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Mécanicien, plongeur, secouriste, les trois casquettes du PM Nicolas aux Antilles

Mise à jour  : 30/09/2020 - Direction : SIRPA Marine

Nouvellement affecté aux Antilles, retrouvez le parcours du PM Nicolas, mécanicien, plongeur et secouriste à la Flottille 36F.

2007, Nicolas issu d’une famille de marin, entre à l’Ecole de Maistrance pour devenir officier marinier. Il choisit la spécialité « aéronautique » pour passer son brevet d’aptitude technique (BAT) et se forme durant une année à Rochefort avec l’armée de l’Air.

BAT spécialité « porteur » en poche, il embarque sur le porte-avions Charles-de-Gaulle. C’est justement l’idée de travailler sur ce navire emblématique qui a motivé la signature de son premier contrat. Durant 4 ans, il participe à toutes les missions du groupe aéronaval dont Héraclès et Harmattan et découvre le certificat de « plongeur hélico ». A bord du porte-avions, les plongeurs de bord de la 35F (hélicoptères Dauphin) sont en quelque sorte les anges gardiens des pilotes de Rafale Marine et de Hawkeye.

Après sa première affectation, Nicolas est décidé à coiffer cette nouvelle casquette qui lui permettra d’être affecté en flottille, de conserver sa spécialité de porteur tout en devenant un des acteurs principaux d’une des missions de la Marine nationale, le search and rescue (SAR).

Commence alors pour lui un long processus de sélection qui compte 6 stages éliminatoires sur une durée de 3 années. Ces phases de préparation le font passer par l’école de plongée à Saint-Mandrier, le CESSAN à Lanvéoc-Poulmic et la Flottille 35F à Hyères.

Il devient plongeur hélico en décembre 2013 et alterne les affectations entre les Flottilles 36F et 31F.

Une mission SAR le marque particulièrement : le 20 novembre 2018, le pétrolier indien Durban Queen, fait naufrage au large au nord de l’océan Indien. Il est envoyé avec l’hélicoptère Panther de la frégate anti-aérienne Cassard pour sauver les 12 membres d’équipage. Ils ont été pris dans une nappe de pétrole à la surface après avoir sauté par-dessus bord pour ne pas sombrer avec le navire. Nicolas doit alors fait preuve d’un énorme sang-froid pour gérer les cas prioritaires et sortir un à un tous les marins de l’eau. Trois rotations vers la terre auront été nécessaires, mais tous l’équipage est sain-et-sauf.

« Le rôle de plongeur hélico est passionnant car je fais à la fois partie de l’équipe technique de la flottille en tant que mécanicien mais je suis également très indépendant dans mon rôle de plongeur et de secouriste. Sous l’eau quand j’inspecte une épave ou sur l’eau quand je dois m’hélitreuiller avec une personne en détresse jusqu’à l’hélico, je suis seul pour gérer la situation. Je dois m’adapter rapidement et surtout rester calme même si je suis engagé dans une course contre la montre. »

Nicolas est arrivé il y a quelques mois à la 36F, détachement pourvu d’un hélicoptère Panther, à Fort-de-France en Martinique. Le premier maître a choisi cette affectation outre-mer pour la polyvalence des missions. Il pourra en effet être déployé sur des missions de lutte contre le narcotrafic et porter secours à la population en cas de catastrophes naturelles.

La configuration d’une flottille outre-mer a également motivé son choix d’affectation : « L’équipe technique est resserrée par rapport à la métropole, le travail d’équipe prend tout son sens ici, chaque bras compte ! ». Pour le chef de détachement, le lieutenant de vaisseau Olivier, « la dualité technicien-plongeur exige un investissement physique et moral conséquent pour honorer les vols, les maintenances et les plongées ». « Le plongeur hélico se doit de maitriser dès son arrivée un large domaine de compétences. Lors du plan annuel de mutation il doit parvenir à s’intégrer dans plusieurs équipes distinctes. Le premier maître Nicolas démontre quotidiennement le rôle central du plongeur hélico dans un détachement embarqué. »

La bonne humeur et l’enthousiasme font déjà du premier maître Nicolas un membre d’équipage bien intégré à la flottille. Il se tient paré à soutenir l’équipe technique en tant que mécanicien et à passer sa néoprène pour jouer son rôle de plongeur hélico, mais cette fois dans les eaux chaudes des Antilles.


Sources : Marine nationale
Droits : Marine nationale