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Année des outre-mer : une mission à bord du Casa à Nouméa

Mise à jour  : 06/05/2011 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

L’avion Casa est déployé en Nouvelle-Calédonie depuis 1998. Aujourd’hui, l’escadron de transport outre-mer  (ETOM) 52 « Tontouta » en compte trois qui interviennent dans tout le Pacifique pour réaliser des missions de soutien à la population, de service public, de secours maritime ainsi que de logistique au profit des FANC (forces armées en Nouvelle-Calédonie). Reportage avec un équipage volant sur Casa lors d’une relève d’un peloton de gendarmes vers les îles de Wallis et Futuna situées entre la Nouvelle-Calédonie et Tahiti.

La chaleur est déjà étouffante au-dessus de l’aéroport de la Tontouta en Nouvelle-Calédonie. Pourtant, le soleil vient à peine de se lever. En roulage sur le parking, un Casa est estampillé de l’insigne de l’escadron, une coquille de nautile d’azur aux stries de croissance d’argent avec en fond la Nouvelle-Calédonie en bande supplantée d’une flèche faîtière mélanésienne d’émail orange. À bord de l’avion de transport, un pilote, un co-pilote et deux mécaniciens navigants qui assurent la gestion de la soute et des passagers. Un peloton de quinze gendarmes de l’escadron de Belfort récemment arrivés sur le territoire et près de seize tonnes de fret. Ces gendarmes s’apprêtent à relever une équipe déjà en place sur l’île de Wallis à environ cinq heures de vol de Nouméa. Pour la majorité d’entre eux, monter dans un Casa est une première. Chacun réagit à sa manière. Lorsque certains angoissent un peu, d’autres n’hésitent pas à prendre la pause pour une photo souvenir. Également embarqués à bord du Casa de l’armée de l’air, deux civils de la Défense en charge d’une mission de service public et que l’équipage devra déposer sur l’île de Futuna.

Enfin, le départ est donné. Le Casa décolle dans un ciel bleu azur, et survole le lagon puis la barrière de corail, direction Wallis et Futuna avec une escale à l’aéroport de Nandi, aux îles Fidji, pour un ravitaillement. Tous les trois mois, « nous réalisons la relève des gendarmes sur l’île de Wallis. Nous emmenons au maximum une vingtaine de passagers via les îles Fidji, explique le capitaine Vincent Ferré, pilote de Casa. C’est assez cocasse, car lorsque nous ramenons en France les gendarmes relevés, beaucoup sont émus de partir. Nous avons tous tissé ici des liens étroits avec la population. »

À peine posé à l’aéroport de Wallis, l’équipage est accueilli à bras ouverts par les Wallisiens. Comme une grande famille, ils semblent tous se connaître. Après avoir déposé les passagers, le Casa s’envole à nouveau pour 40 minutes de vol, direction l’île sauvage de Futuna. À l’approche, le capitaine Ferré se remémore son intervention sur l’île après le passage du cyclone Tomas, en mars 2010 : « Nous sommes arrivés ici les premiers après la catastrophe avec, à bord, des produits de première nécessité comme de l’eau et des vivres. C’était un moment très fort pour moi ». Il poursuit : «Les gens ont besoin de nous ici. Nous sommes là pour aider les Calédoniens et leurs voisins. L’armée de l’air française participe au renforcement du lien entre tous les habitants du Pacifique ». À Futuna, la piste est courte, à la mesure de l’île isolée. « Le Casa est un avion bien dimensionné pour le Pacifique, précise le pilote. Les pistes sont petites, certaines sont inférieures à 1000 mètres. Pour ce type de mission, le Casa est idéal ».

Après avoir déposé les deux civils de la Défense, l’aéronef retourne sur l’île de Wallis, où l’ensemble de l’équipage passera la nuit. Le lendemain matin, le Casa décollera avec, à son bord, le peloton de gendarmes de l’escadron de Perpignan qui vient d’achever son détachement de trois mois. Tous portent autour du cou des colliers de coquillages offerts par les habitants de l’île.

Cinq heures de vol et un ravitaillement aux îles Fidji plus tard, le Casa se posera à la fin de la journée, sous la lumière du soleil couchant, sur la piste de l’aéroport de la Tontouta. Les mécaniciens s’activent autour de la machine. La nuit tombe. Encore une mission achevée pour les transporteurs de l’ETOM.

Reportage : Lieutenant Charline Redin

Photographies : Adjudant Olivier Ravenel


Sources : Armée de l'air
Droits : Armée de l'Air et de l'Espace