Le 1re classe Augustin, 21 ans, est réserviste opérationnel au sein de l’escadron de réserve du 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC) depuis presque 4 ans. En mars, il a été déployé aux côtés de soldats d’active à Marseille, dans le cadre de l’opération SENTINELLE. Rencontre avec un jeune homme qui sait ce que s’engager pour son pays signifie.
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Pourquoi avoir choisi d’intégrer la réserve opérationnelle au sein de la Légion ?
Originaire de la banlieue de Lyon, j’ai passé un bac ES avant d’entamer un cursus en fac d’histoire. Alors que j’étais guide au musée d’histoire militaire de Lyon, j’ai souhaité m’engager pour mon pays. J’ai donc demandé à intégrer la réserve militaire opérationnelle à 17 ans, après une semaine de période militaire découverte (PMD) à Besançon. Je suis fier aujourd’hui de servir les traditions et l’esprit de la famille Légion à laquelle j’ai choisi d’appartenir. Je fais même partie depuis 2010 de l’amicale des anciens de la Légion étrangère de Lyon où j’étais « aide de camp » de feu le colonel (er) COTTE, homme et officier de valeur qui m’a tout appris.
Comment vous êtes-vous engagé comme réserviste ?
Le 13 juin 2012, j’ai poussé la porte du CIRFA de Lyon pour monter mon dossier « réserve » dans la Légion et choisir un régiment. Le 1er REC s’est imposé à moi : une forte culture opérationnelle alliée à la rapidité d'exécution de la cavalerie légère blindée et à la rigueur de la Légion étrangère. J’ai donc rejoint « mon » régiment pour 15 jours de formation militaire initiale du réserviste (FMIR) où nous percevons le paquetage, apprenons à marcher en ordre serré, passons le redouté parcours d’obstacles, des tests en course, de l’instruction au tir FAMAS, du secourisme et du combat rapproché. Motivé et avec un bon esprit de camaraderie, je suis sorti major de promo.
Quelles missions avez-vous déjà effectuées ?
Sur mes 40 jours annuels de réserve, j’ai déjà été déployé avec mes camarades réservistes pour assurer des gardes au régiment, ainsi que sur le camp de Canjuers par exemple. Je consacre un week-end par mois à l’instruction, au maintien des acquis comme les transmissions, la topographie, le tir, le combat rapproché,... Le référent réserve du régiment nous convoque à l’avance, ce qui nous permet de nous organiser en conséquence. Je rentre par exemple tout juste d’une mission de plusieurs semaines dans le cadre de l’opération SENTINELLE à Marseille avant de repartir bientôt pour assurer l’encadrement de la prochaine FMIR de mon régiment, à Carpiagne.
Comment s’est déroulée cette mission SENTINELLE ?
J’ai rejoint un groupe constitué de soldats d’active du 1er REC et ai ainsi effectué des patrouilles aléatoires, en statique et dynamique, devant les sites sensibles de Marseille. Seul réserviste de mon unité, être inséré aux côtés de mes camarades légionnaires d’active était très instructif. Pour ma première mission sur le territoire, j’ai également découvert l’accueil très chaleureux et reconnaissant des Marseillais : cela m’a fait chaud au cœur et m’a motivé pour braver le froid, la nuit et la fatigue ! SENTINELLE, c’est notre cœur de métier car on assure la protection de la France et des Français de tout acte terroriste. Cette mission m’a conforté dans mon choix d’intégrer prochainement la Légion comme militaire d’active. Je souhaite désormais m’engager et tenter le concours de sous-officier au sein d’un régiment de cavalerie légère. Ma famille et ma petit-amie me soutiennent dans ce choix ; c’est le colonel (er) Cotte qui serait fier de moi…