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[Comme en 40] Les compagnons de la Libération – Édouard Pinot et l’escadrille française de chasse n°1

Mise à jour  : 10/08/2020 - Auteur : La Rédaction - Direction : DICoD

L’Ordre de la Libération a été institué par le général de Gaulle en 1940 afin de récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se sont « signalées dans l’œuvre de libération de la France et de son Empire ». Parmi ces décorés figurent l’aviateur Édouard Pinot et l’Escadrille française de chasse n°1 (EFC 1).

Le saviez-vous ? Trois choses à découvrir sur Édouard Pinot et l’Escadrille française de chasse n°1 (EFC 1).

1. L’engagement dans la France libre

Ancien mécanicien de la célèbre escadrille des Cigognes durant la Première Guerre mondiale, Edouard Pinot est surnommé « Bouboule » par Guynemer, du fait de sa rondeur tant physique que caractérielle. Devenu pilote, le lieutenant Édouard Pinot commande l’école élémentaire de pilotage n°23, basée au Mans, au début de l’année 1940. Devant l’avancée allemande, l’école se replie sur Morlaix-Ploujean, avant de gagner l’aérodrome de Quimper-Pluguffan le 17 juin. Les Allemands arrivés à Rennes, il devient impossible pour le lieutenant Pinot et ses élèves de gagner le sud de la France. Après avoir entendu l’Appel du 18 juin et afin d’éviter la capture de ses hommes, il décide alors avec son adjoint, le sous-lieutenant Berthier, de trouver un bateau pour gagner l’Angleterre. Le patron du langoustier, « Le Trébouliste », accepte de prendre à bord de son chalutier toute l’école de pilotage avec armes et vivres. Le 19 juin, à Douarnenez, embarquent ainsi 2 officiers, 21 sous-officiers et 103 élèves de l’armée de l’Air.

Le 20 juin, « Le Trébouliste » mouille au large de Newlyn, avant de gagner Falmouth. Le 27 juin, l’école n°23 rejoint enfin la base de la Royal Air Force à Saint-Antham au sud de Cardiff. Les élèves de l’école constitueront l’ossature des unités des Forces aériennes françaises libres (FAFL).

 

2. La formation des pilotes des FAFL

En arrivant en Angleterre, Edouard Pinot reprend ses fonctions d’instructeur et continue à former ses jeunes élèves pilotes pour qu’ils deviennent les futurs as des FAFL. Edouard Pinot est très expérimenté dans le domaine. Au cours de la Grande Guerre, il a déjà supervisé la formation de nombreux pilotes.

En attendant l’ouverture d’une école spécialisée, l’entraînement débute sur quelques avions ramenés de France. Mais comme les pièces de rechange sont rares, les heures de vol sont accordées au compte-gouttes. En revanche, les élèves disposent de temps pour les cours de navigation et les leçons d’anglais qui leur permettront, une fois en escadrille, d’exécuter parfaitement les ordres de vol.

En 1941, Edouard Pinot devient commandant de l’école de pilotage franco-belge dʼOdiham, avant d’être muté comme instructeur à lʼ« Elementary flying training school » (efts) dʼUpavon puis à celle de Sywell.

Il forme ainsi plus de 3 000 pilotes français et alliés qui se distinguent lors de la bataille d’Angleterre, de la libération de la France ou sur le front russe.

 

3. Escadrille française de chasse n° 1 (EFC 1)

Fin 1940, un accord entre le général de Gaulle et le ministère de l’Air britannique autorise des pilotes de chasse français libres stationnés en Afrique équatoriale française (AEF) à rejoindre l’Egypte pour constituer une escadrille française. Six pilotes parmi les premiers volontaires de la France libre (James Denis, Louis Ferrant, Albert Littolff, Robert Guédon, Noël Castelain et Xavier de Scitivaux) sont désignés. En février 1941, ils se présentent au Caire. Ils sont dirigés vers Ismaïlia (Egypte) et reprennent un entraînement suspendu depuis plusieurs mois.

Le 9 avril 1941, l’Escadrille française de chasse n°1 (EFC 1) voit le jour. Au sein du 73 Squadron dont elle forme le Flight C, elle est engagée dès le 10 avril 1941 dans la défense de la ville de Tobrouk, assiégée par les Italiens et les Allemands. Du 14 au 25 avril, ces Français libres affrontent au mieux, à un contre dix, l’aviation ennemie. Ils mènent plus de 80 missions et obtiennent 10 victoires aériennes certaines et deux probables.

Fin août 1941, l’EFC 1 part pour le Liban où elle est bientôt dissoute pour laisser place, début septembre, au groupe de chasse n°1 Alsace. Elle a remporté 17 victoires aériennes en 165 missions. Neuf de ses pilotes ont été faits compagnons de la Libération.

Le 21 juin 1941, elle sera la première unité aérienne à recevoir la croix de la Libération.

Deuxième ordre national français après la Légion d’honneur, l’Ordre de la Libération ne comporte qu’un seul titre celui de « compagnon de la Libération », et un insigne unique, la croix de la Libération.

Au total, 1 038 croix de la Libération ont été décernées à des personnes physiques, 18 à des unités militaires des Forces françaises libres et 5 à des communes françaises : Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et l’Île de Sein. Ce nombre restreint d’attribution fait de la croix de la Libération la distinction française la plus prestigieuse au titre de la Seconde Guerre mondiale.

 
Source :

  • Germaine L’Herbier-Montagnon, Cap sans retour
  • Roland de la Poype, Jean-Charles Stasi, L’épopée du Normandie –Niémen
En savoir plus :

Biographie d’Edouard Pinot : https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/edouard-pinot

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Sources : Ministère des Armées