Second maitre V., technicienne de maintenance informatique

 Il est 18h30 à bord du porte-avions Charles de Gaulle, cela fait plus d’un mois que le porte-avions est au large de la Libye. Dans les coursives, les marins s’activent, chacun sait ce qu’il a à faire. Le SM V. nous accorde quelques minutes avant d’aller prendre son quart. Son accent nous met la puce à l’oreille, elle est originaire du sud ouest. Cela surprend toujours de rencontrer des marins originaires du cœur des terres.

À bord, elle s’occupe de la maintenance informatique au sien d’une équipe de 70 personnes. Son secteur a un rôle essentiel pour que le porte-avions Charles de gaulle soit opérationnel. «Avant les départ en mission il faut vérifier que tous les ordinateurs fonctionnent, que les réseaux soient fluides.». À bord le SM V. et les autres personnes de son service sont bien occupées, «en ce moment nous avons beaucoup d’ordinateurs à réactualiser». L’informatique est essentielle en opération pour organiser les vols des flottilles de combat.

Le SM V. est l’ange gardien qui volera un peu partout à bord du porte-avions pour résoudre des soucis informatiques qui peuvent être rencontrés à bord.

Après être entrée à Maistrance, elle embarque quelques mois sur le Monge avant de rejoindre son école de spécialité à Saint Mandrier.

Cela fait 3 ans maintenant qu’elle est dans la Marine nationale, elle ne regrette pas un seul instant son engagement, «dès que c’est possible, je me porte volontaire pour partir en opération». Ce qui lui plait dans la Marine c’est «l’esprit d’équipage».

Lorsque nous la questionnons sur sa région elle ne peut cacher une certaine émotion : «Je suis née à Cahors, dès que je ne suis pas en mer, je pars me ressourcer à Cahors. Ma famille et mes amis sont là bas, je suis très attachée à ma région». «À Cahors les gens se connaissent, les familles se sont vues s’agrandir». Nous nous étonnons du fait qu’une cadurcienne soit dans la Marine, elle nous répond «mon père a fait son service militaire dans la Marine. Il m’a souvent parlé de cette expérience qui l’a beaucoup marquée, j’ai eu envie d’aller voir de plus près cette institution, c’est pourquoi je me suis engagée». L’esprit de région est présent à bord du porte-avions. Il arrive que les gens du «sud ouest se retrouvent quelques fois à bord pour parler de leur beau pays».