L’organisation
La Division Surveillance de l’Espace (DES) développe une capacité d’anticipation des effets de la météorologie de l’espace sur les systèmes de communication (AWACS, SATCOM), de datation, de navigation et de positionnement (PNT). Elle apporte également son soutien aux structures de conduite et de planification des opérations : disponibilité des moyens spatiaux alliés, alerte sur les menaces, surveillance de l’environnement spatial.
Les missions et le soutien des opérations
Le Livre Blanc a consacré la fonction stratégique « Connaissance et anticipation » et a mis en exergue la surveillance de l’espace comme un grand enjeu civil et militaire. Le Commandement de la Défense Aérienne et des Opérations Aériennes (CDAOA) s’est donc vu confié ces missions:
- Etablir la situation spatiale pour y déceler et caractériser la menace ;
- Diffuser l’alerte en cas de danger spatial ;
- Apporter les éléments permettant la prise de décision, aux autorités gouvernementales et militaires.
La Division Surveillance de l’Espace (DSE) soutient ainsi les opérations en fournissant quotidiennement :
- Les avis de survols de satellites de renseignement étrangers notamment aux théâtres, détachements, groupes navals, forces stratégiques et de sécurité nucléaires ;
- L’évolution de la précision des données GPS sur les points d’intérêt et zones de travail des structures de planification des opérations pour préparer l’emploi de l’armement guidé ou la RESCO.
Les capacités
- Surveillance des orbites basses : le principal outil national d’appréciation autonome de la situation spatiale est le système de veille GRAVES (Grand Réseau Adapté à la VEille Spatiale) qui permet la surveillance de la quasi-totalité des satellites d’observation et d’écoute ;
- Exploitation et analyse des données : Les données orbitographiques sont exploitées puis analysées quotidiennement par les opérateurs de la division ;
- Orbitographie de précision : les radars SATAM, complémentaires au système de veille, servent à trajectographier précisément certains objets d’intérêt (risques de collision, retombées atmosphériques) ;
- Surveillance de l’orbite géostationnaire : le démonstrateur OSCEGEANE permettra une surveillance de l’arc géostationnaire couvrant le territoire national, une caractérisation des satellites qui s’y trouvent et une surveillance des abords des satellites français de télécommunication (Syracuse) ;
- Surveillance de l’environnement naturel : fournit par le projet FEDOME, il donne un premier niveau d’alertes et d’analyse de la météorologie de l’espace.
Les perspectives
A l’horizon 2014, un structure opérationnelle (le Centre Opérationnel de Surveillance Militaire des Objets Spatiaux, COSMOS) dédiée à tous ces savoir-faire sera mise en place sur la BA 942 Lyon Mont Verdun au contact de ses interlocuteurs naturels (opérations et renseignement) que sont le Centre National des Opérations Aériennes (CNOA), le JFACC, le CRA et le Centre d’Analyse et de Simulation pour la Préparation aux Opérations Aériennes (CASPOA). Dans le domaine de l’espace, elle fournira une capacité C2 qui fonctionnera en permanace et sera le réservoir de forces pour armer les structures enspace en JFACC.
