Quartier-maître chef Jean Baptiste P., magasin avionique de la Flottille 35 F (hélicoptères Dauphin et Alouette III) - 28 ans, Nantes | |
Dans le hangar du porte-avions Charles De Gaulle, à côté des avions de chasse Rafale et Super Etendard, les hélicoptères ont aussi leur emplacement dédié. C’est le « bureau » du QM Jean Baptiste. Il vit avec la mission Harmattan en Libye sa première expérience embarquée.
Concentration et enthousiasme sont au rendez-vous : « C’est opérationnel à fond, il y a un vrai but à ce que l’on fait. Ce n’est pas qu’un exercice ou un entraînement, il y a forcément plus de pression et de rythme. On est dans l’action, on soutient réellement quelque chose ! »
Son domaine de prédilection est délimité par trois « cubes » dans l’un des nombreux recoins du hangar. Ce sont des boîtes à outils géantes dans lesquelles il stocke avec méticulosité chacune des pièces nécessaires à la maintenance des hélicoptères Dauphin et Alouette III de la flottille 35F à laquelle il appartient.
Tel un magicien, Jean-Baptiste est capable, de sortir de ces trois cubes des pièces de rechange de toutes tailles, à la spécificité parfois unique : « 95% des pièces que l’on trouve dans ces boîtes ne se trouveraient pas ailleurs sur le bateau », souligne-t-il fièrement. « 900 références pour le Dauphin, 1200 pour l’Alouette III », précise le quartier-maître chef. « Des pièces comme les goupilles partent bien, elles servent notamment lors des changements de filtres. Pareil pour les vis et les écrous ». Le travail minutieux comporte bien évidemment un volet administratif de gestion des stocks. « Quand nous partons pour une mission à durée déterminée, nous disposons d’un retour d’expérience qui nous permet de savoir avec une quasi exactitude de combien de pièces nous aurons besoin », ajoute Jean Baptiste. Sous le patronage de sa responsable - 15 ans de métier - qui lui enseigne tous les secrets de la profession, il poursuit : « Pour cette opération en Libye, c’est différent, nous avons prévu de manière globale puisque nous ne connaissons pas la durée de la mission. Il faudra peut-être commander de nouvelles pièces. Le suivi via le cahier de consommation est donc primordial ». La mission se poursuit et les demandes sont nombreuses : « J’apprends la rigueur, aller plus loin que les décomptes administratifs. Le métier, c’est aussi savoir à qui s’adresser en cas de problème, savoir qui peut nous fournir de la documentation technique ». Un vrai travail d’équipe.
Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées