Véritable catalyseur de coopérations, le porte-avions agrège régulièrement dans son escorte des moyens alliés. Il est plus généralement un outil de coopération avec de nombreuses marines de par le monde.
Un vecteur reconnu d’agrégation de moyens européens et américains
Des bâtiments issus de marines partenaires européennes et alliées de l’Otan participent régulièrement à l’escorte du Charles de Gaulle, témoignant de la convergence d’intérêts de ces pays. Lors de la mission Foch, la TF 473 a ainsi été rejointe par de nombreux bâtiments alliés qui ont assuré la protection et la défense du GAN, aux côtés des bâtiments français. Atout majeur de notre souveraineté nationale, le Charles de Gaulle apporte une contribution très concrète au développement d’une défense européenne. En agrégeant régulièrement des bâtiments européens, il favorise l’émergence d’une culture opérationnelle commune.
Un levier de coopérations avec les partenaires régionaux
Outre l’accueil au sein du GAN de navires étrangers, la Marine française coopère avec nombre de pays alliés lors de ses déploiements. Le GAN réalise des manœuvres et mène des actions avec des partenaires dont il croise les bâtiments en différents points de son itinéraire. Ces coopérations ont été nombreuses lors de la mission Foch, que ce soit en Méditerranée ou en Atlantique nord (intégration de 9 escorteurs étrangers ; 18 nations partenaires ont interagi avec le GAN).
Témoignage
« Notre capacité à travailler ensemble est la clé de voûte de notre succès commun »
Capitaine de frégate John D. John, commandant le destroyer USS Ross
En février, mon bâtiment, le destroyer américain USS Ross (DDG 71, bâtiment à missiles guidés de classe Arleigh Burke) a opéré dans le cadre de la Task Force 473 française, assurant la défense aérienne du porte-avions Charles de Gaulle. C’est la troisième fois au cours de la dernière année que le Ross opère avec la CTF 473 dans l’opération Inherent Resolve, ce qui signifie que la plupart des membres d’équipage, y y compris moi-même, ont une expérience antérieure avec le porte-avions français. Ces opérations perpétuent l’héritage de l’intégration américaine avec son allié le plus ancien, remontant à 1781 pendant la guerre d’indépendance américaine. Le partenariat militaire significatif entre la France et les États-Unis permet à nos navires de communiquer, de se coordonner et d’opérer ensemble dans un environnement maritime dynamique. Ce fut un honneur et un privilège de participer à des opérations conjointes qui ont à la fois perpétué un héritage aussi noble tout en renforçant les bases d’un avenir plus sûr.
Pendant les opérations conjointes, le contre-amiral Marc Aussedat, commandant de la Task Force 473, a visité le Ross en mer, hélitreuillé sur notre pont d’envol depuis un hélicoptère français. Sa visite a apporté une orientation ainsi qu’une motivation à mon équipage, et a permis de renforcer notre coopération maritime. C’est ainsi que nous partageons les pratiques et les procédures à tous les niveaux des opérations, améliorant de ce fait la formation et la compétence de nos deux marines. Les relations nées de cet échange se maintiendront tout au long de la carrière de ces marins et entretiendront le lien tissé entre nos deux puissances navales. Le partenariat continu entre les forces maritimes des États-Unis et de la France a permis une intégration directe du Ross à la CTF 473. Notre capacité à travailler ensemble est la clé de voûte de notre succès commun, que nous devons poursuivre. À aucun moment nos nations ne doivent être désunies.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées