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« Le sport m’a sauvé la vie ».

Mise à jour  : 18/02/2020 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Le sergent-chef Antoine, mécanicien au sein du groupe des ateliers techniques 14.623 du détachement air 204 (DA 204) de Mérignac-Beauséjour, a partagé son histoire et explique comment le sport lui a donné la force de se battre contre la maladie.

« En septembre 2011, j’entrais en service à l’école d’enseignement technique de l’Armée de l’air 722 à Saintes. Je souhaitais me diriger vers une carrière afin d’intégrer un commando parachutiste de l’air à l’issue de ma formation d’arpète. Le sport est alors devenu très important dans ma vie. Mais blessé durant le stage Maquis, j’ai été reclassé en tant que mécanicien « matériels d’environnement aéronautique » et en janvier 2015, je décide de reprendre l’entraînement avec pour objectif de finir le marathon de Bordeaux. En avril 2016, je réalise mon objectif et passe la ligne d’arrivée en 4h24 avec beaucoup d’émotion. Poussé par l’ambition, je fais un deuxième marathon au Cap Ferret, fin 2016, et le termine en 3h52, puis un premier Iron Man en 2017 à Nice que je boucle en 11h51. En 2018, je remporte également  le triathlon XXL Frenchman d’Hourtin en 10h31 dans la catégorie 18-24 ans.

À un retour d’Opex en septembre 2018, le médecin me découvre une boule ganglionnaire au niveau de la clavicule. Le verdict tombe trois jours avant le marathon de La Rochelle.  Je suis atteint d’un lymphome. Mon envie de vaincre et le soutien familial me poussent toujours plus loin et je bats mon record au marathon de La Rochelle avec un temps de 2h59. La chimio débute alors le 22 décembre 2018 et le médecin m’annonce que je ne pourrai plus pratiquer de sport pendant les six mois de traitement prévus. Le manque d’activité physique m’affaiblit.

Ainsi le 29 décembre 2018, je me lève, chausse mes baskets et vais courir. Quel bonheur de se sentir libre et de ne penser à rien d’autre. Plus de nausées et aucun effet secondaire. Après un mois, le corps médical pense que j’élimine le traitement grâce à mes 20 heures de sport par semaine. Un scanner de vérification montre qu’il n’y a plus de métastases ! Le sport, ma raison de me lever le matin, m’a donné la force de me battre contre cette maladie et l’a anéantie. Soulagé, je vois la vie autrement, je participe à plusieurs courses dont le cross triathlon des Terres Blanches, où je termine premier.

Enfin, je décide de vivre une nouvelle expérience. Je veux sortir de ma zone de confort et voir jusqu’où je peux aller mentalement. C’est pour cette raison que je participe, en décembre 2019, à une course au Pérou, le Half Marathon des Sables. 120km en trois jours, en autosuffisance, dans le sable, les pieds en sang, la chaleur, la douleur. Je trouve ce que je suis venu chercher ici : le dépassement de soi. C’est une expérience magique, une aventure humaine incroyable où je retrouve l’esprit d’entraide et de cohésion que nous connaissons si bien dans l’Armée de l’air. Ma devise aujourd’hui est ‘’on m’a dit que c’était impossible, alors je l’ai fait ’’. »


Sources : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : Armée de l'Air et de l'Espace