Les bâtiments école de la Marine nationale accueillent des élèves de la marine marchande

«Embarquer à bord du bâtiment école Jaguar aura répondu à mes attentes et à l’objectif de mon stage. Sur un bâtiment école, nous réalisons de nombreux exercices de récupération d’hommes à la mer, de navigation en eaux resserrées ou de présentation de mouillage, ce qui amène l’équipe machine à adapter la propulsion et la production électrique en conséquence». L’enthousiasme est au rendez-vous pour cet élève de la marine marchande.

À l’initiative de l’amiral commandant la force d’action navale et de l’amiral commandant l’École navale, un partenariat avec trois Écoles Nationale Supérieure Maritime (Le Havre, Marseille et St Malo) a été initié par la marine nationale afin de proposer des embarquements sur les bâtiments école (BE) et bâtiment d’instruction à la navigation (BIN).

En parallèle des corvettes des élèves de première année d’École navale, neuf élèves mécaniciens civils ont embarqué en novembre et avril à bord des BE et BIN. En effet, en raison d’un manque de stages embarqués, de nombreux élèves des écoles de la marine marchande se voient refuser l’accès à l’année supérieure et ne peuvent valider leur diplôme.

Pour certains élèves, il s’agissait de leur premier embarquement, et donc de leur première application pratique de la formation reçue en école. Au-delà de l’aspect quantitatif de validation des jours de mer, ces jeunes officiers mécaniciens ont bénéficié du savoir-faire et de la disponibilité des marins militaires.

Loin des transits monotones des porte-containers, les élèves de la marine marchande ont découvert la mer d’Iroise, la Manche et le sud de l’Angleterre et se sont familiarisés avec la navigation côtière. Ils ont observé les marins lors des nombreux entraînements réalisés (treuillage, lutte asymétrique, tir 12.7…).

L’ouverture sur le monde maritime est un volet important de la formation des élèves officiers. Le stage a été mis à profit pour échanger leurs expériences et réfléchir au sens de leur engagement et aux valeurs communes aux gens de mer.

Témoignage de M. Thibault Nedelec

«Dans le cadre de ma formation d’élève Officier de la Marine Marchande, j’ai pu bénéficier de la cohésion des différentes Marines, et ainsi embarquer à bord du Jaguar. La vie à bord de ce navire, rythmée par les entraînements et les diverses manœuvres, fut pour moi l’opportunité de découvrir le fonctionnement d’un bâtiment militaire».

«Au cours des quarts en machine, nous effectuons des rondes afin de contrôler le bon fonctionnement des différents appareils. Étant sur un bâtiment école, nous réalisons de nombreux exercices de récupération d’hommes à la mer, de navigation en eaux resserrées ou de présentation de mouillage, ce qui amène l’équipe machine à adapter la propulsion et la production électrique en conséquent».

«Sur un navire marchand, les changements d’allures sont relativement moins fréquents, ce qui n’impose pas une présence systématique de mécaniciens à la passerelle. Les navires sont beaucoup plus automatisés, et le personnel y est donc restreint».

«J’ai passé beaucoup de temps à repérer et à comprendre les différents circuits et appareils, afin de mettre en pratique les connaissances acquises pendant mes deux années à l’Ecole Nationale Supérieure Maritime de St Malo. Les principales différences entre la Marine Nationale et la Marine Marchande sont au niveau des effectifs, des emménagements des navires, des objectifs et des missions».

«Ce premier embarquement au sein de la Marine Nationale, aura répondu à mes attentes et à l’objectif de ce stage. Je suis ravi d’avoir pu intégrer le contexte militaire. Cette expérience me permet aujourd’hui de connaitre les objectifs de ces deux domaines d’embarquement».

«Je tiens à remercier l’équipage du Jaguar pour son accueil et son dévouement à mon égard.»