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Les opérations militaires

La protection du territoire national et de nos concitoyens ainsi que lapréservation de la continuité des fonctions essentielles de la Nation sont aucœur de notre stratégie de défense et de sécurité nationale. Les forces arméesassurent d’abord en permanence la sûreté du territoire, de son espace aérienassocié et de nos approches maritimes. Elles sont en permanence en mesured’apporter leur appui aux opérations de gestion de crise consécutives, par exemple, à des attaques terroristes, ou à une catastrophe naturelle ou technologique.

La dissuasion nucléaire protège la France contre toute agression d'origine étatique contre ses intérêts vitaux, d’où qu’elle vienne et quelle qu’en soit la forme. Elle écarte toute menace de chantage qui paralyserait sa liberté de décision et d’action. Les forces aériennes et navales assurent, en permanence , la tenue de la posture de dissuasion.

L'intervention extérieure de nos forces s’inscrit dans un triple objectif : assurer la protection de nos ressortissants à l’étranger ; défendre nos intérêts stratégiques, comme ceux de nos partenaires et alliés ; et exercer nos responsabilités internationales.

Selon le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013 ces opérations continueront à relever de deux grandes catégories :

  • Les opérations de gestion de crise, visant à faire cesser les situations de violence, notamment en cas de déstabilisations régionales ou de défaillances d’États. Ces opérations de gestion de crise sont susceptibles de prendre des formes diverses, qu’il s’agisse de maintien de la paix, d’interposition, de sécurisation des approches maritimes ou aériennes d’États faillis, de lutte contre les trafics, la piraterie ou le terrorisme, d’assistance à un gouvernement ou de contre-insurrection. Leur objectif politique principal est de rétablir et de maintenir les conditions de sécurité nécessaires à une vie normale. Dans un processus difficile pouvant donner lieu à des pics de violence, il s’agit de contraindre les adversaires à déposer les armes, plus que de rechercher leur destruction. Ces opérations exigeront que nos forces puissent, dans tous les milieux, exercer le contrôle de vastes espaces, ce qui requiert un volume de forces suffisant. Elles se caractérisent par un engagement dans la durée, pouvant s’étaler de quelques mois à quelques années.
  • Les opérations de coercition, dans un contexte de haute intensité, notamment dans l’hypothèse où une aggravation de la situation internationale les conduirait à affronter militairement les forces d’un État. Dans ces conflits conventionnels, l’action militaire visera à contraindre de vive force la volonté politique de l’adversaire, en neutralisant, par exemple par une campagne d’attrition, les sources de sa puissance. La mission des forces armées est envisagée sur une durée courte, pouvant aller de quelques semaines à plusieurs mois.

Il existe par ailleurs des situations intermédiaires ou transitoires, dans lesquelles nos forces devront s’adapter à l’émergence de « menaces hybrides ». De façon ponctuelle ou plus durable, certains adversaires de type non-étatique joindront à des modes d’action asymétriques des moyens de niveau étatique ou des capacités de haut niveau technologique, acquis ou dérobés.

Nos forces sont adaptées à la diversité de ces situations, à travers, notamment, le principe de différenciation constitutif du modèle d’armée prévu par le livre blanc. Le principe de différenciation consiste à équiper et entraîner prioritairement les forces de protection du territoire, les forces d’accompagnement de nos moyens de dissuasion, les forces de gestion de crise et les forces de coercition en fonction des exigences propres à leur mission et à les rendre ainsi plus performantes dans leur domaine d’action.