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16e BC : la ministre en visite pour apprécier la condition du personnel

Mise à jour  : 09/10/2017

La ministre des Armées, Florence Parly, se rend ce vendredi au 16e bataillon de chasseurs (16e BC) de Bitche, en présence du général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT). Cette visite au bataillon s’articulera autour de plusieurs ateliers « métiers » et portera l’effort sur la notion du régiment comme creuset d’intégration et cellule de base de la vie des soldats en garnison. L’amélioration de la condition du personnel, une des priorités de la ministre, sera également au cœur de ce déplacement.

Au sein de l’armée de Terre, le régiment (en l’occurrence le bataillon concernant l’unité de Bitche) est autant un creuset qu’un facteur d’adaptation puissant. En effet, c’est dans la garnison que sont entretenus et transmis les savoir-faire élémentaires à la base de toute montée en puissance des forces. C’est là aussi que se tisse le réseau social et familial adapté à la spécificité militaire (ressources humaines et matérielles, esprit de corps et de famille).

Après avoir découvert le 2e REP à la rentrée, la ministre se rend ce jour au 16e BC, unité représentative de la remontée en puissance de l’armée de Terre. En effet, à l’été 2016, de retour de projections (Mali, Tchad, Martinique) et après avoir créé une compagnie supplémentaire, le 16e BC a entamé de façon cohérente le cycle 2017-2018, visant successivement, pour le bataillon, à s’adapter, développer ses capacités puis s’engager.
Déployé de façon récurrente et massive à Sentinelle, le bataillon a ainsi incorporé et instruit 280 nouveaux chasseurs cette année. Parallèlement, entre les étés 2017 et 2018, il projettera près de 600 chasseurs en Guyane, Sénégal ou encore Liban tandis qu’il se tient prêt, pendant un an, à s’engager en tant que bataillon adapté à l’aérocombat, cadre qu’il a particulièrement travaillé en 2016-2017.

Les hommes : un sens du service remarquable et une dynamique de développement

L’effort actuel du bataillon porte sur la reconstitution de la strate des caporaux et caporaux-chefs, vivier des chefs d’équipes et moniteurs ainsi que de la promotion interne vers les catégories supérieures.
Le bataillon sera complet en effectifs en décembre 2017 (totalement opérationnels en mai 2018), notamment grâce à un taux de renouvellement de contrat important (près de 70% en 2016).
L’engagement du bataillon est, à l’image de toute l’armée de Terre, important. Ainsi, 33 sections ont été déployées sur sentinelle, parfois de manière inopinée, en 2017.

Le matériel : des perspectives attractives

Formation d’infanterie mécanisée subordonnée à la 2e brigade blindée, doté du système FELIN depuis 2011 et du VBCI depuis 2013, le 16e BC a achevé la transformation VBCI au premier semestre 2014.
Le bataillon est désormais concerné par le renouvellement ou l’arrivée de matériels majeurs :
- Renouvellement de l’armement : 16 HK 417 seront livrés en 2019 et 1 200 HK 416 F entre 2019 et 2023 ;
- Liaisons opérationnelles : 12 véhicules légers tactiques polyvalents non protégés (MASSTECH) arriveront début 2018 (dédiés au territoire national) ;
- Mouvements logistiques : un deuxième porteur polyvalent logistique (PPL) sera mis en place au premier semestre 2018 ;
- 400 gilets FELIN SMBE (système balistique modulaire électronique) ont été mis en place.

Un camp qui facilite la préparation opérationnelle sur garnison

Le 16e bataillon de chasseurs est réparti sur deux emprises :
- le quartier LCL DRIANT pour la portion centrale ;
- le camp bâti à 2 km de la portion centrale.
Construit dans les années 1970, le quartier Le Driant est correctement dimensionné et conçu pour l’accueil d’une formation de 1000 hommes.

Dans un contexte de forte densité de régiments d’infanterie dans le Grand est, le bataillon dispose d’un camp permettant le tir à l’ensemble de l’armement utilisé en unité d’infanterie (du pistolet au mortier de 81mm en passant par le canon de 25mm de ses engins). Ajouté à ses capacités d’instruction (simulation notamment), le camp est clairement un atout.

Les familles, un ancrage et des solidarités exemplaires

Fin 2016, le bataillon a bénéficié de l’arrivée d’une seconde assistante sociale, permettant de poursuivre de façon démultipliée une politique d’information des conjoints. En effet, dans une région marquée par deux problématiques (les transports et l’emploi), l’unité du Grand Est a développé une démarche volontariste de soutien à la famille, misant notamment sur le développement transfrontalier (tourisme, petite industrie, remise en forme et paramédical) avec notamment une politique d’apprentissage de l’allemand et de formations d’adaptation professionnelles au profit des conjoints.

L’infrastructure : un domaine investi

Dans le cadre de la remontée en puissance de la force opérationnelle terrestre, le 16e BC a fait l’objet d’une création d’unité élémentaire (UE). Pour l’accueillir, un bâtiment modulaire de type CATALPA a été livré au printemps 2017. Cette construction rentre dans un projet plus global qui a vu 11 bâtiments du même type être construits au profit de régiments ayant fait l’objet de création d’une UE et qui en verra 5 de plus livrés d’ici 2018 au profit de la 13e DBLE et du 5e RD

Un bâtiment multitechnique (maintenance et stockage du matériel hors engins et armement) parachèvera également ces efforts en 2018 ainsi, à terme, que la construction d’un nouveau centre médical de garnison et d’un nouveau point de restauration sur le camp. Parallèlement, le logement des familles est un point d’attention du commandement, avec des travaux à venir prochainement.

Ainsi, au moment où l’armée de Terre est fortement engagée, l’investissement dans les moyens de la préparation opérationnelle sur garnison (simulation, terrain, qualité et nombre des équipements et des infrastructures) comme pour l’homme (environnement humain) reste un enjeu important pour le 16e BC. 


Droits : Armée de Terre 2022

L’info en +
Depuis le 10 octobre 2010, le 16e BC est parrainé par la ville de Vincennes, berceau des chasseurs. Le 16 septembre dernier, l’unité s’y est vu confier pour un an la garde de l’unique drapeau des chasseurs.