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Episode 4 - Des victoires éphémères en Belgique

Mise à jour  : 11/06/2020 - Auteur : La Rédaction - Direction : DICoD

Printemps 1940. L'armée allemande exécute le plan Jaune qui vise à attirer la majorité des forces alliées vers le nord avant de mener une attaque surprise plus au sud. Le 10 mai, la Wehrmacht envahit les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg. Tombant dans le piège, le général Gamelin, commandant les troupes françaises, exécute le plan Dyle-Breda. Epaulé par les Britanniques, il envoie les meilleures troupes françaises en Belgique pour lutter contre l'invasion nazie. C’est la fin de la « drôle de guerre ».

Le saviez-vous ? 3 choses à découvrir sur les victoires en Belgique

La bataille d’Hannut : la première bataille de chars

Le plan Dyle-Breda vise à atteindre au plus vite les Pays-Bas. Il prévoit que le corps de cavalerie du général Prioux couvre les troupes françaises montant vers le nord, en se portant au-devant des Allemands dans la région de Hannut et de Crehen. C'est en effet à cet endroit que les blindés allemands doivent passer.

Du 12 au 14 mai 1940, trois cent quatre-vingts chars français font face à six cent soixante-quatre chars allemands. Plus puissants, les blindés français bloquent les Panzer pendant deux jours et remportent ainsi une victoire tactique. Lors de cette première bataille de chars de la Seconde Guerre mondiale, les pertes sont sévères des deux côtés : les Allemands perdent cent soixante-quatre chars et les Français cent soixante-dix (en raison surtout de la Luftwaffe).

Cette victoire reste cependant éphémère. Pendant que les meilleures troupes alliées stoppent les divisions allemandes au centre de la Belgique, sept divisions blindées de la Wehrmacht se préparent à réaliser dans les Ardennes une percée décisive près de Sedan.

Des chars français à la pointe : l’exemple du SOMUA S35

La déroute des armées françaises en mai et juin 1940 a longtemps terni la réputation des chars français. Pourtant, la qualité des blindés français est à l’époque comparable à celle des Panzer. Considéré comme le meilleur char d’assaut français en 1940, le SOMUA S35 en est un excellent exemple.

Construit par la Société d’outillage mécanique et d’usinage d’artillerie (d’où son nom de SOMUA), il est l’un des blindés les plus rapides de son époque, grâce à ses chenilles qui peuvent agir indépendamment l’une de l’autre. Équipé d’un blindage incliné en fonte de haute qualité, il dispose également d’un redoutable canon antichar et d’une mitrailleuse. Ses grands réservoirs internes lui procurent une autonomie importante.

Un défaut de conception apparait néanmoins au combat : les deux moitiés supérieure et inférieure de la caisse sont jointes et forment une ligne horizontale, très vulnérable aux obus antichars. Autre handicap : la réduction de son équipage à trois hommes. Aux côtés d’un conducteur et d’'opérateur radio, le chef de char doit, à lui seul, dans sa tourelle monoplace, surveiller le champ de bataille, évaluer les choix tactiques, assimiler les commandements radio, charger le canon et tirer. Une lourde charge pour un seul homme !

Malgré ces défauts, le SOMUA S35 char participe victorieusement, le 12 mai 1940, à la bataille d’Hannut en Belgique.

La fin d’une « drôle de guerre »

L’expression « drôle de guerre » désigne la période d’attente qui s’étend de septembre 1939 à mai 1940. Pendant près de huit mois, à l’exception de quelques coups de main et de l’ambitieux débarquement en Norvège (à partir du 9 avril), les troupes françaises et britanniques restent sur la défensive. L’un des principaux soucis du commandement est alors de combattre l’ennui durant ces longs mois de l’hiver et du printemps 1939-1940.

D’octobre 1939 à avril 1940, Roland Dorgelès est envoyé dans le nord-est de la France comme correspondant de guerre pour le journal Gringoire. Dans un de ses reportages sur les armées alliées, ce vétéran du premier conflit qualifie la situation de « drôle de guerre ». Mais cette expression pourrait aussi provenir d'une mauvaise compréhension de l'expression britannique « phoney war » (fausse guerre), confondue avec « funny war » (drôle de guerre).

Le 10 mai 1940, lorsque la Wehrmacht lance son offensive générale à l’ouest et envahit les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, la « drôle de guerre » prend fin.

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Sources : Ministère des Armées