[EUROSATORY 2016] Un troisième bras pour les tireurs d’élite

Assis sur le bord de l’hélicoptère et les pieds pendus dans le vide, le tireur d’élite vise sa cible. Malgré le poids du fusil de trente kilos, il garde toujours son objectif en ligne de mire. Si l’hélicoptère est en mouvement, sa ligne de visée reste stable.

Une performance rendue possible grâce à son troisième bras, appelé Strike, mis au point par la société Cose Technologie. « Les systèmes de stabilisation pour tireur d’élite sont exploités par les forces spéciales depuis début 2015 », souligne M. Guiot, représentant de la société. Et d’ajouter « d’autres sont en cours de construction ».

Le stabilisateur Strike a déjà fait ses preuves sur le terrain. « Ce système de stabilisation pour fusil de gros calibre offre une importante stabilité à la ligne de visée et permet à des tireurs d’élite d’immobiliser des véhicules à des distances de l’ordre de 500 à 800 mètres depuis un hélicoptère », ajoute M. Guiot. « Moins de coups sont tirés pour atteindre la cible : cette innovation offre effectivement un gain de munitions et minimise les risques de toucher les occupants du véhicule. » Il souligne également que « la sécurité du tireur est renforcée car ses tirs étant plus précis, il peut tirer loin du feu ennemi ».

Grâce à ce nouveau bras armé, le tireur d’élite se concentre uniquement sur le tir et « n’est plus accompagné par un autre soldat, qui assurait auparavant la stabilité de la visée », précise l’un des ingénieurs présent sur le stand du ministère de la Défense. « Strike a été développé en urgence suite à un besoin opérationnel. »

Et la société Cose Technologie a répondu à cette demande en quelques mois. « Malgré la durée de développement très courte, il donne pleinement satisfaction aux utilisateurs ». M. Guiot qualifie ce programme de succès. « Strike ne déplore aucune interruption de service depuis près d’un an d’opération et ce, sans discontinuer. »

Une efficacité qui s’illustre par le projet d’installer des Strike sur d’autres hélicoptères que les Gazelle – ils n’étaient prévus que pour ces types d’appareils —, tels que les Fennec, des Puma et des NH90.