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Aux combattants d’Afrique, la France reconnaissante

Mise à jour  : 19/06/2020 - Auteur : La Rédaction - Direction : DICoD

Entre le 19 et le 25 juin 1940, plus d’une centaine de soldats africains ont été exécutés dans la région et dans les départements voisins de Chasselay (Rhône). Au Tata sénégalais, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, préside aujourd’hui, dimanche 21 juin, la cérémonie commémorant le 80e anniversaire des massacres de ces tirailleurs africains par l’armée allemande. Elle dévoilera un panneau retraçant leur histoire et leur rôle dans les combats au service de la France. Retour sur la tuerie de Chasselay.

Pour ralentir l’avancée allemande et empêcher celle-ci de prendre à revers l’armée des Alpes qui tient face aux troupes italiennes, décision est prise de constituer un front sur le cours supérieur du Rhône.

A partir du 16 juin, des troupes françaises prennent position au nord de Lyon dont le 25e RTS (Régiment de Tirailleurs Sénégalais). Elles doivent interdire toute infiltration par les routes nationales n° 6 et n° 7.

Le 17 juin, le maréchal Pétain demande l’armistice et, le lendemain, Lyon est déclarée « ville ouverte ».

Le 19 juin, les colonnes allemandes se heurtent aux troupes françaises notamment installées au couvent de Montluzin. Le combat fait rage durant plusieurs heures avant que les positions françaises ne soient submergées par un adversaire plus nombreux et mieux équipé. Les premières exactions sont commises par les troupes allemandes à Montluzin.

Le lendemain, le 20 juin 1940, le capitaine Gouzy et ses hommes, retranchés dans le bourg de Chasselay, décident de continuer le combat. Après plusieurs heures de combats, ils sont faits prisonniers. Soldats d’origines française et africaine sont divisés en deux groupes et dirigés sur la route des Chères. Au lieu-dit « Vide-Sac », les prisonniers noirs sont alors abattus. Leurs corps sont écrasés par les chars d’assaut allemands.

Alertée, la population locale soigne les blessés, tentant d’identifier les victimes et secourant les tirailleurs égarés dans la région afin qu’ils ne connaissent pas un sort similaire. Les dépouilles des tirailleurs exécutés sont provisoirement inhumées sur place. A partir de 1942, un cimetière dénommé « Tata sénégalais » regroupe sur le lieu même du massacre les corps des tirailleurs exécutés ou morts au combat. Entre le 19 juin 1940 et le 25 juin 1940, plus d’une centaine de soldats africains sont exécutés dans la région mais aussi dans les départements voisins.

Les massacres de la région lyonnaise, dont la tuerie de Chasselay fut le point d’orgue, sont parmi les plus importants de la campagne de mai et juin 1940. Pour rendre hommage à ces combattants et mettre en lumière ces massacres racistes, les noms des soldats inhumés dans la nécropole nationale du Tata sénégalais de Chasselay sont inscrits dans ce recueil. Plusieurs parcours sont également disponibles.

La classe de CM2 de l’école primaire de Chasselay, qui a travaillé sur les parcours de vie de ces tirailleurs africains, participe à l’hommage du 21 juin 2020 en chantant notamment la Marseillaise.

Après avoir signé, le 20 novembre 2019, une convention avec l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité (AMF), Geneviève Darrieussecq s’est rendue le 20 janvier 2020 à Bandol (Var), afin d’inaugurer une place en hommage aux combattants africains de la Seconde Guerre mondiale, en réponse à l’appel lancé par le Président de la République lors du 75e anniversaire du débarquement de Provence en août 2019.

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Sources : Ministère des Armées