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Episode 5 - 5 choses à découvrir sur… l’Appel du 18 juin

Mise à jour  : 18/06/2020 - Auteur : La Rédaction - Direction : DICoD

Le 18 juin 1940, depuis Londres, le général de Gaulle prononce son premier discours radiodiffusé sur les ondes de la BBC. Cet appel à la résistance exhorte les Français à refuser la défaite et poursuivre la lutte contre l’Allemagne nazie. C’est le début de la France libre.

Le saviez-vous ? 5 choses à découvrir sur l’Appel du 18 juin

L’Appel du 18 juin date… du 22 juin

Du moins l’enregistrement sonore que vous avez peut-être déjà entendu ! La BBC n’a pas conservé d’enregistrement de l’Appel du 18 juin du général de Gaulle. Le 22 juin en revanche, jour de l’armistice franco-allemand signé à Rethondes, il réitère son appel à la résistance. C’est ce discours qui a été conservé. De même, la célèbre photo montrant de Gaulle au micro de la BBC et souvent utilisée pour illustrer l’Appel ne date pas non plus du 18 juin, mais… d’octobre 1941 !

L’Appel faillit ne jamais avoir lieu…

Le 18 juin au matin, Winston Churchill, Premier ministre et principal soutien britannique du général de Gaulle, est occupé à rédiger le discours qu’il doit prononcer l’après-midi devant la Chambre des Communes. Ce travail l’empêche d’assister à la réunion du cabinet de guerre à 12h30. Or ledit cabinet, qui a pris connaissance du texte de l’appel que le général veut lancer, s’oppose à ce qu’il soit diffusé par la BBC. En effet, le Foreign Office n’a pas coupé les ponts avec le gouvernement de Pétain car il espère encore que celui-ci refusera les conditions imposées par les Allemands. C’est grâce à l’intervention personnelle de Winston Churchill que le général de Gaulle obtient, in extremis, la droit de s’exprimer le soir-même sur les ondes.

Rares sont les Français à l’avoir entendu en direct…

En juin 1940, le général de Gaulle est encore méconnu du grand public. Nombreux sont alors les Français sur les routes, en exode, pour fuir l’occupation allemande. Dès le lendemain, l’allocution est retranscrite dans quelques journaux régionaux de la zone non occupée (Le Petit Provençal, Le Petit Marseillais ou Le Progrès de Lyon) ou étrangers (The Times en Angleterre ou le New-York Times aux États-Unis). De fait, de Gaulle n’appelle pas à la constitution de réseaux de résistance sur le territoire français par le peuple. Il s’adresse avant tout aux militaires, ingénieurs et ouvriers, et les invite à rejoindre l’effort de guerre des Alliés à Londres. Quelques milliers d’hommes y répondent et parviennent au Royaume-Uni clandestinement durant l’été 1940.

Un véritable coup de poker…

« Demain comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres » affirme de Gaulle le 18 juin. Pourtant, il ne reprend la parole sur les ondes de la BBC que le 22 juin, jour de la signature de l’armistice entre la France et l’Allemagne. S’il existe un « Appel du 19 juin » reproduit dans ses Mémoires de guerre (1954), il n’a pas été diffusé à la radio. L’Appel du 18 juin est un véritable coup de poker. De Gaulle le dit dans ce même ouvrage : à ce moment-là, il est « seul et démuni de tout ». Ce n’est qu’à partir d’août 1940, alors qu’une partie de l’empire colonial français se rallie à lui, qu’il sort de son isolement.

La célèbre affiche « À tous les Français » ne reproduit pas l’Appel du 18 juin

Le 3 août 1940, l’affiche « À tous les Français »  arbore les couleurs de la France libre sur les murs de Londres et d’autres villes anglaises. Aujourd’hui célèbre, cette affiche est souvent confondue avec l’Appel du 18 juin. Similaires, ces deux textes sont pourtant distincts. L’affiche synthétise l’Appel à travers une phrase que le général de Gaulle n’a pas prononcée le 18 juin : « La France a perdu une bataille, mais la France n’a pas perdu la guerre ». Le manuscrit authentique de l’Appel, composé de quatre feuillets, existe toujours et appartient à l’amiral Philippe de Gaulle, fils aîné du Général.

Tout s’est joué en 3 jours…

Le 16 juin, le général de Gaulle part à Londres en mission officielle. Avant de revenir à Bordeaux le soir-même, il rencontre le Premier ministre britannique Winston Churchill convaincu, lui aussi, qu’il faut poursuivre le combat.

Le 17 juin, à 12h30, le maréchal Pétain, devenu, la veille, chef du gouvernement, après la démission de Paul Reynaud, déclare officiellement à la radio française  qu’il faut « cesser le combat » et qu’il s’est adressé à « l’adversaire » pour rechercher les moyens de mettre un terme aux hostilités. Trois heures plus tôt ce même jour, le général de Gaulle s’est envolé pour l’Angleterre. Dans l’après-midi, il fait part à Winston Churchill de son désir de lancer au plus vite un appel sur les ondes de la BBC.

Le 18 juin au matin, le général de Gaulle en rédige le texte, mais il doit l’amender à la demande des Britanniques qui le jugent trop sévère vis-à-vis des autorités françaises. À 18h30, au micro de la radio anglaise, il prononce son discours aujourd’hui célèbre. Ce jour-là, le Général n’est pas seul à lancer un appel. Avant lui, dans l’après-midi, Winston Churchill s’adresse au peuple britannique devant la chambre des Communes, l’exhortant à résister et poursuivre la bataille.

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Sources : Ministère des Armées