14 juillet : ils sont mis à l’honneur

Les pays invités à l'honneur

Allemagne

120 transferts de patients français vers des hôpitaux allemands ont été effectués entre le 21 mars et le 4 avril 2020. La Bundeswehr a transporté et accueilli 2 patients français dans son hôpital militaire à Ulm le 29 mars avec un A400M. Elle a aussi permis de trouver 10 lits dans un hôpital de la Croix-Rouge allemande à Cassel, où 6 patients français ont été transférés. Le ministère fédéral de la santé a annoncé fin avril qu’ il prenait en charge les frais d’ hospitalisation des patients étrangers accueillis sur son sol lors de ces transferts.

Autriche

Le 1^er avril deux patients ont été acheminés de Metz à Salzbourg à bord d’un hélicoptère NH-90 de l’armée de Terre issu du 1er régiment d’hélicoptères de combat de Phalsbourg. Un troisième les a suivis par un vol civil dans la soirée du  même jour. Les trois patients ont été immédiatement admis en soins intensifs à l’hôpital de Salzbourg et placés sous respirateur.

Luxembourg

Le Luxembourg a accueilli 11 patients de la région Grand Est et pris en charge lui-même les transferts héliportés vers son territoire. En outre, il a mis son aéroport à disposition pour les transferts réalisés par l’avion équipé du module  Morphée. Posé plusieurs fois à Luxembourg, cet appareil a pris en charge des patients du Nord de la Lorraine pour les emmener vers d’autres régions.

Suisse

Les cantons suisses ont accueilli au total 27 patients français. Alors que les premiers patients ont été transférés par voie terrestre de Mulhouse à Bâle, l’opération Résilience a permis le transport des patients en hélicoptère, bien au-delà  de la frontière, jusqu’aux rives suisses du lac de Constance. 13 vols d’hélicoptère vers la Suisse ont permis le déplacement de patients en soins intensifs, tandis que les autres patients ont été transportés en ambulance.

Les soignants du Service de santé

Les personnels soignants du Service de santé des armées (SSA) ont pris en charge les patients atteints par la COVID-19, au sein des hôpitaux d’instruction des armées, dans les services de réanimation et de médecine. Les soignants de la médecine des forces ont également participé à l’engagement national en maintenant les consultations médicales pour le personnel civil et militaire du ministère et leur famille. Au sein des antennes médicales, ils ont adapté leur organisation de travail, à l’instar des médecins généralistes, pour combattre la propagation de l’épidémie. Les personnels des HIA et de la médecine des forces ont également armé l’Élément militaire de réanimation (EMR-SSA) de Mulhouse et Mayotte,  et contribué aux évacuations de patients par voies ferrées, aériennes et maritimes.

Lieux d’implantation : sur tout le territoire national pour la médecine des forces. HIA Percy : Clamart (Hauts-de-Seine) ; HIA Begin : Saint-Mandé (Val-de-Marne) ; HIA Legouest : Metz (Moselle) ; HIA Desgenettes : Lyon (Rhône) ; HIA Clermont Tonnerre : Brest (Finistère) ; HIA Robert Piqué : Bordeaux (Gironde) ; HIA Laveran : Marseille (Bouches-du-Rhône) ; HIA Sainte-Anne : Toulon (Var).

Effectif total : 6 664 pour la direction des hôpitaux et 4 510 pour la médecine des forces.

Date de création : 1708.

Devise : « Votre vie, notre combat ».

Missions : les huit Hôpitaux d’instruction des armées (HIA) assurent le soutien médico-chirurgical des forces armées en opérations et sur le territoire, tout en étant des acteurs à part entière de la santé publique. Spécialisés en médecine de guerre, les HIA prennent en charge les blessés physiques et psychiques du lieu de leur blessure jusqu’à leur réinsertion. La médecine des forces est une unité constituée de personnel médical, paramédical et périmédical. Elle est dédiée au soutien médical de proximité des armées, directions et services du ministère des Armées et de la Gendarmerie nationale. En opérations extérieures ou sur le territoire national, elle a pour rôle de préparer, soigner et soutenir l’ensemble des forces armées dans leur engagement opérationnel.

Les appuis du Service de santé des armées

Les unités de soutien du Service de santé des armées (SSA) ont permis d’organiser et garantir la prise en charge de patients par les soignants. Le ravitaillement sanitaire a été assuré par la Direction en approvisionnement en produits de santé des armées (DAPSA) pour équiper les Hôpitaux d’instruction des armées (HIA), l’Élément militaire de réanimation du SSA (EMR-SSA) et les différents vecteurs d’évacuation.

L’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA) a mobilisé toutes ses ressources pour contribuer à la lutte contre la COVID-19. La chaine biomédicale a réalisé des analyses de prélèvements du personnel du ministère des Armées, en soutien de l’HIA Bégin. Les experts biosécurité ont été déployés pour assurer les conditions sanitaires de nombreuses missions. Les chercheurs de l’IRBA, en lien avec ceux du Centre d’études en santé publique des armées (CESPA), ont lancé de nombreux projets de recherche et d’innovation.

Enfin, les épidémiologistes et les experts de la direction centrale du SSA ont joué un rôle majeur dans la coordination des missions du Service et le conseil au commandement pour la mise en place des mesures barrières.