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Episode 3 - Dunkerque, sortir du piège

Mise à jour  : 09/06/2020 - Auteur : La Rédaction - Direction : DICoD

Neuf jours. Du 26 mai au 4 juin 1940, s’est déroulée la plus incroyable des opérations de sauvetage du siècle dernier à Dunkerque. Son nom : l’opération « Dynamo ». Alors que les soldats alliés (canadiens, belges, britanniques et français) se retrouvent sous le feu de l’armée allemande, la Royal Navy envoie ses hommes à la rescousse. Au même moment, Hitler hésite et laisse une ouverture : craignant une contre-attaque sur son flanc, un ordre de Gerd von Rundstedt, un des chefs de l’armée allemande, interrompt la progression ennemie. Une décision qui laissera le temps aux Alliés d’organiser leur défense.

Le saviez-vous ? 3 choses à découvrir sur l'opération Dynamo

Tous les moyens sont bons

Alors que la percée allemande de Sedan coupe de leurs arrières la première armée française et le corps expéditionnaire britannique aventurés en Belgique après le 10 mai, la mer apparaît comme la seule issue. Dès le 26 mai, le cabinet de guerre britannique organise l’évacuation de ses troupes :

« En de telles conditions, une seule issue vous reste : vous frayer un chemin vers l’Ouest où toutes les plages et les ports situés à l’Est de Gravelines seront utilisés pour l’embarquement. La Marine vous fournira une flotte de navires et de petits bateaux, la Royal Air Force vous apportera un soutien total. »

L’opération Dynamo est lancée. Trente-neuf destroyers, accompagnés de dragueurs de mines et d’autres bâtiments de guerre prennent le large afin de traverser les soixante kilomètres qui séparent Douvres de Dunkerque. Une fois arrivée près des côtes de Dunkerque, la « home fleet » (nom traditionnel de la Marine de guerre britannique) est bloquée en haute mer. Les « little ships » (petits bateaux) prennent alors le relais. Ces petits navires de plaisance, canots de sauvetage, chalutiers, remorqueurs et mêmes des yachts privés, au nombre de 370, assurent alors le transbordement des troupes entre les plages dunkerquoises et les navires de haute mer.

Le sacrifice de l'armée française

Le sauvetage des soldats restés coincés dans la nasse de Dunkerque est aussi dû au sacrifice héroïque de l’armée française du général Fagalde. Pendant l’évacuation, près de 30 000 soldats français ont opposé une résistance acharnée face aux 160 000 militaires allemands, au prix de très lourdes pertes.

« Nous, Français, sommes liés à une mission impérative qui est de résister jusqu'à la mort pour sauver tout le personnel possible de la tête de pont de Dunkerque. Tant que ce but n'aura pas été atteint, nous resterons sur place », déclare alors le vice-amiral français Abrial, commandant les troupes françaises engagées au Nord.

 On se souvient du 225e régiment d’infanterie française, chargé de défendre le secteur ouest, qui affrontait à un contre dix les armées du général von Rundstedt. On se souvient aussi de la 12e division d’infanterie motorisée, dont le poste de commandement était placé au fort des Dunes, qui protégeait le rembarquement des troupes françaises, britanniques et belges de l’avancée allemande. En infériorité numérique extrême et en manque d’armes lourdes, 35 000 soldats ont été faits prisonniers, et de nombreux autres y ont laissé leur vie. Quelques 200 soldats reposent aujourd’hui dans le cimetière militaire de Leffrinckoucke, au pied du fort.

 85% des hommes et une partie du matériel sauvés

Le 4 juin 1940, après neuf jours d’opération, le dernier navire britannique, le Shikari, quitte Dunkerque avec, à son bord, les derniers soldats bloqués sur les plages. Sept heures plus tard, après que toute résistance ait cessé, Dunkerque tombe.

L’armée britannique laissera à Dunkerque 70 000 tonnes de munitions, 150 000 tonnes de carburants, 85 000 véhicules, 2 500 canons et 380 000 tonnes d’approvisionnement. Sur les 848 bateaux réquisitionnés pour l’opération, 235 se sont retrouvés au fond de l’océan, coulés par des torpilles de sous-marins ou des bombardiers allemands, tuant environ 5 000 soldats, selon l’historien dunkerquois Patrick Oddone.

En évitant l’anéantissement de leurs forces, les Britanniques se sont donnés les moyens de rester dans la guerre, et les soldats sauvés ont continué la lutte sur les différents terrains d’opération de la seconde guerre mondiale. Du côté des Français, les évacués seront rapatriés en France dans les jours suivants afin de reprendre le combat. En dépit des mots de Churchill prononcés devant la chambre des Commune, quelques jours après la fin du sauvetage : « Les guerres ne se gagnent pas en évacuant », l’opération Dynamo fut, au final, considérée comme un succès.

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Sources : Ministère des Armées