L’édition 2021-2022 de La Fabrique défense s’est achevée les 28, 29 et 30 janvier par l’événement parisien organisé à la Grande Halle de la Villette. Près de 20 000 personnes étaient inscrites à ce rendez-vous unique dont le but est de développer une culture stratégique européenne auprès des jeunes.
« Nous avons besoin d’Europe, des jeunes Français et des jeunes Européens. » Lors de sa venue à La Fabrique défense (LFD) vendredi dernier, la ministre des Armées, Florence Parly, a employé des mots forts. Le message semble avoir été entendu par un public venu en nombre. Concept unique et innovant lancé par le ministère des Armées, LFD rassemble tous les acteurs de l’écosystème défense (think tanks, associations, entreprises, universités, etc.). Son but ? Contribuer au développement d’une culture stratégique européenne auprès des jeunes de 15 à 30 ans. Pari gagné. « J’ai un fils qui souhaite s’engager. Je suis ravi d’être ici avec lui car cela va lui donner des idées », confirmait Christophe Lacarrière, 62 ans.
Si Paris était à la conclusion de cette édition 2021-2022, une centaine d’autres événements s’étaient déroulés auparavant depuis l’automne, en collaboration avec de nombreux organismes partenaires , comme à Lyon, Blagnac ou encore dans 21 pays européens. Débats, visites de sites, activités culturelles en lien avec la défense, salons de l’emploi… près de 21 000 participants de toute l’Europe ont pu en profiter.
Un événement immersif et participatif
À Paris, 136 stands répartis en 13 espaces thématiques ont accueilli les visiteurs, à l’image des zones « Cyber » ou encore « Europe ». Outre un programme riche en tables rondes et témoignages, de nombreuses activités interactives étaient proposées. « Je me suis rendue à plusieurs salons mais LFD est celui que je trouve le plus immersif », se réjouissait Lana Blanchard, 25 ans. La société Pytharec présentait ainsi une série de serious games, « jeux de stratégie pour découvrir les différents aspects de la géopolitique », expliquait Enguerrand Ducourtil, directeur de l’entreprise.
Un peu plus loin, c’est la gendarmerie nationale qui exposait son tout dernier véhicule à destination des équipes rapides d’intervention. Il était aussi possible de visiter une Frégate multi-missions (Fremm) en réalité virtuelle, ou encore de s’immerger dans un Rafale en plein vol. Symbole de coopération européenne, des soldats de la brigade franco-allemande étaient présents. Plus insolite, les membres de l’association Les étriers de l’histoire se pavanaient en grande tenue, pour faire découvrir la cavalerie française de 1870 à 1914 et ses nombreux objets d’époque. « La cavalerie était encore présente sur les champs de bataille de la Grande Guerre, même si ce conflit a constitué une période de transition », soulignait un membre de l’association. Enfin, le monde secret de l’espionnage s’est lui aussi déplacé, à l’image des stands de la DRM, de la DRSD et de la DGSE.
Une édition profondément européenne
LFD, c’est aussi et surtout un événement qui s’inscrit dans le cadre de la construction d’une Europe de la défense. L’espace « Europe » tenait donc une place importante au milieu du salon et de nombreuses conférences ont abordé le sujet.
Sources : Ministère des Armées
