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Exercice « Dark Dune 18.2 » : l’Armée de l’air en démonstration de capacité d’action héliportée dans la profondeur

Mise à jour  : 24/07/2018 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

L’exercice « Dark Dune 18.2 » a rassemblé en juin un grand nombre d’acteurs pour une mission inédite d’action héliportée dans la profondeur. Deux groupes action du commando parachutiste de l'air (CPA) n°10, quatre hélicoptères H225M de l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées », deux ravitailleurs MC130J américains du 67th Special Operations Squadron, un drone Reaper de l’escadron de drones 1/33 « Belfort », deux avions de chasse de l’escadron de chasse 2/30 « Normandie-Niémen », un E-3F et un Alphajet de l’escadron d’entraînement 3/8 « Côte-d'Or » se sont coordonnés pour assurer une mission de capture d’un individu à haute valeur ajoutée situé à plus de 800 km de Solenzara, base de départ de la mission.

Une préparation minutieuse de l’ensemble des participants a permis de faire décoller mardi 26 juin 2018 en début de soirée les quatre hélicoptères et leurs ravitailleurs de la base de Solenzara en direction de Captieux, à 30 km au nord de Mont-de-Marsan. À bord des deux Caracal « assaut », les deux groupes du CPA10 chargés de mener l’action au sol et de capturer l’individu recherché se concentrent. Ils sont la finalité du dispositif. Un hélicoptère Caracal « appui » doté d’un canon de 20mm et de deux tireurs d’élite en sabord ainsi qu’un deuxième Caracal avec une équipe de médecins les soutiennent dans leur progression.

Dotés d’une capacité de ravitaillement en vol unique en Europe, les Caracal doivent « re-fueler » une première fois sur un ravitailleur MC130J au-dessus de la Méditerranée. Manœuvre effectuée de jour pour la seule fois du vol. Pas moins de trois ravitaillements de nuit seront nécessaires à l’accomplissement de cette mission. La concentration est maximale dans ces moments. Les pales des hélicoptères ne sont qu’à cinq mètres du plan fixe de l’avion ravitailleur. La coopération entretenue depuis des années par le « Pyrénées » et les avions MC130J du 67th Special Operations Squadron (à travers des entraînements réguliers) facilite ces manœuvres délicates. Le dernier ravitaillement avant l’arrivée sur la zone d’action est particulièrement important. Les quatre hélicoptères doivent avoir la bonne quantité de carburant pour mener l’appui indispensable à l’action au sol.

À l’approche de la zone d’action, le Reaper fournit les dernières informations nécessaires pour débuter la dernière phase de l’opération. Les Rafale effectuent une passe de tir fictive : simultanément les commandos sont déposés par les hélicoptères à proximité du bâtiment. L’ensemble des moyens aériens, en coordination avec les troupes au sol, organisent l’exfiltration de l’individu neutralisé ainsi que celle de l’ensemble du dispositif dans un temps contraint. L’objectif premier de la mission est atteint. Cependant, elle n’est pas terminée : un retour vers la base de départ doit se dérouler sans encombre pour que l’on puisse considérer la mission comme pleinement réussie. Deux derniers ravitaillements de nuit attendent les équipages, ainsi que la prise en charge fictive d’un blessé par l’équipe médicale en vol.

Cette mission valide un concept d’opération prometteur et élaboré à l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées » en mettant en avant une nouvelle capacité de l’Armée de l’air.

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Sources : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : ©Armée de l'air