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Interview du commandant réserviste Alain Bourderau

Mise à jour  : 15/03/2012 - Auteur : Propos recueillis par l'aspirant Lesur-Tambuté - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Quinze ans déjà que le commandant Alain Bourderau a intégré la réserve opérationnelle de l’armée de l’air. Actuellement en poste à l’ambassade de France à Berne, en Suisse, le commandant revient d’une mission de six mois en Afghanistan. Interview.

Pourquoi avez-vous choisi d’intégrer la réserve militaire de l’armée de l’air  en parallèle de votre vie professionnelle civile?
Commandant Alain Bourderau - Je me suis tourné vers l’armée de l’air pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il s’agit en quelque sorte d’une tradition familiale puisque mon père avait réalisé son service militaire au sein de l’armée de l’air. De plus, j’ai toujours été attitré par l’univers de l’aéronautique. Je suis pilote de parapente et pratique du parachutisme. Je passe actuellement mon brevet de pilote privé d’hélicoptère. Enfin, qui n’a jamais rêvé petit garçon de devenir pilote ? C’est donc tout naturellement que j’ai choisi cette armée dont je trouve, soit dit en passant, l’uniforme particulièrement beau à porter.

Mon commandant, vous avez effectué en tant que réserviste trois détachements en opérations extérieures (Opex). Pouvez-vous nous en parler plus longuement?
Après avoir réalisé certaines recherches, je me suis rapproché du groupement interarmées des actions civilo-militaires (GIACM) de Lyon. Composé d’une centaine de militaires d’active et d’environ 400 réservistes, ce pôle m’a formé et m’a proposé à l’issue de cette formation trois missions que j’ai réalisées presque simultanément. En 2009, j’ai pu ainsi partir au Kosovo où j’ai tenu le poste de conseiller économique auprès du général commandant les forces françaises. En 2010, c’est au Liban que je me suis rendu pour y tenir un poste de conseiller en action civilo-militaire. L’année dernière, j’ai également effectué une Opex de six mois en Afghanistan. C’est une chance d’avoir été retenu pour effectuer ces missions car peu de réservistes opérationnels ont eu l’occasion de réaliser le même parcours.

Comment avez-vous concilié votre vie professionnelle avec votre engagement dans la réserve militaire?
Lors de mes trois Opex, je ne travaillais pas dans le civil, ce qui a facilité mes déplacements. Cependant, lorsque j’avais un emploi, l’armée de l’air m’a affecté à des postes qui m’ont donné l’occasion de concilier vies civile et militaire. En effet, salarié au Japon pendant cinq ans, j’ai tenu un poste de réserviste au sein de l’ambassade de France à Tokyo auprès de l’attaché de défense. J’ai également vécu en Suisse d’où mon affectation sur un poste similaire à l’ambassade de France à Berne.

Quinze ans de carrière dans la réserve militaire ! Comment avez-vous évolué au sein de l’armée de l’air?
Je me considère un peu comme un réserviste « professionnel » car j’ai réalisé l’ensemble des stages et formations ouverts aux réservistes. Pour passer au grade de commandant, j’ai également obtenu les diplômes indispensables à mon avancement. En quinze ans de réserve, j’ai eu l’occasion de découvrir toutes les facettes de l’armée de l’air : les écoles, les états-majors, les bases aériennes, deux ambassades, le terrain en opération extérieur…


Sources : Armée de l'air
Droits : Armée de l'air