Les 8 et 9 mars 2013, le groupe amphibie de la mission Jeanne d’Arc 2013 - articulé autour du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre et de sa frégate d’escorte la frégate anti sous-marine (FASM) Georges Leygues - a fait une étape de deux jours à Portsmouth au Royaume-Uni. Sur le terrain militaire favori de la communauté amphibie britannique, les militaires français ont mené leurs premières activités de débarquement.
L’ensemble du groupe tactique embarqué (GTE), soit 200 soldats de l’armée de terre et une quarantaine de véhicules de combat, a été mis à terre, à la fois par voie nautique grâce aux engins de débarquement de la marine nationale (engin de débarquement amphibie rapide - EDAR et chaland de transport de matériel - CTM) et par voie aérienne via les hélicoptères embarqués.
Pour les marins comme pour le GTE, ces manœuvres ont permis de roder les procédures. Les cent trente-trois officiers-élèves embarqués pour leur période d’application à la mer ont pris part à ces activités opérationnelles comme observateurs privilégiés de l’action.
Dix-sept ans après le dernier passage du porte-hélicoptères Jeanne d’Arc à Portsmouth, cette première étape de la mission Jeanne d’Arc 2013 intervient dans le contexte porteur d’une coopération franco-britannique renouvelée, en particulier entre les deux marines voisines.
La veille, l’ambassadeur de France au Royaume-Uni, Monsieur Bernard Emié, a précisé au cours d’une conférence aux officiers-élèves, dans quel contexte politique opérait ici le groupe amphibie. Son intervention a mis en avant la dimension particulièrement forte des liens qui unissent la France au Royaume-Uni, notre coopération et nos ambitions communes en matière de défense européenne mais aussi au sein de l’Otan. L’ambassadeur a tenu à rappeler le préambule du traité de Lancaster House (2010), déclarant que « la France et le Royaume-Uni n’envisagent pas de situation dans laquelle les intérêts vitaux de l’une des parties pourraient être menacés, sans que ceux de l’autre le soient aussi. »
Portsmouth augure d’ores et déjà bien ce que sera l’édition 2013 de la mission Jeanne d’Arc : un déploiement à multiples facettes pour les 800 marins et soldats du groupe amphibie, tant du point de vue militaire que de celui de la coopération et de la diplomatie. Terrain de formation de choix pour les officiers-élèves, donc, qui bénéficient directement de cette richesse opérationnelle, géographique et diplomatique.
Sources : © Marine nationale
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