Bâtiment de transport léger (BATRAL) type Champlain
Cinq BAtiments de TRansport Léger (BATRAL) sont en service dans la Marine nationale
Le Francis Garnier est le deuxième et dernier bâtiment de la première série de BATRAL construite par la Direction des Constructions Navales de Brest.
Basé à Fort de France (Martinique), il participe activement à la mission de projection des forces interarmées et interalliées. D'autre part, il a montré qu'il est également bien adapté aux missions humanitaires et de service public: véritable "Saint Bernard des mers", le Francis Garnier a ainsi sauvé de nombreuses vies et apporté de l'aide aux sinistrés de tous les cyclones et tempêtes des zones Antilles et Guyane pendant 25 ans. Durant cette affectation il retourne ponctuellement en métropole à l'occasion des IPER de longues durées : à Brest en 1978 et 1983, à Lorient en 1987. Il rentre en métropole en avril 2000. Il est basé à Toulon en octobre 2000, puis affecté aux Antilles à l'été 2004 pour y remplacer le Champlain qui a désarmé.
Il a quitté les Antilles et a rejoint Brest le 1er juin 2010 pour y être désarmé. Il est mis en réserve le 3 décembre 2010 et retiré du service actif le 22 février 2011.
Missions interarmées
Comme tous les bâtiments de la Marine nationale, le BATRAL est capable d'effectuer des patrouilles de longue durée en haute mer. Mais les missions qui occupent l'essentiel de son activité sont interarmées.
Le BATRAL a été spécialement conçu pour le transport de compagnies d'infanteries avec armes et véhicules (compagnie d'intervention "GUÉPARD" à 140 hommes et une douzaine de véhicules) et le débarquement de ces unités à l'issue d'un plageage ou d'un embequetage.
Missions de service public
Dans le cadre des missions de service public, ses capacités de transport constituent un atout précieux pour projeter les engins de terrassement, les ambulances ou les secours humanitaires.
Missions de présence dans les eaux internationales
Le Francis Garnier, en digne mandataire de la Marine et de la France, effectue à l'occasion des missions de représentations.
52 hommes
Le matériel et les véhicules peuvent être embarqués (ou débarqués) :
Stockage :
Le bâtiment a la possibilité de plager sur des plages de gradient supérieur à 5% (les transferts s'effectuent alors par la porte d'étrave) ou de transférer au mouillage le matériel, les hommes et les véhicules par le biais de sa drôme et à l'aide de la grue.
Rendant hommage à leur courage et à leur exemplarité, la Marine a souvent baptisé ses unités du nom de l'un de ses marins valeureux. Francis Garnier est de ceux-Ià ...
La Chine, découverte en 1859 alors qu'il était jeune enseigne de vaisseau sur le Duperré, ne cessera jamais de fasciner Francis Garnier. Nommé administrateur à ChoIon, ville proche de Saïgon, après être entré dans le corps de l'Inspection des affaires indigènes, il se passionnera pour la civilisation chinoise. Les premiers ouvrages documentaires qu'il publiera, "La Cochinchine" et "De la colonisation de la Cochinchine", seront à l'origine de l'exploration du Mékong, fleuve encore inconnu. Cette expédition scientifique, politique et diplomatique partira le 5 juin 1866 sous les ordres du commandant Doudart de Lagrée. Francis Garnier en étant le second.
Un marin sinophile
Après la mort du chef d'expédition, il en prendra le commandement et la poursuivra inlassablement avant de regagner Saïgon le 29 juin 1868. Au terme de cette expédition en Chine, il reviendra à Paris pour y rédiger le rapport de sa campagne et recevra en 1871 la médaille d'honneur du congrès de géographie.
Reparti en Chine à la faveur d'un congé sans solde de trois ans, il se voit confier une troupe de 200 hommes et 4 canonnières pour contrôler une rébellion contre des colons français au Tonkin. Arrivé à Hanoï, il prend d'assaut la citadelle mais sera attaqué par les "Pavillons noirs". Après avoir repoussé les assaillants, Francis Garnier et plusieurs de ses hommes sortiront de la citadelle pour poursuivre l'ennemi. Malheureusement, en tentant de passer une digue, il trébuchera, se trouvera isolé et sera décapité par les rebelles le 21 décembre 1873, à l'âge de 38 ans.Ses réflexions et ses manuscrits font de Francis Garnier l'un des pionniers de l'expansion française en Asie pendant le XIXe siècle et l'un des artisans de l'ouverture de l'Asie au monde occidental.
Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées