux à mettre en œuvre pour garantir nos intérêts et notre influence régionale.