Maître Philippe K. , Chef de quart à la flottille 12F (Rafale Marine) - 39 ans, Finistère | |
Le maître Philippe K. travaille dans le hangar de la flottille 12F, celle des Rafale. Depuis le début de l’opération Harmattan, ces avions sont projetés au-dessus de la Libye en exploitant toute l’étendue de leur potentiel. Après leur appontage sur le porte-avions Charles De Gaulle, les avions de combat sont confiés aux équipes de techniciens en charge de la maintenance. Philippe est l’un des quatre chefs de quarts de la 12F. «Tous les jours, je suis en charge des compte-rendus de maintenance (CRM) et des compte-rendus de faits techniques (CRFT) de chacun des 10 avions de la flottille. Pour ce faire, je visualise via un logiciel informatique les «cassettes» des avions, sortes de «gros ordinateurs de bord» qui me permettent de connaître l’intégralité des actions qui ont jalonné la mission de l’avion».
Derrière son ordinateur, Philippe analyse ces données et peut par exemple suivre entre chaque vol le vieillissement de chacune des pièces de l’avion et ainsi prévoir leur remplacement éventuel. Son objectif: donner à l’ensemble du parc le maximum de disponibilité et permettre aux personnes chargées de la planification des opérations de bénéficier d’un matériel toujours au point.
«Je travaille en lien avec le «chef hangar» et le «patron de dépannages» qui coordonnent l’action des différents groupes de spécialité: le service armement, l’avionique ou les porteurs. Il vérifie que les avions soient parés avant qu’ils soient montés sur le pont d’envol pour partir en mission.»
L’entretien d’un avion demande énormément de connaissances, d’autant que l’évolution des matériels est quotidienne. «Je lis tout ce qui sort comme documentation technique. Cela me permet de former mes jeunes, ce qui fait partie intégrante de mon travail». Philippe a quitté la Bretagne sur alerte pour rejoindre le fleuron de la marine française en partance pour le golfe de Syrte au large de la Libye. «Depuis le début de l’intervention en Libye, la mise en œuvre des missiles et des bombes prend un peu plus de temps aux chargés de l’armement, que l’on appelle familièrement les «Boum». Par conséquent, nous disposons d’un peu moins de temps pour procéder aux entretiens réguliers. Le travail est donc un peu plus dense que lors des phases d’exercice par exemple. Le moteur fait l’objet de toute notre attention. Le Rafale, c’est un avion extrêmement motivant, il donne en ce moment le meilleur de lui-même!», commente-t-il enthousiaste, avant de reprendre l’entretien de l’un de ses protégés, pour lui permettre de voler dans les meilleures conditions dès la fin de journée.
Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées