Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique. Aujourd’hui, découvrez 5 anecdotes sur l’artiste franco-américaine Joséphine Baker, qui entre au Panthéon ce 30 novembre.
Joséphine Baker est une danseuse et chanteuse afro-américaine, née en 1906 dans le Missouri, décédée et enterrée à Monaco en 1975. Militante engagée pour l’égalité des droits civiques et résistante durant la Seconde Guerre mondiale, Freda Josephine McDonald, de son nom de naissance, est une femme aux multiples facettes. Découvrez celle qui entre ce 30 novembre 2021 au Panthéon.
Une des premières vedettes noires internationales
En 1925, la jeune Américaine âgée de 19 ans quitte New-York où sa carrière ne décolle pas et s’envole pour Paris. Sur place, elle devient rapidement la vedette du spectacle musical « la Revue nègre » du théâtre des Champs-Elysées. Dansant un charleston endiablé la meneuse de revue est alors uniquement vêtue d’un pagne décoré de fausses bananes. Le spectacle est un véritable triomphe, Joséphine devient la première icône noire en France et à l’étranger.
Militante contre la ségrégation et le racisme
Originaire du Missouri, Joséphine est rapidement confrontée au racisme : « Un jour j'ai réalisé que j'habitais dans un pays où j'avais peur d'être noire. C'était un pays réservé aux Blancs. Il n'y avait pas de place pour les Noirs. J'étouffais aux États-Unis. (…) Je me suis sentie libérée à Paris. » Toute sa vie durant, elle s’engagera à dénoncer le racisme et la ségrégation. En 1963, c’est aux côtés de Martin Luther King qu’elle apparait lors de la « Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté ».
Une figure de la résistance française
En 1937, Joséphine obtient la nationalité française. Trois ans plus tard, face à l’invasion nazie, elle s’engage en tant qu’agent de contre-espionnage pour les services secrets de la France libre. Elle fait passer des messages écrits à l’encre sympathique sur ses partitions et cache des documents dans son soutien-gorge. Elle communique ainsi des plans d’installations allemandes. Mais interdite de scène à cause des règles établies par le régime de Vichy, elle se réfugie dans son château en Dordogne, où elle cache des résistants. De 1941 à 1944, elle continue ses actions depuis le Maroc où elle élit domicile. En 1944, elle devient sous-lieutenant des troupes féminines auxiliaires de l'armée de l'Air française. Pour ses actes de bravoure et de résistance, Joséphine sera faite chevalier de la Légion en 1961 et recevra également la croix de guerre 1939-1945.
A la tête de la tribu arc-en-ciel
Ne pouvant pas avoir d’enfant, Joséphine Baker décident avec son mari de l’époque, Joe Bouillon, d’adopter 12 orphelins. Les enfants étant tous issus de pays et de cultures différentes, le couple parlera de leur famille comme de « la tribu arc-en-ciel ». Une façon pour eux de mettre en application le vivre-ensemble qu’ils prônent tant.
Sixième femme à entrer au Panthéon
Après Simone Veil en 2018, Joséphine Baker est la sixième femme à entrer au Panthéon. A partir du 30 novembre 2021, elle rejoindra ainsi les 80 personnalités reposant dans le monument parisien. Entourée d’Emile Zola, de Marie Curie, ou encore de Jean Moulin, Joséphine Baker aura bel et bien sa place dans cette nécropole laïque. Vedette de music-hall, militante antiracisme et résistante française, Joséphine Baker a démontré son engagement sans failles et reposera ainsi parmi les plus grands noms de l’Histoire de France.
Sources : Ministère des Armées
