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Salon du Bourget 2019

Mise à jour  : 17/06/2019 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Du 17 au 23 juin 2019 se tient le salon international de l’aéronautique et de l’Espace au Bourget. L’Armée de l’air prend part à la 53e édition de ce French air show parisien sur le thème de l’innovation.

  • Teaser
  • Signature d’une convention entre l’ONERA et l’École de l’air
  • Journées grand public au Bourget
  • Remise des trophées Dassault
  • Dacas
  • Le SCAF
  • Espace
  • Équipements
  • Espace
  • Presse
  • Inauguration de la 53e édition
  • L’exposition « Des ailes et des hommes » sur le Salon
  • Drone d’inspection MCO
  • Rencontre d’European Air Warfare Centers
  • L’outil collaboratif Jeannette
  • Remise du brevet d’initiation aéronautique au salon du Bourget
  • Soutien aux exportations
  • Signature d’un partenariat à la mémoire d’Antoine de Saint Exupéry

Ouverture du salon du Bourget

Signature d’une convention entre l’ONERA et l’École de l’air

Jeudi 20 juin 2019 au salon du Bourget, l’École de l’air (EA) et l’office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA) ont signé une convention au Salon du Bourget. « Ces deux entités partagent une mission commune qui est celle de préparer l’avenir, en s’appuyant sur le savoir et le savoir-faire aéronautique » a expliqué le général d’armée aérienne Philippe Lavigne, chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA).

Signée par le général Jérôme Bellanger, directeur général de l’École de l’air, commandant de la base aérienne 701 de Salon-de-Provence et monsieur Bruno Sainjon, président de l’ONERA, cette convention a vocation à développer des collaborations en recherche et formation dans les domaines aéronautique, spatial et de la défense. « Les hommes et les femmes qui porteront demain l’Armée de l’air sont formés aujourd’hui à l’École de l’air et les technologies de demain sont déjà en cours de maturation à l’ONERA » a détaillé le CEMAA.

La convention couvre des thèmes variés, dont la surveillance de l’espace aérien, la préparation et le contrôle des missions de drones ou encore l’interaction hommes-système en passant par la défense dans l’espace.

Journées grand public au Bourget

Dès aujourd’hui, le salon du Bourget ouvre ses portes au grand public, l’occasion pour petits et grands de venir découvrir notamment les dernières nouveautés de l’Armée de l’air.

Vous les reconnaîtrez à leur calot sur la tête et à leur charognard sur les épaules. N’hésitez pas à aller à la rencontre de nos aviateurs. Vous pourrez également vous entretenir avec des recruteurs du centre d’information et de recrutement des forces armées de la région parisienne et de rencontrer des élèves.

 L’exposition Des Ailes et des hommes

L’exposition Des Ailes et des hommes a pris ses quartiers au niveau de la porte O. Le service d’information et de relations publiques de l’Armée de l’air vous embarque dans une aventure hors du commun. Gratuite et ouverte à tous, cette exposition propose un programme varié : leçons de vol sur un véritable entraîneur Cirrus SR20 utilisé à l’École de l’air à Salon-de-Provence ; initiation au pilotage de drone ou encore présentation détaillée d’un vrai cockpit de Mirage 2000 et, nouveauté cette année, simulation du ravitaillement en vol d’un Mirage 2000D grâce à des lunettes à réalité augmentée. L’école d’enseignement technique de l’Armée de l’air de la base aérienne 722 de Saintes y présente son système RAMSES (Rafale Maintenance Self Evaluation System), logiciel de simulation de maintenance pour un avion de combat Rafale.

Au stand ministère des Armées

Les couleurs de l’Armée de l’air seront également visibles au pavillon Défense, stand du ministère des Armées. Vous pourrez y découvrir le Rafale et ses équipements, le futur hélicoptère interarmées léger et le PC-21. Ce dernier est le nouvel appareil de formation des pilotes de chasse et navigateurs officiers système d’armes.

Outre les aéronefs, le système d’armes sol-air moyenne portée est également sous les projecteurs sur le stand. Capable d’engager sur 360° tous les types de menaces venant du ciel, ce système contribue, en temps de paix ou de crise, non seulement à la sauvegarde du territoire, mais également à la protection des forces en opérations extérieures et d’une force terrestre en mouvement.

Dans le ciel du Bourget

Les  21, 22 et 23 juin 2019, vous pourrez admirer nos ambassadeurs. La Patrouille de France, le Rafale Solo Display, l’équipe de voltige de l’Armée de l’air (EVAA), l’A400M Tactical Display illumineront le ciel parisien de leurs démonstrations. L’équipe de parachutiste de présentation et de compétition de l’Armée de l’air sera également présente ce week-end.

Vendredi, le Rafale Solo Display ouvrira le ballet aérien à 14h00, suivi par la Patrouille de France à 14h45. L’Armée de l’air reviendra à 15h00 avec une démonstration de l’A400M. Enfin à 16h30, ne ratez pas la présentation conjointe d’un Rafale et d’un Extra 330 de l’EVAA.

Remise des trophées Dassault

Jeudi 20 juin 2019, à l’occasion du Salon du Bourget, monsieur Eric Trappier, président-directeur général de la société Dassault Aviation et en présence notamment du général d’armée aérienne Philippe Lavigne, chef d’état-major de l’Armée de l’air, a remis les Trophées des Armées aux officiers et sous-officiers de l’Armée de l’air et de la Marine Nationale.

Douze aviateurs ainsi que la Patrouille de France ont été récompensés pour leur engagement en opération extérieure comme en métropole.

Dacas

Le Dacas (Digitally Aided Close Air Support  – appui aérien rapproché assisté numériquement) fait progressivement son apparition dans l’Armée de l’air. Explications.

Aujourd’hui, l’heure est au tout numérique. Digitalisation, applications connectées, tablettes, ces outils de dernière génération font partie de notre quotidien. Les missions de close air support (CAS – appui aérien rapproché) n’échappent pas à la règle. Depuis 50 ans, les aviateurs réalisent ces missions en utilisant des moyens radio. Cette action d’appui aux forces terrestre par l’arme aérienne nécessite un homme au sol appelé JTAC  (Joint Terminal Attack Controller – contrôleur aérien avancé), lequel est intégré dans les forces terrestres ou spéciales. Il coordonne avec les aéronefs la délivrance de l’armement. La mission du JTAC est consiste à transmettre la situation tactique au pilote, avant de donner l’ordre d’ouverture du feu. « Le JTAC dialogue avec le pilote via une radio, explique le capitaine Tino, pilote de Mirage 2000 et JTAC. Depuis une quinzaine d’années, les militaires cherchent à être plus discrets. »

En utilisant les nouvelles technologies et les liaisons de données, le chasseur est en mesure de transmettre un flux vidéo en temps réel sur une tablette au profit du contrôleur d’attaque terminal. « En plus de ce flux descendant, le JTAC est dorénavant en mesure d’envoyer des messages et des photos satellites avec les positions de nos amis et ennemis, souligne le capitaine. Ce système nous dispense des transmissions phoniques, qui sont susceptibles d’être brouillées, interceptées ou qui peuvent faire l’objet d’incompréhensions. »

Avec le Dacas, les militaires vont gagner en efficacité et réduire la durée de l’engagement cinétique lorsque l’ennemi est à proximité immédiate des forces amies.

Pour en savoir plus, retrouvez un article complet sur le Dacas dans le numéro de juillet 2019 du magazine Air actualités.

Le SCAF

L’enjeu d’avenir pour les forces aériennes est d’être en mesure de garantir la souveraineté nationale tout en faisant face aux menaces de 2040. Le système de combat aérien futur (SCAF) s’inscrit ainsi pleinement dans la dynamique à l’œuvre.

Le SCAF est une démarche globale et itérative qui vise à développer un système de systèmes. « En opérations actuellement, nous faisons fasse a un déluge informationnel, explique le lieutenant-colonel Frédéric. Notre capacité à gagner un combat réside désormais dans la maîtrise des données et surtout dans notre capacité à extraire les informations pertinentes. »

Plus qu’un nouvel aéronef, le SCAF est un système complet et connecté. Il intégrera à la fois un avion de combat, le New Generation Fighter (NGF), véritable cœur du système, et une multitude d’autres équipements qui fonctionneront en équipe avec lui : essaims de drones, avions-radars, ravitailleurs, avions de guerre électronique, missiles de croisière, entre autres. « Ces moyens fonctionneront en réseau au travers du cloud de combat et de ce cloud va naître le combat collaboratif aérien de nouvelle génération », insiste l’officier.

L’ensemble de ces acteurs collaboreront et partageront leurs données afin de remplir leurs missions en réagissant instantanément à toutes les menaces adverses. Équipé de ses armements (bombes, missiles air-air, etc.), le NGF sera un avion doté de grandes capacités de survivabilité et de manœuvrabilité. Il sera accompagné d’objets « dronisés », plus ou moins autonomes, capables de réaliser des missions de renseignement ou de brouillage des défenses aériennes. Des drones de combat viendront compléter le panel de plateformes nouvelles.

Espace

En 2030, l’espace proche sera suroccupé. Il sera devenu un champ de confrontations. La France devra pouvoir agir dans, depuis et vers l’espace, en s’appuyant sur des capacités résilientes, des expertises et un réseau de partenaires solides.

La France est le seul État européen à disposer de la capacité d’appréciation autonome de la situation spatiale : détection et suivi des satellites en orbite basse, des débris et des retombées atmosphériques à risque grâce aux radars de l’Armée de l’air, GRAVES et SATAM. En 2030, près d’une centaine d’États et des dizaines de sociétés privées utiliseront l’espace à des fins civiles et militaires. Les incidents non intentionnels en orbite se multiplieront, entraînant des risques de frictions. Dans le même temps, la société française et les forces armées seront toujours dépendantes des services spatiaux pour la préparation et la conduite de leurs opérations.

L’économie française dépendra en grande partie d’un accès libre et de la disponibilité des services spatiaux. En conséquence, la France devra se doter d’une stratégie spatiale de défense, en vue de relever les défis liés au libre accès et à la libre utilisation du milieu, dans le respect des traités internationaux. L’Armée de l’air pourrait ainsi disposer d’équipements et d’infrastructures spatiaux robustes et résilients. Dans la continuité de sa mission 24 h/24, 7 jours/7 de sûreté de l’espace aérien, l’Armée de l’air devrait rester un acteur incontournable des opérations spatiales.

Venez découvrir les enjeux de l’Espace pour la France à l’horizon 2030, sur le stand Ministère des Armées au Salon du Bourget.

Matériel exposé au salon du Bourget

A330 Phénix

Lancé en 2014, le programme MultiRole Transport Tanker (avion multirôles de ravitaillement en vol et de transport) français est conçu sur la base d'une plate-forme de type Airbus A330-200. Plus précisément, il s'agit de la version A330 MRTT Enhanced sur laquelle viennent se greffer les besoins spécifiques de l'Armée de l'air. La France sera dotée d'ici 2028 de quinze A330 Phénix.

Fiche technique :

Fiche technique A330 Phénix (format pdf, 2.68 MB).

                    

             

Rafale

Avec son florilège d'améliorations et de nouvelles capacités, le standard F3-R du Rafale est une véritable révolution. Il apporte encore un gain capacitaire majeur à ce chasseur à la polyvalence élargie.

Fiche technique :

Fiche technique Rafale F3R (format pdf, 771.66 KB).

       

        

A400M

Les performances de l'A400M Atlas vont accroître significativement les capacités du transport aérien militaire, mais pas seulement. Ses équipements modernes, son avionique évolutive, sa connectivité permettront d'assurer des missions tactiques complexes, dans un environnement hostile.

Fiche technique :

Fiche technique A400M Atlas (format pdf, 3.21 MB).

         

       

PC-21

Vêtu d'une robe bleu foncé et d'un empennage rayé gris, le Pilatus PC-21 est le nouvel avion d'instruction des équipages de chasse de l'Armée de l'air. Il remplacera à terme les Epsilon de Cognac et les Alphajet de Tours.

Fiche technique :

Fiche technique PC-21 (format pdf, 1.87 MB).

       

         

Mirage 2000D

Afin de garantir le format de l'aviation de chasse fixé à 225 avions par le Livre blanc de 2013 et d'accompagner la fin de la montée en puissance du Rafale, la loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit une rénovation à mi-vie de 55 Mirage 2000D. Mis en service 1993, le Mirage 2000D est un avion d'attaque au sol. Totalement interopérable dans les dispositifs alliés, il dispose des derniers standards de liaison de données tactiques. Sa capacité de tir de munitions est régulièrement mise à jour en vue d'accroître l'efficacité des missions.

Fiche technique :

Fiche technique Mirage 2000D (format pdf, 985.17 KB).

          

C-130J

Le C-130J-30 est taillé pour de nombreuses missions, en métropole et en opérations. Son allonge lui permet d’être aussi efficace sur les missions entre les théâtres qu’à l’intérieur d’un théâtre. Il assurera les missions de protection, d’intervention et de soutien logistique. La version KC-130J permettra également le ravitaillement en vol des hélicoptères et des avions de chasse.

Fiche technique :

           

Corvus

Corvus est un système drone issu de technologies civiles et adapté à l'emploi d'un groupe de combat des Forces Spéciales. Le recours aux dernières technologies (imprimante 3D, capteurs, etc.) permet d'obtenir un produit unique et évolutif.

           

     

Espace

En 2030, l'espace proche sera surpeuplé. Il sera devenu un champ de confrontation. La France devra pouvoir agir dans, depuis et vers l'espace, s'appuyant sur des capacités résilientes, des expertises et un réseau de partenaires. 

    

Presse

         

Fiches techniques

Fiche technique A330 Phénix (format pdf, 2.68 MB).

Fiche technique A400M Atlas (format pdf, 3.21 MB).

Fiche technique PC-21 (format pdf, 1.87 MB).

Fiche technique Mirage 2000D (format pdf, 985.17 KB).

Fiche technique Caracal (format pdf, 2.61 MB).

Fiche technique Rafale F3R (format pdf, 771.66 KB).

Fiche technique "les drones" (format pdf, 2.43 MB).

Inauguration de la 53e édition

Événement bi-annuel incontournable pour les professionnels de l’aéronautique, le salon international de l’aéronautique et de l’espace, a ouvert ses portes ce lundi 17 juin 2019, officiellement inauguré par Emmanuel Macron, président de la République.

      

       

     

Arrivé en A330 Phénix, nouvel aéronef de l’Armée de l’air, Emmanuel Macron, président de la République, s’est rendu sur le stand du ministère des Armées en début de matinée. Accompagné de Florence Parly, ministre des Armées et du général Philippe Lavigne, chef d’état-major de l’Armée de l’air, il est allé à la rencontre des deux premiers élèves pilotes en formation sur PC-21, avion d’entraînement exposé sur le salon, ainsi qu’auprès du système sol-air moyenne portée/terrestre (SAMP), nommé MAMBA, pour enfin découvrir le SCAF, le système de combat aérien futur.

      

     

Les couleurs de l’Armée de l’air seront également visibles toute la semaine et notamment sur le tarmac avec l’imposant A400M Atlas et son équipage. L’exposition statique mettra notamment en avant les capacités d’aérotransport de l’aéronef avec un hélicoptère Fennec dans la soute et d’aérolargage avec 16 tonnes de fret conditionné sur palettes. Enfin, y seront présentés le SOGH (saut ouverture grande hauteur) et la configuration d’évacuation aéromédicalisé de l’A400M.

    

L’exposition « Des ailes et des hommes » sur le Salon

Comme chaque année de salon du Bourget, l'exposition de l'Armée de l'air, «Des Ailes et des Hommes », a pris ses quartiers sur le salon pour une semaine de découverte de l’Armée de l’air et ses métiers. Gratuite et ouverte à toutes et à tous, petits comme grands, elle est présente jusqu’à dimanche 23 juin. L’exposition ludique est entièrement créée et mise en œuvre par les personnels du département événementiel du service d'information et de relations publiques de l'Armée de l'air (Sirpa Air), stationnée sur la base aérienne 110 de Creil. Au programme pour les visiteurs : leçon de vol sur un véritable entraîneur Cirrus SR20 employé à l’École de l’air à Salon-de-Provence ; initiation au pilotage de drone ou encore ; explication détaillée d’un réel cockpit de Mirage 2000 ; et nouveauté cette année, la simulation du ravitaillement en vol d’un Mirage 2000D grâce à des lunettes à réalité augmentée.

Drone d’inspection MCO

Thème de cette 53édition du salon du Bourget, l’innovation occupe une place centrale au stand du ministère des armées. Présentation d’une de ces innovations, le drone d’inspection.

      

Le drone d’inspection dédié au maintien en condition opérationnelle (MCO) combine un drone 100 % automatisé et des algorithmes avancés d’analyse d’image. Il permet de réduire significativement le temps d’inspection des avions et d’améliorer la fiabilité et la traçabilité des opérations de MCO. Initiée par la direction générale d'armement (DGA) et conduite avec la société DONECLE, la première étape de l’expérimentation sur les avions E-3F Awacs consiste en la recherche d’automatisation des tâches de maintenance. L’étape suivante consiste à réaliser une modélisation 3D de l’Awacs, qui servira de référence à la définition des profils de vol du drone et permettra, dans un second temps, de construire la référence « avion sain » pour l’analyse d’image. Ce drone d’inspection permettra ainsi de réduire le temps d’inspection visuelle des avions et donc le coût du MCO. À terme, il permettra aussi de diminuer le risque pour les opérateurs et d’optimiser la disponibilité des aéronefs dans les forces.

     

Rencontre d’European Air Warfare Centers

Le centre d'expertise aérienne militaire (CEAM) a choisi la semaine du 53e salon international de l’Aéronautique et de l’Espace du Bourget pour organiser la première rencontre des « European Air Warfare Centers » (EAWC – centres européens de guerre aérienne) en vue de créer un réseau. 

Le général Matthieu Pellissier, commandant du CEAM, accompagné du colonel Nicolas Pascal, directeur des expérimentations, et d’une délégation du CEAM, a accueilli huit représentants de cinq nations européennes (Espagne, Allemagne, Finlande, Suisse et Danemark), avec lesquels il s’est entretenu de sujets et perspectives communes. Le général Pellissier a présenté le centre, véritable « battle lab » de l’Armée de l’air, et ses évolutions en termes de processus d’acquisition du matériel opérationnel et la démarche d’innovation, source de réactivité accrue. L’exemple du « Live Virtual Constructive » (LVC 16 – liaison 16 virtuelle), capacité optimisant l’entraînement des escadrons de chasse en simulant des pistes fictives grâce à la liaison 16 dans le poste de pilotage, a étayé sa démonstration. Mené en partenariat avec un industriel, ce projet a permis d’obtenir en deux ans un démonstrateur utilisé par les forces. Cette solution débouche sur un nouveau programme d’armement, le « Digitally Aided Close Air Support » (Dacas – appui aérien rapproché assisté numériquement), qui répond à un besoin exprimé par les forces spéciales air. Ce système met en œuvre une procédure entièrement numérisée, sans phonie. De nombreux utilisateurs de l’Armée de l’air et la direction générale de l’armement, au travers de leurs centres experts, ont contribué au développement d’un démonstrateur au bout de deux ans. Avec de nouvelles évolutions et son utilisation lors du récent exercice « Bold Quest 19 » en Finlande, cette capacité sera intégrée au standard F4 du Rafale. 

Enfin, afin de répondre aux enjeux de la préparation des forces de première ligne et des acteurs du commandement et contrôle (C2), l’Armée de l’air a décidé de se doter d’un environnement tactique combinant des moyens issus des mondes réels, simulés et virtuels. Elle a en outre développé une gamme de services à forte valeur ajoutée destinés à soutenir au quotidien la préparation, l’animation et la capitalisation des enseignements en entraînement en métropole. Cela est réalisable grâce au « Distributed Mission Operations Center » (DMOC) qui permet de valoriser les savoir-faire opérationnels et industriels français, encourage le partage des bonnes pratiques au niveau interallié et renforce l’interopérabilité tout en diminuant le besoin en plastrons émissifs.

L’outil collaboratif Jeannette

Innovant, le système Jeannette, mis en œuvre par les aviateurs du centre d’expertise aérienne militaire (CEAM), est présenté au salon du Bourget. 

Outil collaboratif, Jeannette permet de connecter entre eux et visualiser l’ensemble des acteurs lors de missions complexes : aéronefs de chasse, de transport, mais aussi moyens de défense sol-air. Le logiciel réceptionne et fusionne sur un seul écran les pistes radar et celles visualisées grâce à la liaison 16. Il permet donc un suivi et une animation des missions en temps réel, en transmettant par exemple aux pilotes les zones et les pistes ainsi que les positions des autres aéronefs. En outre, grâce à une visualisation 3D, Jeannette est en mesure de jouer et simuler des intervenants.

L’Armée de l’air possède aujourd’hui trois systèmes stationnés sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan. Aux manettes, des contrôleurs de défense aérienne et opérateurs sol-air, qui suivent en direct les actions des participants et sont en mesure de dire si le tir exécuté sur un objectif a atteint son objectif ou pas. Ils peuvent ensuite, lors du débriefing, apporter un regard extérieur aux participants à la mission. Un gain en matière de réalisme qui permet également de tirer des enseignements par rapport aux entraînements plus classiques. Le système est utilisé quotidiennement par les aviateurs, notamment pour les qualifications des pilotes, mais également lors d’exercices de grande ampleur, comme « Volfa » ou, très récemment, le « Nato Tiger Meet ». 

Révolutionnaire, cet outil apporte une plus-value incontestable à la conduite et au bon déroulement des opérations et entraînements des pilotes de l’Armée de l’air.

      

Remise du brevet d’initiation aéronautique au salon du Bourget

Lors de la 53e édition du salon international de l’Aéronautique et de l’Espace du Bourget, onze lauréats de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ont reçu le brevet d’initiation aéronautique mercredi 19 juin 2019.

Onze lauréats de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ont reçu le brevet d’initiation aéronautique (BIA) des mains notamment du général d’arme aérienne Philippe Lavigne, chef d’état-major de l’Armée de l’air (CEMAA) et de madame Pascale Costa, inspectrice générale de l’Éducation nationale. « Les nouvelles générations nous apportent non seulement le sang neuf, le dynamisme mais aussi l’inventivité qu’on leur connaît, a souligné le CEMAA. Les jeunes As de la grande guerre, Guynemer, Fonck, Nungesser, qui, les premiers ont exploré l’arme aérienne, avaient votre âge… ». La jeunesse est essentielle pour l’avenir de l’Armée de l’air. « En réussissant ce BIA via le tutorat de l’Armée de l’air, vous avez montré que vous aviez en vous l’ADN de l’aviateur : l’agilité, la précision, l’audace et la passion » a détaillé madame Pascale Costa.

Un partenariat avec l’École de l’air

Dans le cadre du partenariat existant entre l’Armée de l’air et l’Éducation nationale, les élèves officiers de l’École de l’air sont particulièrement impliqués dans les actions visant à renforcer les liens armées-nation et armées-jeunesse. « La filière aéronautique est une filière d’excellence française, a expliqué le CEMAA. Elle constitue un secteur stratégique de notre économie et un domaine essentiel à notre défense. »

Les élèves officiers dispensent ainsi des cours de préparation au BIA à plus de 200 jeunes passionnés d’aéronautique de onze établissements scolaires de l’académie d’Aix-Marseille (collèges, lycées et IUT). Force d’exemple, les élèves-officiers ont ainsi l’occasion de transmettre aux jeunes leur passion et l’envie de s’orienter vers une filière aéronautique. « Enseigner le BIA est pour moi une occasion de créer un lien avec la jeunesse et d’entretenir la passion de l’aéronautique qui m’anime », indique le sous-lieutenant Cyril, tuteur aéronautique et élève officier de l’École de l’air.

Soutien aux exportations

Ouvert au grand public durant trois jours, le salon du Bourget est avant tout une manifestation à destination des professionnels et industriels, français et étrangers. L’Armée de l’air y participe et contribue au soutien aux exportations, aussi appelé « soutex ».           

« Le salon du Bourget constitue une occasion rare pour les aviateurs d’échanger avec les industriels sur les besoins rencontrés en opérations, comme de partager avec leurs partenaires étrangers sur les potentialités des systèmes d’aujourd’hui et de demain », explique le général d'arme aérienne Philippe Lavigne, chef d’état-major de l’Armée de l’air. Les aviateurs sont les utilisateurs presque exclusifs des matériels que sont, par exemple, le Rafale et l’A400M. Leur crédibilité leur permet de démontrer partout dans le monde comme en métropole la pertinence opérationnelle des capacités de l’Armée de l’air. C’est à ce titre que les aviateurs participent au salon du Bourget.

Événement plus que centenaire, c’est le plus ancien et le plus grand salon au monde dédié à l’industrie aéronautique. Mais l’activité de « soutex » n’est pas occasionnelle et liée au salon du Bourget : c’est une activité permanente de l’Armée de l’air. Les industriels et le ministère des Armées définissent les différents besoins et orientations stratégiques en dehors du salon.

Signature d’un partenariat à la mémoire d’Antoine de Saint Exupéry

Quatre-vingts ans après la disparition du commandant Antoine de Saint Exupéry, dont l’institution porte encore fièrement les traditions, l’Armée de l’air, le MAE et l’AESE s’unissent pour lancer dès 2020 l’exposition itinérante Le petit prince est revenu. L’objectif est de mettre en place une manifestation éducative destinée à faire rayonner les valeurs et l’œuvre du commandant au-delà des frontières.

Vendredi 21 juin au salon du Bourget, le général Guillaume Letalenet, directeur du centre études, réserves et partenariats de l’Armée de l’air, représentant le général Philippe Lavigne, chef d’état-major de l’Armée de l’air, Anne-Catherine Robert-Hauglustaine, directrice du MAE, et Hervé de Saint-Exupéry, président de l’AESE, ont ainsi signé la convention Le Petit Prince est revenu, en présence de François d’Agay, neveu et filleul du commandant.

     

     

Le but de cette exposition innovante est de présenter des pièces inédites liées à Saint-Exupéry et de faire participer les visiteurs en leur permettant de contribuer à trouver des solutions aux maux de notre monde moderne grâce aux techniques du numérique et de l’image. Cette exposition événement, qui s’inscrit dans l'ensemble des manifestations commémoratives de la naissance et de l’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry, sera présentée en avant-première à Toulouse, capitale européenne de l’aéronautique et du spatial, en automne 2020 pour coïncider avec le 120e anniversaire de la naissance du célèbre aviateur écrivain. Elle partira ensuite pour une tournée internationale avant de rejoindre Paris pour les Jeux olympiques de 2024.


Source : Armée de l'Air et de l'Espace
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