Alain Blanchard est une vraie figure dans la communauté des avions-radars français. À 60 ans, il totalise 6 600 heures de vol en 21 ans passés au 36e escadron de détection et contrôle aéroportés (EDCA) d’Avord.
«Je connais parfaitement l’E-3F, explique Alain. À la fin des années quatre-vingt, j’ai participé à la mise en service de cet avion. Aujourd’hui, je suis l’un des rares contrôleurs aériens embarqués à avoir participé aux opérations au-dessus de l’ex-Yougoslavie et, plus récemment, au-dessus de la Libye.» Entré dans la réserve en 2002, Alain est rappelé lorsque l’opération Harmattan est déclenchée.
Son rôle? Chef de mission : un poste crucial, véritable chef d’orchestre de l’équipage de mission. «J’ai réalisé une trentaine de vols au-dessus de la Libye, détaille Alain. Je possède toutes les qualifications requises pour ce poste. Cette compétence n’est pas si répandue dans l’armée de l’air. Et puis, je suis aujourd’hui un moniteur expérimenté. Je possède un recul que je partage, notamment avec les plus jeunes.» Alain Blanchard n’a pas le loisir de s’ennuyer. En dehors de ses périodes de réserve, il a un emploi du temps bien chargé. «Je suis très actif dans la commune d’Avord où je réside. Depuis 2008, je suis conseiller municipal et je siège aussi à la communauté de communes. Je dirige aussi l’association des ailes anciennes d’Avord, qui dispose d’un musée de 250 m2. Je travaille actuellement à un vaste projet d’agrandissement et à la création d’un véritable pôle aéronautique. Le but est de faire rayonner l’armée de l’air auprès du plus grand nombre!»
Sources : Magazine Air actualités n°649
Droits : Armée de l'air