Second maître Romain

Son parcours

2006 : Jeune sapeur-pompier
2011 : Sapeur-pompier volontaire
2013 : Entrée à l’école de Saint-Mandrier et au bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM)
2014 : Première affectation à la compagnie de la caserne de Saint-Just
2016 : Intègre le détachement d’intervention héliportée (DIH) pour intervenir sur des établissements de grandes longueurs lors de feux de forêt, sur des incendies en mer ou du contre-terrorisme maritime
2017 : Obtient le brevet d’aptitude technique (BAT)
2018 : Devient « chef d’agrès » pour les ambulances et les engins de feux de forêt

Meilleur souvenir

 « J’ai eu l’honneur de défiler sur les Champs-Elysées le 14 juillet à Paris. J’entendais la Patrouille de France passer au-dessus de ma tête et je n’en revenais pas d’être là. Ce défilé, je le regarde à la télévision depuis que je suis enfant, j’ai donc ressenti beaucoup de fierté. J’étais enthousiaste car nous étions tous en « grand blanc ». Or nous avons rarement l’occasion de porter cet uniforme. J’étais très heureux de représenter mon unité et de montrer à mon père que j’avais réussi. »

Après son baccalauréat scientifique obtenu en 2013, Romain s’oriente vers l’École des marins-pompiers de la Marine. Une évidence pour ce fils et petit-fils de pompiers professionnels qui a les yeux tournés vers la lutte anti-incendie et l’assistance aux personnes depuis l’âge de 12 ans et son engagement chez les jeunes sapeurs-pompiers : « C’est un héritage. Depuis tout petit, j’ai la vocation de faire ce métier. J’avais également envie de servir mon pays alors ma volonté était de devenir pompier militaire. Très rapidement mon choix s’est tourné vers la Marine nationale et le bataillon de marins-pompiers de Marseille pour sa grande diversité opérationnelle ». Sauvetage en mer, feu de forêt ou secours à la personne… Lorsqu’on lui demande le type de mission dans laquelle il se plaît le plus, le second maître avoue une légère préférence pour les interventions incendie, le « baroud ». Mais ce qui le motive au quotidien, c’est « la reconnaissance de la population » : « Les gens savent que nous sommes là pour eux. Lorsqu’ils nous disent “merci”, notre engagement prend tout son sens », explique-t-il. Alsacien d’origine, le second maître est, depuis 2018, chef d’agrès sur le véhicule de secours et d’assistance aux victimes à la caserne Canebière dans l’hyper-centre de Marseille. « Une ville dans laquelle il est très agréable de vivre ». Passionné par son métier, il fait également partie de la section opérationnelle héliportée qui a notamment la capacité d’intervention sur navire. Cette section opérationnelle spécialisée « DIH » a pour mission d’intervenir sur des bateaux en feu en métropole ou en outre-mer. Grand amateur de sport, ses 8 heures d’exercices physiques par semaine lui permettent de se maintenir en condition. Entré comme quartier-maître de la flotte en 2013, le marin de 26 ans a désormais pour principal objectif d’accéder au brevet supérieur dans les années à venir.

EV1 Nicolas Cuoco

Focus

Le BMPM
Unité de la Marine nationale placée pour emploi sous la direction du maire et financée par la Ville de Marseille, le BMPM a pour mission d’assurer la protection des personnes, des biens et de l’environnement sur le territoire de Marseille, l’aéroport Marseille-Provence, le grand port maritime, et le parc national des Calanques. Le bataillon peut également intervenir en renfort, sur ordre du ministère de l’Intérieur, plus précisément de la Direction de la sécurité civile, sur l’ensemble du territoire national comme à l’étranger, sur des catastrophes naturelles majeures telles que le séisme d’Haïti en 2010 ou encore les inondations majeures dans le sud de la France de 2014. L’activité opérationnelle se décline en trois catégories : le secours à personne, la lutte contre les incendies et les interventions diverses. Les marins-pompiers de Marseille assurent annuellement près de 125 000 interventions (plus de 300 opérations par jour) dont 80 % relèvent du secours à personne. Pour assurer la permanence de la couverture opérationnelle imposée par sa mission de service public, le BMPM dispose de 2 400 hommes et femmes, dont une centaine de personnels civils, et s’appuie sur 28 implantations dont 16 centres d’incendie et de secours. Ces sites sont répartis sur la cité phocéenne afin de permettre aux marins-pompiers d’intervenir à tout endroit de leur zone de compétence, en moins de dix minutes.

Extrait du Cols Bleus N°3089 - Août / Septembre 2020 - La France - Nation du Pacifique