Accueil | Marine | Actu Marine | Quatre questions au SM Mathias - Commando Trépel Marine ... Actu Marine | Quatre questions au SM Mathias - Commando Trépel

Quatre questions au SM Mathias - Commando Trépel

Mise à jour  : 08/07/2020 - Direction : SIRPA Marine

Pouvez-vous vous présenter ?  Quel est votre parcours ?

Je suis le second-maître Mathias, j’ai 22 ans et je suis affecté au commando Trépel. Je suis entré dans la Marine à 18 ans, par l’école de maistrance, alors que je venais tout juste de terminer mon bac pro électrotechnique. J’ai choisi la spécialité de fusilier marin. Un mois après ma formation, j’ai passé avec succès le stage d’opérateur commando. A 19 ans, j’ai donc intégré un Groupe Actions Spéciales (GAS). Deux ans plus tard, j’ai passé le cours chef d’équipe commando. Je suis également formé à la gestion de l’appui aérien, JTAC (Joint tactical air controller). Ainsi, mon rôle est de gérer l’espace aérien et de coordonner les tirs d’appui avec les troupes au sol.

Pourquoi avoir choisi le métier de commando marine ?

Depuis tout petit, je veux rejoindre la Marine pour devenir commando. J’ai beaucoup voyagé en étant jeune et me suis passionné pour la mer et la plongée. Rejoindre la Marine nationale était donc logique pour moi. J’aime particulièrement la polyvalence requise par le métier de commando marine. Nous sommes amenés à évoluer dans tous les milieux. Nous partons très régulièrement en mission. Pour nous, c’est l’accomplissement de notre métier, l’aboutissement de toutes ces heures passées à se perfectionner. A chaque mission, nous nous rappelons pourquoi nous faisons tous ces efforts. C’est à ce moment que notre travail prend tout son sens. L’esprit d’équipage qui règne entre les commandos marine nous aide aussi beaucoup, nous sommes très soudés.
Au quotidien, quand nous ne sommes pas en mission, nous passons beaucoup de temps à nous entraîner. L’entretien et l’acquisition de nouvelles compétences est un travail à temps complet ! Entrer chez les commandos marine n’est pas facile, mais y rester est également un défi. Ce sont ces nouvelles compétences qui nous permettent de progresser et évoluer tout au long de notre carrière. Pour la suite de mon parcours, je souhaite intégrer une Equipe de Surveillance et de Neutralisation d’Objectif (ESNO) au sein d’un commando. 

Pouvez-vous revenir sur un souvenir marquant de votre carrière ?

Si je devais me remémorer un des moments les plus forts de ma carrière, ce serait un des premiers exercices d’assaut mer que j’ai fait avec les autres commandos. J’étais sorti du stage commando depuis seulement deux semaines et j’ai intégré un groupe qui avait déjà l’habitude de travailler ensemble.
J’étais placée à un poste à responsabilités. C’était à moi de faire mes preuves et de leur montrer qu’ils pouvaient me faire confiance. En pleine mer, avec la vitesse, le bruit du moteur, les embruns, je me suis dit « ça y est, j’y suis ». J’avais 19 ans, et c’est un souvenir qui reste toujours aussi fort pour moi.

Quel conseil donneriez-vous à un jeune engagé ?

Pour les jeunes qui souhaitent s’engager et rejoindre les commandos marine, je leur dirais de ne pas avoir peur, d’aller au bout et d’être prêt à tout pour atteindre leur objectif, quitte à faire des sacrifices. Si c’est vraiment ce qu’ils veulent, ils doivent toujours continuer à progresser. On fait ce métier pour un but, un idéal, un état d’esprit, c’est par passion. Etre commando marine, c’est réaliser sa passion, mais c’est avant tout savoir l’entretenir chaque jour.


Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées