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Premier maître Kévin

Mise à jour  : 18/11/2020 - Direction : SIRPA Marine

Artilleur sur la FDA Chevalier Paul

Son parcours

2006 : Certificat d’aptitude technique (CAT) « Mécanicien d’armes » au CIN de Saint-Mandrier

2007 : Première affectation à bord de la frégate anti-aérienne (FAA) Jean Bart

2008 : Brevet d’aptitude technique (BAT)

2010 : Affecté à bord de la frégate anti-sous-marine (FASM) Montcalm et engagement dans l’opération Harmattan en Libye 2014 : Brevet supérieur (BS), devient chef de défense à vue (CDV)

2018 : Affecté sur la frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul

Meilleur souvenir

« En début d’année 2008, dans le cadre d’une mission ZMOI (zone maritime de l’océan Indien) avec la frégate Jean Bart, nous sommes intervenus pour la libération d’otages à bord du Ponant. Cela a duré une semaine, au large des côtes de la Somalie. Il y avait beaucoup de monde à bord pour gérer la libération des otages : le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), le commando Hubert, Alfusco… À l’époque, j’étais quartier-maître et je devais faire de la veille optique sur Le Ponant depuis la passerelle supérieure. Cela s’est très bien terminé, avec la libération des otages et leur transfert sur la Jeanne d’Arc. »

Arrivé dans la Marine en 2006, le premier maître Kévin a suivi la spécialité « Mécanicien d’armes ». Une suite logique après avoir obtenu un bac professionnel en maintenance des équipements industriels (MEI), chapeauté par la Marine. « J’ai toujours voulu être dans l’armée, mais la Marine je ne connaissais pas du tout. C’est mon cursus scolaire qui m’y a amené », explique-t-il.

À l’issue de son BEP, le PM Kévin se voit proposer un contrat de dix ans par la Marine. Sa première affectation est à bord de la frégate anti-aérienne Jean Bart. Il y restera trois ans et demi, une période durant laquelle il partira en mission ZMOI à deux reprises. En 2010, il rejoint la frégate anti-sous-marine Montcalm et devient, quatre ans plus tard, chef de défense à vue après avoir obtenu le brevet supérieur. « Je suis le responsable de la mise en œuvre des armes, en étant la courroie de transmission entre les ordres du commandant et mon armement, complète le premier maître. Si le pacha ordonne l’ouverture du feu sur quelqu’un ou quelque chose, c’est à moi de choisir quel armement utiliser et de donner les ordres à mes tireurs. Je chapeaute toute la chaîne d’artillerie. » Passionné par son métier, le marin de 32 ans ne regrette pas d’avoir pris cette voie, il y a quatorze ans, l’une des plus vieilles spécialités de la Marine : « J’avais le choix entre mécanicien d’armes ou mécanicien naval, mais lors d’un stage sur un bateau, j’ai été directement attiré par l’armement. C’est une spécialité très exigeante et rigoureuse, dans le sens où l’on n’a pas le droit à l’erreur. » Ce Lyonnais d’origine, désormais installé dans le Sud avec sa famille, pourra bientôt passer le brevet de maîtrise. Une fois titulaire du BM, il prendra d’autres fonctions à terre en tant qu’instructeur au Pôle Écoles Méditerranée (PEM) ou expert en armement au service logistique de la Marine (SLM).

« C’est le dilemme dans ma spécialité, souligne le premier maître Kévin. Pour l’instant, je veux continuer à embarquer donc j’attends avant de passer le BM. Je verrai peut-être dans six ans, après avoir fait vingt ans de service, afin de me poser. »

ASP Clovis CANIVENC

Focus

Mécanicien d’armes (MEARM)

La formation des mécaniciens d’armes se déroule au Pôle École Méditerranée de Saint-Mandrier. Après ce passage au PEM, les MEARM peuvent embarquer à bord de bâtiments de combat et sous-marins de tous types. Spécialistes des circuits hydrauliques et pneumatiques, ainsi que des automatismes, ils sont chargés de la mise en œuvre des capacités défensives et offensives d’un bâtiment. Ils doivent donc maintenir en condition les systèmes d’armes embarqués (canons, missiles, torpilles…) et les systèmes de lancement (tourelle de canon, rampe  de lancement missile, tube lance-torpilles).

Le MEARM prépare, réalise et supervise les tirs. Il doit donc faire preuve de la plus grande rigueur dans son travail puisqu’il est amené à manipuler des munitions et des armes. Outre les missions propres à sa spécialité, il assure également la veille optique à la mer, en complément du système de détection radar.

La spécialité de MEARM est accessible par l’École de maistrance et la filière quartier-maître et matelots de la flotte (QMF), quel que soit le métier, après au minimum deux ans de service.

Elle est également ouverte aux élèves issus d’un bac professionnel en partenariat avec la Marine.

Extrait Cols Bleus n° 3090 - Octobre 2020

"Au combat - Secourir et sauver"


Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées