Accueil | Marine | Équipements | Bâtiments de patrouille / surveillance | Bâtiments spécialisés | Hydro-océanographique | Beautemps-Beaupré (A 758) Marine ... Hydro-océanographique | Beautemps-Beaupré (A 758)

Beautemps-Beaupré (A 758)

Mise à jour  : 04/09/2018 - Direction : SIRPA Marine

Le changement constant des fonds marins et l’expansion du trafic maritime obligent le service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM) à réaliser grâce aux BH et BHO, des campagnes régulières de relevés de fonds dans des zones définies par convention internatio­nale. Il permet à la France de disposer d’une capacité autonome de connaissance des fonds marins. Le BH et les BHO participent ainsi aux missions de service public. Ils conduisent également des missions opérationnelles de recueil de données d’environnement marin nécessaires au déploiement des forces navales et à l’emploi de leurs systèmes d’armes. Ils apportent un soutien indispensable à la Force océanique stratégique pour la dissuasion nu­cléaire.

 

Missions

Connaissance – Anticipation – Prévention – Protection – Dissuasion

Équipement - Armement

2 radars de navigation, système de transmissions par satellite, 2 vedettes hydrographiques, portiques arrières et latéraux, sondeur multi-faisceaux petits et grand fonds, sondeur vertical à faisceau large, sondeur de sédiments, courantomètre Doppler

4 moteurs diesels-alternateurs et 2 moteurs électriques 2,2 MW, 1 propulseur d’étrave, 2 propulseurs arrière

2 mitrailleuses de 12,7 mm

Caractéristiques

Longueur : 80,64 m

Largeur : 14,9 m

Déplacement : 3300 tonnes

Vitesse : 14 nœuds

Équipage : 2 équipages de 25 marins et 25 scientifiques et hydrographes

Le bâtiment hydro-océanographique Beautemps-Beaupré a été admis au service actif le 13 décembre 2003. Sa ville marraine est Boulogne-Billancourt

Charles, François Beautemps-Beaupré

Charles, François Beautemps-Beaupré est né le 6 août 1766 à La Neuville-au-Pont (Marne).
 Il fut initié à l'art de dresser les cartes par son cousin Nicolas Buache, entré en 1780 comme hydrographe au Dépôt des cartes et plans de la Marine. Il y est admis comme élève à son tour en 1783. Là, il collabore à la préparation de cartes que Lapérouse emporta dans son voyage.
 Il part en 1791 sur la Recherche avec l'amiral d'Entrecasteaux et reste absent cinq ans. Au cours de cette campagne, il met au point des procédés entièrement nouveaux de lever sous voile des cartes. S'affranchissant des relèvements à la boussole, les points remarquables de la côte sont relevés au cercle à réflexion, imaginé par Borda, en mesurant les angles avec un point éloigné ou avec le Soleil. Pour la détermination des sondages, il emploie les propriétés de l'arc de cercle capable d'un angle donné. Napoléon le charge en 1799 de la reconnaissance hydrographique de la côte de Dunkerque puis de divers autres travaux.

En 1816, Beautemps-Beaupré commence la réfection complète de l'hydrographie des côtes de France. Les opérations à la mer dureront 23 ans. Le Pilote français , terminé en 1844, résultat de ces travaux, fit l'admiration de l'ensemble du monde maritime. Chevalier de Saint-Louis, chevalier de Saint-Michel, grand officier de la Légion d'honneur, il disparaît en 1854 à l'âge de 88 ans. Il laissa à ses compagnons le souvenir d'un homme simple, modeste, judicieux, courageux et bon. Prêchant l'exemple lors des travaux, fomant ses ingénieurs, Beautemps-Beaupré a bien mérité le titre de "père de l'hydrographie" qui lui a été attribué.

Nota : dans son livre A la mer comme au ciel édité aux presses de l'Université de Paris-Sorbonne, M. Olivier Chapuis retrace la vie de Beautemps-Beaupré et la naissance de l'hydrographie moderne de 1700 à 1850.

Les précédents Beautemps-Beaupré

De 1872 à 1896 : un croiseur de troisième classe (1 200 tonnes, 63 mètres).

De 1920 à 1935 : l'ex-patrouilleur D'Estaing, construit pendant la Grande Guerre, transformé en bâtiment hydrographique entre 1919 et 1920 (1 100 tonnes, 64 mètres).

Un bâtiment hydrographe dérivé d'un aviso colonial type Dumont-D'Urville, sabordé avant la fin de sa construction en 1940 ( 2 000 tonnes, 106 mètres).

De 1946 à 1969 :  l'ex-ravitailleur d'aviation Sans Souci, transformé à la Libération en escorteur puis en aviso hydrographe (2 000 tonnes, 95 mètres).


Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées