Depuis mai 2017, La Flottille 36F tient l’alerte « Search and Rescue ». Il s’agit d’une alerte permanente de secours maritime sur le littoral méditerranéen. Au total, elle comptabilise 50 victimes transportées pour 86 interventions dans un délai de décollage moyen de 25 minutes.
Retour sur les trois interventions…
21 septembre, 23h30
Le Centre régional opérationnel de sauvetage et de surveillance (CROSS) Méditerranée contacte l’équipage de l’hélicoptère Panther de la Marine nationale pour une intervention. Un homme de 79 ans, seul sur son voilier s’est blessé au genou et ne peut plus manœuvrer son navire. Très rapidement, le Panther décolle vers le voilier distant de 70Nq (130 km) d’Hyères. Au cours du trajet, les informations nécessaires pour préparer l’intervention sont échangées avec le CROSS Med et le voilier. La mer est forte (mer 5) et le vent souffle à 35 nœuds.
L’hélicoptère arrive sur les coordonnées du navire et entame ensuite une délicate phase de recherche de nuit dans une mer formée. C’est grâce aux jumelles de vision nocturne que l’équipage parvient à le localiser quelques minutes plus tard. Il navigue sous génois uniquement (la voile d’avant).
Le marin ne répond plus. Le voilier de 9 mètres navigue seul perpendiculairement au vent et à la houle. Le roulis avoisine les 50° dans cette mer formée. Compte tenu de la route et des mouvements du voilier, du vent particulièrement fort, l’équipage ne peut treuiller de manière classique à l’arrière. Il va alors tenter de descendre le plongeur sur l’avant. Malgré plusieurs tentatives, les mouvements sont trop forts pour que cette manœuvre soit réalisable. Après 20 minutes de stationnaire infructueuses, le génois se largue seul et le voilier ralenti. L’équipage envisage de descendre le plongeur au bout du câble et de le faire rallier le voilier grâce à un grappin. Le grappin est lancé, il s’enroule dans les filières du voilier, permettant de créer un bout le long de la coque.
Le plongeur est ensuite treuillé sur l’avant du bateau qui continue d’avancer à 5 nœuds. Il monte enfin à bord et trouve le marin conscient mais incapable de se déplacer dans son cockpit. Le treuillage des deux hommes sera impossible à bord du voilier. Il faudra se jeter à la mer pour être récupéré. La manœuvre est engagée. Le marin et le plongeur parviennent à se jeter à la mer. Le treuillage est délicat dans cette mer démontée. Il faudra 10 minutes et plusieurs essais avant de remonter les deux hommes à bord de l’hélicoptère. 35 minutes après, le marin est pris en charge par le personnel médical de l’hôpital Sainte Musse. Le voilier sera récupéré plus tard dans la nuit par la SNSM de Carro.
22 septembre
Un semi-rigide est aperçu dans la baie de Bandol avec personne à son bord, L’alerte est alors déclenchée pour effectuer une recherche en mer. Les embarcations 164 et 665 de la SNSM sont également déployées sur zone. En coordination avec le CROSS MED l’équipage du Panther effectuera plusieurs circuits de recherche dans la baie et sur le trait côtier entre Saint-Cyr et Six-Fours. Après 2h de vol et une zone couverte à 100% le CROSS MED donne liberté de manœuvre à l’équipage.
23 septembre au matin
Dans la baie de Cavalaire une plongeuse en bouteille fait un malaise en profondeur et remonte à la surface en arrêt cardiaque. Un médecin présent à bord de l’embarcation lui prodigue les premiers soins. A peine quinze minutes après le déclenchement par le CROSS MED l’équipage du Panther décolle en direction du support de plongée Eperlan. Pendant le ralliement, la régulation du SAMU souhaite qu’un médecin et un infirmier soient embarqués à bord de l’hélicoptère. L’équipe médicale est alors récupérée à l’hôpital Sainte Musse. L’hélicoptère atterri sur la zone de posé au bout de la jetée du port de Cavalaire juste à côté du support de plongé. 30min après le décollage, l’équipe médicale prend en charge la victime. Vingt minutes seront nécessaires au médecin et à l’infirmière pour conditionner la victime en vue de son évacuation vers l’hôpital de Sainte Anne. La victime dont le pronostic vital n’est plus engagé, est prise en charge par l’équipe médicale de Sainte Anne.
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Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées