Avec son porte-avions nucléaire, son groupe aérien embarqué et son escorte, le GAN est un outil opérationnel de premier plan, structurant l’ensemble des forces de la Marine nationale. Intégrant unités et systèmes de combat de dernières générations, il forme un écosystème militaire complet permettant d’agir sur l’ensemble du spectre des opérations aéromaritimes.
Aéronefs (Rafale Marine et hélicoptères, dont le Caïman Marine), sous-marins nucléaires d’attaque, moyens commandos embarqués ou de lutte contre les mines, frégates et ravitailleurs, porte-avions opérant de concert, garantissent au GAN un potentiel offensif sans équivalent.
Rénovations et nouveaux standards
L’intégration au sein du GAN de nouvelles unités comme la FREMM, le renforcement de son autodéfense et des capacités cyber, l’adaptation des moyens de lutte sous la mer, le développement des réseaux et systèmes de télécommunications ont apporté des résultats opérationnels incontestables lors de ses deux derniers déploiements (Clemenceau et Foch). Les améliorations, rénovations et nouveaux standards adoptés pour les bâtiments de surface et les aéronefs (Rafale Marine au Standard F3-R) permettent d’agir plus loin, plus efficacement et plus puissamment.
Une configuration Tout-Rafale
La mission Clemenceau a marqué, en 2019, le premier déploiement opérationnel du porte-avions en configuration tout-Rafale. Cette dernière, qui fait désormais figure de norme, augmente significativement son rayon d’action (près de 1 000 km), avec une capacité d’emport complet des armements aéroportés à l’instar du missile de supériorité aérienne Meteor. Le GAN NG, qui sera constitué autour du porte-avions de nouvelle génération, sera pour sa part capable de mettre en œuvre, à terme, le nouveau système de combat aérien futur (SCA-F), associant drones et chasseurs de nouvelle génération.
Frappe dans la profondeur et lutte anti-sous-marine
Les capacités de projection de puissance du groupe aéronaval sont également améliorées grâce aux nouveaux missiles de croisière navals (MdCN) emportés aujourd’hui par les FREMM, demain par le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Barracuda. Le passage au standard 6 de l’Atlantique 2, commencé en octobre 2019, achève de mettre la Marine au premier rang de la lutte anti-sous-marine. Portées par les forces de surface, sous-marines et de l’aéronautique navale, les capacités de lutte sous la mer renforcent la liberté d’action du GAN. Enfin, les moyens de guerre des mines seront eux aussi renouvelés, saisissant les opportunités apportées par les drones ainsi que la numérisation des systèmes embarqués.
Connaître son environnement pour le maîtriser
Au-delà de ces enjeux capacitaires, un effort constant a été fourni au cours de la dernière décennie pour moderniser les moyens d’analyse de l’environnement opérationnel dans lequel évolue le GAN. Notamment grâce à l’arrivée des frégates de défense aérienne et des FREMM : nouveau système de combat, nouveaux senseurs et réseaux informatiques à très haut débit, renforcement des outils cyber, etc. Enfin, la mobilité stratégique de la force navale ne saurait être garantie sans une capacité de soutien logistique crédible. Les bâtiments ravitailleurs de force (BRF) fourniront cette plateforme incontournable pour un déploiement en haute mer d’une force navale moderne.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées