L’océan Indien est une zone stratégique pour la France au confluent des grands enjeux économiques, sécuritaires et géopolitiques.
ALINDIEN, le commandant de la zone maritime de l’océan Indien et des forces françaises aux Emirats Arabes Unis (COMFOR FFEAU), est le représentant de la Marine nationale dans cet espace. Sa zone de responsabilité s’étend du canal de Suez jusqu’au large de l’Indonésie, en incluant les pays entre la Jordanie et le Bangladesh.
La Marine y déploie en permanence des moyens pour conduire des opérations, mener des actions de coopération avec ses partenaires régionaux et renforcer les liens qui unissent la France à ses alliés.
En océan Indien, les moyens de la Marine nationale participent aux opérations qui contribuent à assurer la défense de l’avant. Engagée dans la lutte contre Daech dans le cadre de l’opération Chammal, la marine nationale y a déployé à deux reprises le groupe aéronaval – de février à mai 2015 puis de décembre à mars 2016. Cet outil opérationnel de pointe articulé autour du porte-avions Charles de Gaulle et de son groupe aérien embarqué a permis de mettre en œuvre une large gamme des moyens spécialisés de la Marine nationale, contribuant ainsi à franchir des étapes décisives dans le combat engagé par les chasseurs de l’armée de l’Air.
Engagé dans la mission Arromanches 2, de décembre 2015 à mars 2016, le groupe aéronaval comprenant le porte-avions Charles de Gaulle, le groupe aérien embarqué, la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, le pétrolier ravitailleur Marne, la frégate anti-sous-marine La Motte Picquet, un sous-marin nucléaire d’attaque et successivement les frégates multimissions (FREMM) Aquitaine et Provence a permis d’augmenter immédiatement la force de frappe dont dispose la France dans la région. Les 28 aéronefs du GAN ont alors triplé la capacité de frappes que la France offre à la coalition.Intégrés dans le dispositif Chammal, ils ont travaillé de concert avec les équipages de l’armée de l’air décollant depuis les bases stationnées en Jordanie et dans le GAP.
Les bâtiments de la Marine combattent également les trafics illicites ainsi que le terrorisme et ses sources de financement, en océan Indien. En mars 2016, la FREMM Provence, opérant en soutien direct de la Task Force 150 (TF 150) de la coalition navale multinationale1, a saisi plusieurs centaines de fusils d’assaut AK47 et des armes lourdes, transportés illégalement par un boutre. En mai, grâce à l’appui décisif d’un avion de patrouille maritime Falcon 50 Marine, la frégate de surveillance (FS) Nivôse, également engagée dans la TF 150, a saisi et détruit 130 kg d’héroïne dans le sud de l’océan Indien.
Au-delà des opérations, le déploiement des bâtiments de la Marine nationale en océan Indien est l’occasion de s’entraîner et de consolider les relations avec les partenaires de la France. Présent entre mars et juillet 2016, le groupe Jeanne d’Arc, composé du bâtiment de projection et de commandement Tonnerre et de la frégate de type La Fayette Guépratte, a fait 9 escales en océan Indien. La frégate Aconit a accosté à Chittagong, au Bangladesh, en mai 2016, pour la première escale de bâtiment français dans ce port depuis 10 ans. L’Aconit a ainsi pu conduire un entraînement conjoint avec la marine bangladaise et renouer ainsi des liens avec ce pays amis de la France.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère de la Défense