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Année des outre-mer : un aviateur dans le vent

Mise à jour  : 16/05/2011 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Le major Michel Jacq est mécanicien naviguant sur Casa à l’escadron de transport outre mer (ETOM 52) «Tontouta», en Nouvelle-Calédonie. Cette affectation est pour ce champion du monde de char à voile l’occasion d’allier ses deux passions : l’aéronautique et le sport. Rencontre.

Il pourrait paraître timide à première vue et pourtant. Dès que le major mécanicien naviguant Casa de l’ETOM 52 est lancé sur sa passion, il se montre volubile. Et pour cause. Ce champion du monde de char à voile a grossi les rangs de l’équipe de France de char à voile, de 1987 à 2000. L’année du millenium aura d’ailleurs été, pour lui, celle pendant laquelle son rêve s’est réalisé : un titre de champion du monde obtenu aux Pays-Bas qui accompagne les deux de champion d’Europe acquis précédemment.

La sensation qu’il éprouve aux commandes de son char est quasiment «la même que celle que l’on ressent à bord d’un planeur , constate-t-il. On dépasse tout de suite la vitesse du vent». Avec sa voile de quasiment cinq mètres carrés, l’aviateur pouvait atteindre les 110km/h sur le sable. D’ailleurs, «les plages de sable étant rares à Creil ou à Évreux, où j’étais en poste à mes débuts, je devais m’arranger pour pouvoir me rendre régulièrement sur les plages de ma Bretagne natale afin de m’entraîner», souligne-t-il.

Même si son métier opérationnel l’a parfois empêché de participer à certaines compétitions, il aime à rappeler que «c’est grâce à l’aéronautique, que j’ai pu devenir aussi performant. La voile du char peut être comparé à l’aile d’un avion. Mes connaissances acquises dans l’armée de l’air ont été très utiles». La force de traction du char est le vent capté par la voile qui est composée de lattes en résines et fibre de verre. Le vent comme une aile d’avion passe des deux côtés de la voile pour pousser d’un côté et aspirer de l’autre côté.

Depuis maintenant dix ans, le major Jacq, 43 ans, ne peut quitter la mer, le vent et les plages. Après une première mutation à Nouméa, en 2000, s’est enchaîné après de brefs passages à Creil, un départ à Tahiti et enfin une nouvelle mutation à Nouméa où il est en poste pour encore deux années. «Il est difficile de faire du char à voile sur les plages du Pacifique. En revanche je n’ai jamais arrêté la planche à voile qui est totalement adaptée au lagon et à la navigation».

Les sensations fortes, le major les connaît bien, qu’il soit la tête en l’air à bord de l’avion de transport Casa ou bien sur l’eau, toute voilure au vent. «J’aime mon métier. Ici sur Casa, les missions sont passionnantes. On ne cesse de découvrir de nouveaux paysages».

Reportage : lieutenant Charline Redin

Photos : adjudant Olivier Ravenel


Sources : Armée de l'air
Droits : Armée de l'Air et de l'Espace