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[Comme en 40] Les compagnons de la Libération – le vice-amiral Muselier

Mise à jour  : 03/08/2020 - Auteur : La Rédaction - Direction : DICoD

Récipiendaire de l’Ordre de la Libération pour son action au service de la France, le vice-amiral Muselier a été le premier officier général à rallier Charles de Gaulle à Londres le 30 juin 1940.

Le saviez-vous ? 3 choses à découvrir sur le vice-amiral Muselier et le 1er régiment de fusiliers marins

1. Un officier de carrière haut en couleur

Figure emblématique de la Royale, le vice-amiral Muselier n’a jamais caché ses convictions de gauche qui lui ont valu le surnom d’« amiral rouge ». Entré à l’école navale de Brest en 1899, il en sort dans la même promotion que François Darlan. Il participe à la Grande guerre sur mer, mais il est aussi engagé sur terre, sur le front de l’Yser, comme fusilier-marin. En avril 1918, il obtient son premier commandement sur l’aviso Scape. En 1933, le contre-amiral Muselier devient major général du port de Sidi-Abdalah en Tunisie. D’août 1938 à décembre 1939, il assure le commandement de la Marine et du secteur de défense de la ville de Marseille.

Après avoir été promu vice-amiral le 10 octobre 1939, il est mis à la retraite par mesure disciplinaire le 21 novembre, à la suite d’incidents l’ayant opposé à l’amiral Darlan.

Le 14 juin 1940, quand les Allemands entrent dans Paris, il n’accepte pas l’idée de la défaite et veut poursuivre la guerre aux côtés des Britanniques. Il rejoint alors Marseille et embarque clandestinement à bord du charbonnier anglais « Cydonia ». C’est lui qui guide le vieux bâtiment à travers les barrages de filets et de mines qu’il avait fait placer alors qu’il commandait le secteur de Marseille. Quatre jours plus tard, il débarque à Gibraltar.

Connu des Britanniques, il reçoit l’autorisation de s’y déplacer comme bon lui semble. Il prend alors contact avec les pachas du chalutier « Président Houduce » et du cargo « Rhin ». Ces deux bâtiments sont armés pour des missions spéciales par la France. Muselier convainc les pachas de rejoindre la cause de la résistance aux forces allemandes et lève les équipages. Avant de quitter Gibraltar pour Londres, Muselier jette les bases des Forces françaises libres en ralliant à sa cause non seulement le « Président Houduce » et le « Rhin », mais aussi une centaine d’aviateurs de provenances diverses ainsi que trois navires de commerce et leur équipage.

Dans la nuit du 29 juin, il gagne Londres à bord d’un hydravion.

2. Premier chef des Forces navales françaises libres (FNFL) et des Forces aériennes françaises libres (FAFL)

En arrivant à Londres le 30 juin, le vice-amiral Muselier rencontre le général de Gaulle. Il est alors le premier officier général de l’armée française à le rejoindre. Le 1er juillet 1940, le général le nomme commandant des forces aériennes et des forces maritimes françaises restées libres « quelles qu’elles soient et quel que soit l’endroit où elles se trouvent ». Une double responsabilité provisoire car, à cette époque, aucun officier de l’armée de l’Air d’un rang suffisamment élevé n’a encore rallié le général de Gaulle. Muselier devient ainsi le numéro deux de la France libre.

Sa première décision, le 3 juillet, consiste à donner aux navires des FNFL, outre le pavillon national, un pavillon de beaupré carré bleu, orné en son centre de la croix de Lorraine en rouge par opposition à la croix gammée. Quant aux avions des Forces aériennes françaises libres, ils porteront à côté de la cocarde réglementaire une croix de Lorraine inscrite dans un cercle.

Le même jour, sur le modèle des appels du général de Gaulle, il s’adresse aux marins et aux aviateurs : « Je donne ordre aux bâtiments de guerre et de commerce français et aux forces aériennes françaises de rallier sans délais les bases françaises libres ou alliées les plus proches en vue d’opérations immédiates contre l’ennemi » Il termine par ces mots « Seule notre action délivrera la France en sauvant l’honneur du drapeau. Notre tâche sera facilitée par l’Empire français, même amputé provisoirement de la France occupée. »

Il est fait Compagnon de la Libération par décret le 1er août 1941.

En mars 1942, à la suite de désaccords avec le chef de la France libre, il démissionne de son poste de commissaire national à la Marine et doit quitter ses fonctions de commandant en chef des FNFL. En mai de la même année, il est remplacé à ce poste par le contre-amiral Philippe Auboyneau.

3. L’insigne du 1er régiment de fusiliers marins

En juillet 1940, le vice-amiral Muselier crée le 1er Bataillon de fusiliers marins (1er BFM), commandé par le lieutenant de vaisseau Détroyat. Trois années plus tard, ses effectifs gonflés par des volontaires provenant de la marine d'Afrique du Nord, le 1er BFM devient le 1er Régiment de fusiliers marins (1er RFM). Son commandement est confié au capitaine de corvette Hubert Amyot d’Inville. Se pose alors la question de trouver un insigne pour ces marins. Les lieutenants de vaisseau Barberot et Le Bourgeois s’y attèlent au cours de l’été 1943. Leur projet consiste à associer marins et cavaliers, puisque le régiment devait devenir une unité de reconnaissance blindée. Les auteurs du projet ont alors l’idée de choisir un motif basé sur un hippocampe, « le cheval de mer ».

Leurs premières esquisses représentent un insigne avec un seul hippocampe. Mais l’ensemble manquait d’esthétique. En pliant en deux le papier sur lequel figure le dessin, le lieutenant de vaisseau Barberot découvre alors que l’insigne serait parfaitement équilibré avec un hippocampe de chaque côté. Le modèle est donc conçu en formant une ancre de marine surmontée d’un écu bleu frappé d’une croix de Lorraine d’or et supportée par un hippocampe de chaque côté. Il deviendra l’insigne officiel du 1er régiment de fusiliers marins.

Deuxième ordre national français après la Légion d’honneur, l’Ordre de la Libération ne comporte qu’un seul titre celui de « Compagnon de la Libération », et un insigne unique, la croix de la Libération. Institué par le général de Gaulle en novembre 1940, l’Ordre de la Libération récompense les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se sont « signalées dans l’œuvre de libération de la France et de son Empire ».

Au total, 1 038 croix de la Libération ont été décernées à des personnes physiques, 18 à des unités militaires des Forces françaises libres et 5 à des communes françaises : Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et l’Île de Sein. Ce nombre restreint d’attribution fait de la croix de la Libération la distinction française la plus prestigieuse au titre de la Seconde Guerre mondiale.

Source :

Les Français à Londres de Pierre Accoce

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Sources : Ministère des Armées