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Joint Warrior 2013

Mise à jour  : 16/10/2013 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Du 7 au 17 octobre 2013, la France et le Royaume-Uni participent avec sept autres nations (Allemagne, Australie, Canada, Danemark, États-Unis, Italie, Norvège) à un exercice centré sur des manœuvres aéromaritimes, dans lesquelles une quarantaine d’aéronefs et une quinzaine de bâtiments sont engagés. 

  • Présentation
  • Coopération
  • GTSIC Aéro
  • DV Day
  • Diaporamas

Présentation

Du 7 au 17 octobre 2013, dans le cadre de l’exercice JOINT WARRIOR 13-2, qui se déroule au nord du Royaume-Uni, quatre Mirage 2000N de l’escadron de chasse (EC) 2/4 « La Fayette » de la base aérienne 125 d’Istres sont engagés. Cette participation tend à renforcer la technicité des équipages et maintenir leur haut niveau d'excellence. 

JOINT WARRIOR 13-2 est un exercice interarmées et interallié qui s’inscrit dans le cadre d’un entraînement opérationnel bilatéral. Il vise à maintenir la coopération militaire franco-britannique. Parmi les moyens français mis en œuvre, quatre Mirage 2000N de l’EC 2/4 « La Fayette » sont déployés sur une base aérienne projetée, située à Leeming.

L’escadron de chasse 2/4 « La Fayette » a pour principale mission la dissuasion nucléaire. Néanmoins, ses moyens permettent également de réaliser des missions conventionnelles. À ce titre, les équipages s’entraînent quotidiennement, de jour comme de nuit et prennent part à de nombreux exercices. Ce qui rend les unités des forces aériennes stratégiques réellement polyvalentes.

La participation de l’EC 2/4 « La Fayette » au sein de l’exercice JOINT WARRIOR 13-2 a pour objectif l’entraînement dans un environnement réaliste. Les équipages sont confrontés à différentes phases tactiques d’une mission aérienne. Parmi pilotes et navigateurs présents, dix d’entre eux effectuent leur première mission à l’étranger. Elle intervient dans le cadre de la formation à la mission dite « conventionnelle ». Cette participation est essentielle à leur qualification et va leur permettre d’améliorer sensiblement leur travail en équipage constitué.

Outre l’engagement des plus jeunes au sein de l’exercice, une autre spécificité s’ajoute. Trois aviateurs du personnel navigant (PN) intégrés au détachement sont qualifiés Forward Air Controler (FAC – contrôleur aérien avancé), dont un FAC Supervisor. Le rôle du FAC est de guider, depuis le sol, les avions de combat dédiés à la mission de CAS (Close Air Support – Appui aérien rapproché).

La détention de cette qualification au sein même des équipages permet d’améliorer le dialogue PN-FAC de façon significative et donc de gagner en efficacité.

Fort de cette complémentarité, l’EC 2/4 « La Fayette » fait preuve d’un engagement entier. Afin d’assurer le bon déroulement de cet exercice, pas moins d’une cinquantaine de personnes, parmi les 270 que comptent l’escadron, œuvrent sur la base aérienne opérationnelle projetée (BOP).

Coopération

L’exercice Joint Warrior 13.2 s’inscrit dans le cadre de la montée en puissance de la force expéditionnaire interalliée et interarmées (Combined Joint Expeditionary Force - CJEF). Pilier majeur de la coopération militaire franco-britannique, la CJEF doit permettre de disposer, d’ici 2016, d’une force franco-britannique interarmées ayant la capacité d’entrée en premier et rapidement activable. Cette force pourra être engagée dans le cadre bilatéral ou interallié (OTAN, UE, ONU).

Depuis 2011, les forces française et britannique conduisent chaque année un exercice majeur centré sur la CJEF. L’objectif est de valider successivement les concepts d’engagement de chacune des trois composantes. Ainsi, après les exercices Flandres en 2011 et Corsican Lion en 2012, respectivement centrés sur les composantes terrestre et maritime, la composante aérienne est au cœur de l’exercice Joint Warrior 13.2.  Celui-ci constitue l’entraînement opérationnel tactique conjoint le plus important de l’année pour les armées de l’air française et britannique. Joint Warrior 13.2 couvre l’ensemble du spectre des opérations aériennes de haute intensité, allant de la défense aérienne aux manœuvres d’attaque au sol ou à la mer.  Pour planifier et conduire ces missions aériennes combinées, l’accent est mis sur le  C2 (Command and Control), notamment avec la mise en œuvre d’un Joint Force Air Component Command conjoint (JFACC: centre de planification et de conduite des opérations aériennes). Par ailleurs, les moyens aériens opèrent depuis une DOB (Dispersed Operating Base- Base aérienne projetée) qui se trouve en zone soumise à la menace air-sol ennemie dans le scénario de l’exercice. Située à Leeming, cette DOB constitue le lieu de stationnement des moyens aériens « chasse » français et britanniques et assure leur soutien.

Pour l’armée de l’air française, les moyens engagés sont: quatre Mirage 2000N de l’escadron de chasse 2/4 «La Fayette» ainsi qu’un C135 du groupe de ravitaillement en vol 2/91 «Bretagne» de la base aérienne 125 d’Istres, un Super Puma de l’escadron de transport, d’Entraînement et de Calibration 65 de la base aérienne 107 de Villacoublay, déployés sur différentes bases britanniques et quatre Mirage 2000-5 de l’escadron de chasse 1/2 «Cigognes» engagés depuis la base aérienne 116 de Luxeuil.

Après avoir participé, au printemps dernier, à la première séquence essentiellement maritime de Joint Warrior, la marine nationale engage une frégate anti-sous-marine (la FASM «La Motte-Picquet»), un hélicoptère embarqué Lynx de la flotille 34F ainsi qu’un Atlantique 2 (avion de patrouille maritime). Il convient de noter qu’un des objectifs de la CJEF est d’être en mesure d’engager, d’ici 2020, un groupe aéronaval franco-britannique.

GTSIC Aéro

Le GTSICAéro, un acteur incontournable

Depuis le 27 septembre 2013, au profit de l’exercice Joint Warrior 13-2, qui se déroule au nord du Royaume-Uni, le groupement tactique des systèmes d’information et de communications aéronautiques (GTSICAéro) de la base aérienne 105 d’Evreux a été déployé afin de fournir les moyens SIC nécessaires au détachement et lui assurer une complète autonomie. 

Joint Warrior 13-2 est un exercice interallié et interarmées qui s’inscrit dans le cadre d’un entraînement opérationnel bilatéral. Il fait suite au Traité de Lancaster House signé en 2010 qui donne un nouvel élan à la coopération militaire franco-britannique. Ce type d’exercice a pour objectif d’entraîner les deux nations et de valider le concept de force expéditionnaire interalliée et interarmées (CJEF).

Faisant appel à près de 600 personnes dont 112 français, Joint Warrior 13-2 va permettre l’appréciation des différentes procédures opérationnelles et favorisera leur développement. Le but étant d’améliorer l’interopérabilité entre les deux nations notamment dans le domaine des systèmes d’information et de communications (SIC).

Le GTSICAéro s’impose, dans cet exercice, comme un acteur incontournable des opérations aériennes et de la préparation des forces. C’est une unité du commandement du soutien des forces aériennes. Il est issu du regroupement des trois anciens groupes de télécommunications de Bordeaux, Metz et Orléans, ainsi que de l’escadron de soutien technique spécialisé de Metz et du centre de détection et de contrôle mobile du commandement des forces aériennes.

Une douzaine de personnes du GTSICAéro, intégrée au sein de la base aérienne projetée de Leeming, a permis l’installation des moyens SIC indispensables au bon déroulement de l’exercice. Téléphonie, réseaux opérationnels et réseaux classifiés qu’il a fallu mettre en œuvre, maîtriser et surtout optimiser. Parallèlement, un appui à la structure C2 (Command and Control) projetée a également été fourni.

Cet exercice représente un défi majeur pour le GTSICAéro. Au cœur de l’initiative d’interconnexion des forces, attendue pour la NRF (NATO Response Force), c’est le moyen d’établir l’inventaire de l’interopérabilité entre les deux nations. Il va également permettre l’identification des efforts à consentir pour améliorer notre capacité à travailler conjointement. 

Le GTSICAéro a su, au travers de Joint Warrior 13-2, mettre en exergue le savoir-faire de l’armée de l’air au sein d’une coalition bilatérale. Cette unité particulière cultive ainsi ses capacités à travailler en interarmées avec nos alliés, tout en démontrant son souci permanent de réactivité lors d’un déploiement exigeant en terme de délais.

DV Day

Mardi 15 octobre, une journée « Distinguished Visitors (DV) day » était organisée. À cette occasion, le général Denis Mercier, chef d’état major de l’armée de l’air et son homologue britannique, Sir Andrew Pulford, se sont rendus à Leeming. À leur arrivée, ils ont assisté à une démonstration dynamique. Le scénario comprenait le bombardement de la base aérienne par des Hawk T1, représentant les forces adverses. Ensuite, était mis en scène l’incendie d’un véhicule. La sécurisation du lieu et l’extraction des passagers pour évacuation vers l’infirmerie ont été nécessaires pour mener à bien la mission de sauvetage. Enfin, une équipe cynophile britannique a intercepté un individu ayant pénétré sur le camp sans autorisation.

Pour clôturer cette journée, c’est en présence de nombreux journalistes et d’une délégation militaire franco-britannique que les deux chefs d’état-major ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité du travail accompli et le professionnalisme dont chacun a su faire preuve.

Après deux semaines d’entraînement opérationnel rassemblant neuf nations alliées et un dispositif des plus conséquents pour l’année 2013, Joint Warrior 13-2 s’achève pour les 112 militaires français déployés, du 7 au 17 octobre, sur la base de Leeming. Outre les aéronefs de l’armée de l’air (4 Mirage 2000N, 4 Mirage 2000-5, 1 C135 FR et 1 Super Puma), participaient également la frégate anti sous-marine « La Motte Piquet » et un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la marine nationale.

Durant ces dix jours d’exercice, beaucoup d’enjeux, d’objectifs d’entraînement étaient à atteindre. Une structure C2 (Command & Control) conjointe a été mise en œuvre afin de conduire et exécuter les différentes missions. En tenant compte du respect des règles nationales respectives, le GTSICAéro de la base aérienne 105 d’Evreux a déployé de nombreux systèmes d’information et de communications. Le rythme de travail a été dense. Les équipages des Mirage 2000N ont effectué plus de 80 sorties et ont ainsi totalisé près de 200 heures de vol, réalisant leurs missions dans un environnement souvent complexe. Par ailleurs, l’exercice aura permis à l’ensemble du détachement français d’évoluer dans des conditions très proches de la réalité et ce, quel que soit le niveau de commandement (tactique, opératif, stratégique). En effet, l’intégralité du personnel déployé a été entraîné à la conduite des opérations en milieu hostile.

Bénéficiant de l’impulsion donnée par le Traité de Lancaster House, Joint Warrior 13-2 a largement mis à contribution l’armée de l’air et la marine nationale. Cette édition aura permis de développer l’interopérabilité des structures de commandement, des procédures, et des matériels des deux armées.

Diaporamas


Source : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : Armée de l'Air et de l'Espace