Intervenir

La capacité d'intervention de la France lui permet de garantir ses intérêts stratégiques et d'assumer ses responsabilités internationales. L'intervention des forces armées sur les théâtres d'opérations extérieures peut consister à libérer des otages ou poursuivre des auteurs d'actes de terrorisme, à évacuer des ressortissants, à assurer le maintien de la paix dans un cadre bilatéral ou multinational ainsi qu'à opérer à distance du territoire, en alliance ou en coalition.

L'un des appareils sur lequel s'appuie l'armée de l'air est l'hélicoptère. Elle dispose pour cela de Puma, de Fennec et de Caracal, l'un des rares aéronefs à être capables, en vol stationnaire, d'intervenir sur des lieux peu accessibles.

L'escadron d'hélicoptères « Pyrénées », implanté sur la base aérienne de Cazaux, met en oeuvre six EC 725 Caracal. À l'horizon 2015, l'armée de l'air devrait être dotée de seize appareils. Cet outil est particulièrement performant pour la recherche et pour le sauvetage au combat (mission Resco), qui consiste à récupérer des équipages éjectés en territoire hostile.

Vecteur phare de la mission Resco, le Caracal est un appareil polyvalent. Son rayon d'action étendu lui permet d'aller jusqu'à 250 nautiques, soit environ 450 kilomètres, avec une capacité de ravitaillement en vol. Depuis 2006, les hélicoptères Caracal sont déployés à Kaboul, en Afghanistan. Ils assurent au quotidien des missions très diverses de transport de troupes, d'évacuation sanitaire, d'intervention rapide et de soutien au profit des forces de la coalition. Le 18 août 2008, ils avaient assuré plusieurs rotations de nuit pour évacuer les 21 blessés de l'embuscade d'Uzbeen, et rapatrier les corps des militaires décédés, vers le camp de Warehouse à Kaboul.